mardi 29 avril 2025
Apagón
dimanche 27 avril 2025
A la rencontre du monde grec, a reverse lotery!
Le Danois Thor Pedersen est parvenu à visiter l’intégralité des pays du monde sans jamais prendre l’avion. Le globe-trotteur livre les leçons qu’il tire d’une telle expérience.
https://www.parlonsplanete.com/planete/preservation-respect/ce-danois-fait-le-tour-du-monde-sans-jamais-prendre-l-avion
Combien de temps faudrait-il pour visiter tous les pays du monde sans avion ? « Dix ans » répondrait Thor Pedersen. Dans un article paru le 21 avril 2025 sur le site Internet de The Guardian, le voyageur revient sur son tour du monde qui lui aura pris beaucoup plus que 80 jours.
Thor Pedersen ressort grandit de cette expérience unique dont il tire une réflexion sur la manière d’habiter le monde. De la générosité à la résilience, le voyage de Thor Pedersen à travers le monde est avant tout une aventure humaine. Il réalise que « s’isoler est une erreur » et que la barrière de la langue n’est pas si importante. En 10 ans, le globe-trotteur en apprend plus, non seulement sur l’immensité du monde, mais également sur lui-même, sur ses limites et sur ce dont il a réellement besoin.
« personne n’avait jamais parcouru tous les pays d’un seul coup sans prendre l’avion »
https://youtu.be/87OmE2OKjmw?si=oqUDgKBpLjc6RJdz
« En 2013, j’ai découvert que, bien que cela ait été tenté, personne n’avait jamais parcouru tous les pays d’un seul coup sans prendre l’avion », se confie Thor Pedersen. Bus, train, vélo, auto-stop, et même cargo-stop, tous les moyens de transports sont possibles pour relier un bout à l’autre du globe. Une autre manière de voyager qui implique un autre rapport au monde et au temps.
Thor Pedersen expérimente le slow-travel, il s’aperçoit alors que voyager est riche d’enseignements et représente un défi stimulant et possible sans recourir à l’avion dont l’impact environnemental considérable est déjà bien documenté. Ce que certains pourraient concevoir comme un renoncement ou un frein est vécu au contraire par le voyageur comme une opportunité de mieux connaître les endroits qu’il traverse. Ainsi, selon lui, renoncer à l’avion permet notamment de découvrir des lieux insoupçonnables comme les Chutes de Maletsunyane au Lesotho, le 106ème pays qu’il a visité.
Prenez le temps de l'écouter dans cette vidéo, son anglais est très correct, il a quelque chose à nous dire, après 9 ans, 9 mois et 16 jours de découverte de tous les pays du monde !
mardi 22 avril 2025
En avant de soi
En avant de soi
mercredi 16 avril 2025
Lettre à un ami
mercredi 9 avril 2025
Le testament de José Mujica , le guerrier est mort aujourd'hui, 13 mai 2025
chèrcher e X********iomara, mes chers Petarro et Lula, chers présidents de Le guerrier est mortl’Amérique latine.
mardi 1 avril 2025
Il était une fois Papa
Eddie Warmington 22 novembre 1996
Mon cher Dave
De plus en plus passionnant!
Je viens de relire ta lettre du 22 octobre à Mr Malvaux ( un ami du Henri qui m’a fait descendre la Loire en ramant en 1944) . J'ai relu également ta lettre du 29 octobre et du 12 novembre et celle que je t'ai envoyé le 2 novembre en essayant de me remémorer nos échanges par téléphone ces cinq dernières semaines.
En tant qu'aumônier de notre RBL, j’ai été occupé depuis le 24 octobre à distribuer des « coquelicots » , récupérer des plaques pour le dimanche du souvenir, distribuer des cartes de remerciements aux points de collectes ( boutiques, bureaux, hôtels…etc), tout en préparant une cérémonie au mémorial de guerre le 10, gérant les habituelles 2 minutes de silence.
Et pourtant, de temps en temps, sans cesse, je me suis penché sur ma carte au 1/100 000 en échafaudant toutes sortes d’hypothèses de navigation pour essayer de localiser ta zone d’atterrissage et ton parcours à pied etc..
Connaissant mon point exact d’atterrissage et la position de la maison des Thomas, j'ai mis en application la méthode reconnue au niveau internationale de Sir Francis Chichester, le fameux pilote d’avant la première guerre mondiale, visant visant à « délimiter ses propres zones de probabilité »
A partir de la route principale nord sud ( départementale 11 entre Le Pellerin et Brains ?) j’ai relevé ta marche estimée à « 3 milles ( 4,83km) vers l’ouest , à partir de ces deux points j’ai estimé tes deux heures de marche à environ 7 km du fait d’un terrain très humide.
( Eddie décrit ensuite dans une énumération assez longue le raisonnement qui lui permet de déduire que dans le triangle Couéron, canal de la martiniére et le Pellerin, et le terrain de Château Bougon, son équipier, égaré, dans la nuit, est certainement passé, épuisé et boitant à cause d’une blessure à la jambe lors du crash du Lancaster, tout près de la ferme des Thomas où lui dormait, bien au chaud! )
….J’en suis arrivé au point où devait se trouver le vignoble où tu es tombé en parachute…une ligne entre ce point et le canal ( de la martinière que Dave a bien reconnu) donne un itinéraire estimé pour ta marche en boitant dans la nuit et la pluie, avec Brains à ta gauche, Le Pellerin à ta droite et très près de moi qui dormait paisiblement dans un lit chaud, dans la maison des Thomas pour ma deuxième nuit consécutive en France. Pourquoi n’as tu pas appelé à cet endroit?
Mais, pris dans l’excitation de pointages de recherches sur ma carte, il reste encore le problème de l’identification du Château ou manoir où tu es tombé aux mains des allemands ( qui t’ont fort bien traité, nourri et soigné en tant que prisonnier de guerre). J’en ai parlé à Henri Dumoulin qui, dans le cadre de son activité risquée au sein de la résistance française, ses contacts clandestins, et associé à Jacqueline Lebrun, organisa pour moi un rendez vous dans un champ, à l’écart de la maison des Thomas, pour mettre au point mon évasion, il connaissait très bien le coin, et surtout une petite hutte pour la chasse aux canards sur Belle Isle ( une ile de la rive nord de la Loire entre Cordemais et Lavaux ) que nous devions rallier dans le noir comme il était convenu après notre dérive vers l’aval de la Loire,
Il y a plusieurs château ou manoirs dans cette zone au sud de la Loire, mais le plus proche, à 2 ou 3 km en arrière de ton tracé , est « Le bois corbeau », avec un bois et un petit lac, tu écris qu’à un moment, tu t’es éloigné d’un pont sur le canal qui était gardé…à gauche ou à droite, et combine de temps avant que tu arrives dans un champ de foin?
Bon, parlons de moi, lors de mon parachutage brutal à la limite d’un vignoble, je me suis foulé une cheville en me tordant la pied dans un trou, en clopinant, j’ai rassemblé les km de soie ondulante ( de mon parachute) et tout mon harnachement , les ai fourrés dans ce trou et ramenée la terre meuble par dessus….je me suis assis jusqu’à l’aube au bord du vignoble puis j’ai grimpé sur un chêne pour me cacher.
Ensuite j’ai appliqué les consignes: « Trouvez une maison isolée, sans ligne téléphonique, observez et attendez que l’homme soit parti au travail, alors approchez vous! »
J'ai vu une maison isolée, sans ligne téléphonique. De cette maison est sorti un homme qui a regonflé les pneus de son vélo puis s’en est allé. Pendant que j'attendais j'ai vu passer deux soldats allemands sur une moto et un side-car sur la route passant devant la maison, à environ 80 m de mon arbre, J'ai vu également deux françaises sur des vélos qui sont passées sur le sentier exactement sous moi dans l’arbre!
Lorsqu’un peu plus tard l’homme de la maison repassa, exactement sous mon arbre, j’eu le sentiment que cet homme était mon contact et l’appelai: « Messieurs français ! « , il s’arrêta immédiatement, regarda vers le champ de maïs, le vignoble, interloqué! Je criai de nouveau: » Anglais, parachutiste! »
(Ce qui épuisa le peu de français que je connaissais), regardant enfin l’arbre, il parla vite et me fit signe de le suivre vite vers sa maison où je rencontrai sa femme, son fils Jean 14 ans, sa fille Josette 10 ans et sa mère…ils prirent et cachèrent tout de suite ma tenue d’aviateur, me donnèrent des vêtements de nuit et me dirent de me mettre au lit dans une chambre sur l’arrière avec la consigne, si quelqu’un venait de passer pour un parent malade, sourd et muet!
Moins d’une heure après, une moto repassait et stoppait devant la maison. Un soldat allemand frappa lourdement à la porte et demanda si nous avions vu des parachutistes. Mr Thomas répondit: » Parachutistes? » …oui, il y a eu un raid aérien la nuit dernière et des parachutistes sont tombés ! » Un raid aérien? Nous avons bien dormis toute la nuit!
Sur ce le motocycliste est reparti !
Pendant les 12 jours que j'ai passé dans cette maison j'ai été contacté par le réseau souterrain j'ai eu un rendez-vous avec Jacqueline puis henri . Quand le signal du départ a été donné, je suis parti à vélo avec Monsieur Thomas et son fils Jean vers le pèlerin en compagnie de Jacqueline et une autre fille française, on s'est balladé sur le quai du Pellerin où se trouvaient plusieurs dizaines de soldats allemands, j’ai descendu les marches pour monter dans le bateau d’henri , nous avons descendu la Loire….et puis et puis …….
Tu sais Dave, on pourrait en parler comme ça la journée entière !
En 1954, je suis intervenu pour raconter cette histoire dans un documentaire de 45mn intitulé « Escape to France » pour la BBC,
https://m.youtube.com/watch?v=lMgZ62jyPiQhttps://
https://genome.ch.bbc.co.uk/a1c37e182beef7e88a85ff00567bb96e
Traduit de l’anglais après quelques recherches autour du personnage Eddie Warmington !
mercredi 26 mars 2025
Guyane 2024: « le monde est dans ma tête, mon corps est dans le monde »
Revoir mon petit « papier » de 2015 sur la synchronicité, pour d’obscures raisons, il semble intimement liée à ce que nous vivons dans nos voyages actuels…
Quelques notes d’oiseaux et au delà….
Arrivé de France en Amazonie, chez Malick 15 avril 2024.
Dans le nouveau verger, les merles leucomènes chantant et les merle à lunette miaulant, les troglodytes, les tyrans quiquivi et les tyrans pirates, les passages matinaux et vespéraux d’amazones, les tangara des palmiers, évêques et bec d’argent, une chouette à lunette un matin au PDJ à l’aube, des colibris…on peut s’attendre à une augmentation des observations du fait de la plantation d’un magnifique verger dans le jardin de Malick et Loriane!
Dans Cayenne, autour de la place des amandiers, des tourne-pierres à collier et des merles quiscales picorent les miettes sous les tables ( normal pour les merles mais pas du tout pour des tourne pierres à collier qui se respectent) sur la digue de l’ancien port, observations du passage, de plusieurs bandes importantes de bec en ciseaux et plus près dans la vase des bécasseaux minutes
-Au bout d’une semaine, petit séjour de quatre jours à camp Caiman sur la montagne de Kaw,
Accueil en fin d’après midi par un groupe de milans à queue fourchue qui virevoltaient au dessus de la grande clairière en poussant leurs crix aigus caractéristiques, au moins 6 ou 7 oiseaux….des tyrans de Cayenne dans la clairière, de nombreux tangara bec d’argent
-Lundi 28 avril : Passage sur la plage se Kourou, groupe important de bécasseaux.
Arrivée chez nos amis apiculteur : observation dans une mare devant la maison d’un chevalier solitaire. Quelques caciques cul jaune, des tyrans,quiquivit’ et des tyrans pirates, des tangaras bec d’argent dont une femelle d’un beau marron foncé luisant devant la maison.
Mardi 30 avril Sinnamary :
, Au réveil, pas encore entendu les Paracous ( Ortalides) mais vu une flopée de colombes rousses, installées sur le grillage du poulailler, à 100 m devant nous. Derrière la maison on entend la plainte monotone ressemblant un peu au cri de la chouette hulotte derrière la maison. À Camp Caiman, il y avait une colombe à front gris à 2 m derrière le Carbet, un nid de colombe à front gris avec deux œufs blancs. C’était très gênant, car dès qu’on s’approchait de la rambarde, on faisait fuir la colombe.
Nombreux troglodytes, tyrans cricrivi, tyrans pirates, tangaras…et le cacique cul jaune de service.
A Sinnamary, nous avons retrouvé Michel le surinamais qui fait les espaces verts chez notre apiculteur, le réflexe linguistique Sranan Tongo ( lingua franca du Maroni et du Surinam fonctionne encore assez bien après 15 ans. Te mi luku a wagi pasi, mi denki….a de Henri kon baka! O meni langa Yu o fica ? Wan wiki, tu wiki?…..Mi o fica kande wan wiki nanga afu !
( quand j’ai vu la voiture passer j’ai pensé : c’est henri qui revient ! Combien de temps vas-tu rester ? ? Une semaine deux semaines ?… Je resterai peut-être une semaine et demie !
Michel est né, a grandi au Surinam, a vécu avec son épouse Surinam, lui a fait 6 enfants, le couple s’est en suite séparé, il a de grands enfants en France et d’autres aux pays bas…il a trouvé du travail à Sinnamary, a fait de nouveau 4 enfants avec 4 femmes différentes, il vit avec la dernère et un petit de 6 mois à la sortie ouest de Sinnamary direction Iracoubo, il n’a que 46 ans, il peut encore faire un bon reproducteur….je plaisante évidemment, je lui ai dit: « Mais c’est bien compliqué cette vie, tu ne trouves pas? IL m’a répondu: « Moi je ne voulais pas tout ça, simplement rester avec ma femme, mais c’est le bon Dieu qui l’a voulu!
Les femmes ont elles abusé de Michel, ou est ce l’inverse?….Dieu seul le sait!
En attendant j’ai bavardé un peu ce matin à la pharmacie de Sinnamary…plus de médecin depuis le départ de l’unIque, l’irremplaçable Dr Caut qui à 70 ans solidement dépassé a estimé qu’il n’avait plus à travailler tous les jours jusqu’à 21 h, six jours sur sept ( attention la pause méridienne de trois heures est toujours repectée). Un arrangement temporaire à été fait avec l’hôpital de Kourou à 95km , des vacations de médecins hospitaliers du lundi au vendredi ( je précise qu’il n’y a pas non plus de médecin à Iracoubo dans l’ouest….il faut aller sur cette nationale 1 qui court dans la savane jusquà St Laurent du Maroni à 150km )
Je me suis fait proposer évidemment la place par la pharmacienne, j’ai invoqué mes diverses études en cours …..et accessoirement mon âge, arguments non retenus vu l’impérieuse nécessité !
Le pont Bailey ancestral est remis à neuf, magnifique, offre un merveilleux point de vue sur cette charmante commune.
1 mai 2024: tous les matins du monde
Réveillé à l’aube ( 5h 45 ) par l’appel vif et bien caractéristique de l’engoulevent pauraqué qui m’a fait sauter du lit, chercher mon caleçon et mes jumelles pour courir dehors décemment vêtu!
L’aube naissante me fit alors cadeau d’un échange vif entre deux petits chœurs forts éloignés de Parakous ( Ortalides), soutenu par la basse continue des troglodites, des tangaras, des colombes….Vers 7 heures , passée l’entracte du petit déjeuner, alors que je déambulais rêveusement sur l’allée qui passe juste derriére notre maisonnette, un duo d’appels brefs et répétitifs ( comparés par certains à des éclats de rire) se fit entendre de façon impromptu, j’étais juste sous l’arbre où se trouvait l’un des solistes « Macaga rieur » ( un petit rapace aux yeux barrés par un masque noir, toujours perché à l’affût sur une branche peu élevée d’où il se précipite sur de petits serpents).
Mais déjà le soleil était monté à sa hauteur de sept heures et demie et la nature entière vaquait à ses affaires ….
Nous avons déplacé notre site d’observation à quelques kilomètres vers l’ouest dans la savane, près d’un accès aménagé au bord d’un petit affluent de rive gauche de la rivière Sinnamary: la crique Toussaint. Là se trouvait déjà une charmante famille créole, le papa s’occupant d’un petite feu d’écorces et d’herbes pour chasser les moustiques, la maman sur le fond sablonneux d’une eau naturellement couleur « cola », deux fillettes et le garçon de 16 mois.
Ce dernier est affublé d’une impressionnante chevelure pour son âge : « On raconte ici qu’il ne faut jamais couper les cheveux d’un bébé garçon avant qu’il ne sache parler ( la tradition ne précise pas le niveau de langage requis avant la tonte, mais cette brave femme étant institutrice à Sinnamary on peut présumer que cette opération attendra …..le temps qu’il faudra! ). L’institutrice me montre alors sur le fond sablonneux de la crique, des paillettes de mica, colorées en jaune par cette eau couleur coca : « on appelle ça ici des caca soleil »
Avertissement savoureux pour certains sots qui voudraient y voir des paillettes d’or….
C’est alors qu’un martèlement se fit entendre au sommet du grand arbre qui trônant au centre de la petite clairière, juste le temps de braquer mes jumelles, un gros pic à la tête rouge vif, le corps noir avec sur le dos une double barre blanche ( deux pics possibles ….le pic de Malherbe ou le pic de Cayenne…..)
2 mai 2024 …d’après mon téléphone car on est un peu hors du temp ici….il est 15h, la grand pluie vient de cesser un peu, j’entends le miaulement d’un….merle à lunettes. Réveillés ce matin à 6h ( on se couche vers 20h, dodo avant 21h) par la plainte faible d’un petit Tinamou, après une nuit bercée par de fortes averses, j’ai fait quelques pas dans l’allée, croisé Bruno l’apiculteur assez taciturne mais sympa qui arrivait d’un pas leste, pieds nus en short promenant son chien, me criant au passage et me montrant l ‘est: « attention ça arrive » et cà arrive toujours forcément par l’est, et toute l’année vu le sens de rotation de la terre, les alizés ont poussés des dizaine de millions de migrants européens à la conquête ( sabre et goupillon) des amériques…et comme les habitants d’origine, fortement échaudés ne suffisaient pas à fournir de la main-d’oeuvre on a même « invité » des africains à venir participer au développement de ce qu’on appelait le nouveau monde !
Bon, j’en ai profité pour sortir ma flûte, et vers 10h30, on fait petit tour au bourg.
Je passe à la mairie demander les jours de marché et les horaires des messes, la femme au guichet qui semble apprécier mon zèle clérical commence à bavarder, je lui parle de cet individu rencontré hier devant le pont; grand maigre, assez jeune, les yeux creux et tristes, très noir de peau mais pas le noir des noirs, celui des indiens du sud de l’Inde, en guenilles avec un petit sac à dos, parlant un anglais peu compréhensif…Elle me dit: » Ah oui, je vois, c’est un jeune qui traine depuis un moment, au début il était avec les pécheurs, mais il ne fait plus rien, il demande de l’argent, il ne faut pas lui en donner, il se drogue sûrement, sa famille est venu du Surinam pour le chercher mais il n’a pas voulu partir.
Intrigués on a été faire un tour au petit port de pêche où trônaient amarrées bords à bords quelques tapouilles. J’avais vraiment du mal à comprendre la langue qu’utilisaient les marins présents, je me suis adressé à un homme de peau créole assez claire, cheveux crépus, grisonnants, John parlait anglais, il a 59ans, est ici depuis des années ( it’s m’y native language) il vient du Guiana, Georgetown, y retourne de temps en temps par divers taxis…tous les marins de Sinnamary sont du Guiana, ils parlent un anglais…creolisé, très dur à comprendre au premier contact, c’est assez différent du Sranan tango du Surinam. On parle des Cathédrales en bois, je lui dit que nous connaissons bien Paramaribo et sa cathédrale en bois, que nous n’avons jamais été à Georgetown mais que nous savons bien que là se trouve : » the world largest wooden cathédral, il acquiesce avec un grand sourire. Nous nous sommes fait un nouvel ami à Sinnamary!
Vendredi 3 mai, petite incursion sur la piste de St Elie, pas jusqu’au bout car un arbre tombė nous arrêta vite peu après l’entrée de la clairière du Carbet communal de Sinnamary! Moment de calme de tranquillité à peine troublée par le cri répétitif et bien caractéristique du toucan à bec rouge, assez commun ici.
Au retour Josepha, notre hôtesse, nous raconte qu’elle a vécu avec Bruno et leur deux enfants tout jeunes, pendant sept ans, dans une petite cabane en bois sur pilotis au bord de la crique Toussaint, que nous avons découverte ces derniers jours, elle décrit ainsi leur vie: » il fallait prendre un petit chemin qui n’allait pas jusqu’à l’eau, on devait continuer à pied avec les bagages, il y avait de grosses fluctuations du niveau de l’eau en fonction de la marée et des pluies, mais Bruno avait fait une marque bien visible sur un pilotis! Si l’eau atteignait cette marque avant la marée haute, cela voulait dire évacuation rapide des lieux…..
Une atmosphère fort apaisante enveloppe ces lieux où nous vivons depuis seulement cinq jours , entre les violentes averses que l’on entend arriver de loin …il demeure toujours des pauses permettant de flâner un peu, loin des tracasseries déplorables du monde….
Henri d’Amazonie
Mes oiseaux d'Indochine hiver 2025
Oiseaux Laos Thaïlande hiver 2025
Bilan observation d’oiseaux Laos et Thaïlande premier trimestre 2025:
Je n’ai pas pris de photos, me contentant d’observer aux jumelles en faisant des enregistrements audio comme aide à l’identification ( logiciel Merlin Bird)
Vientiane
Myna commun sur des toitures de pagodes près du night market en particulier.
Bulbul à ventre roux à peine aperçu…
Vidéo de bulbul ventre rouge
Nous sommes restés trois jours à Vientiane, et nous avons ensuite pris l’avion pour Louang prabang
Louang prabang
Première observation de notre depuis le balcon de notre chambre de la Common Taylor Bird ou couturière à longue queue, dans les arbres, juste en face dans les premières heures de la matinée.La couturière ( Taylor bird)
Petits pouillots de temps en temps , pouillots à longs sourcils.
Des pies orientales se sont manifestées à plusieurs reprises dans les arbres, situés en arrière, du côté de la route et de l’autre côté de la route.
Mélodie très particulière, peu variée,facilement, reconnaissable.
16 et 18 janvier :
Common taylorbird, moineaux communs, red whiskered Bulbul, yellow browed Warbler, Gray headed canary fly catcher…
22 janvier …près des grandes chutes ( Kuang Si ) , seulement entendu:
Barbu à gorge bleue : Vidéo de Barbu gorge bleu
Un chant très reconnaissable pour les musiciens : triolet croche triolet croche ,,
Dès les premiers jours à Ban Vivanh, repérage en début de journée,sur la berge opposée de la Nam Kham, de deux petits hérons, trop loins pour être précis, il pourrait s’agir de deux bihoreaux gris, le blanc prédominant nettement.
Et j’allais oublier le plus important : dès la tombée de la nuit, dans les bouquets de grands arbres entourant le terrain du vat situé derrière Ban Vivanh, la plainte répétitive de petites chevêchettes cucculoïdes : Plainte et roucoulement
j’ai une seule fois, à l’aube, entendu une chouette des pagodes.Appel grave de la chouette des pagodes
La tourterelle tigrine (spotted dove) est très souvent vue ou entendue.
J’aurais à Louang Prabang l’occasion d’entendre à plusieurs reprises, le Souimanga asiatique mais jamais de le voir, ce n’est qu’à Chiang Maï que nous le verrons très bien dans l’enceinte d’une pagode et derrière le grand bâtiment des beaux-arts. Un oiseau qui se présente un peu comme un gros colibri …
Souimanga asiatique ( Sunbird)
Les Bulbuls à ventre roux seront vus à plusieurs reprises, en petits groupes, à Nong Khiaw:
Martinets tournoyants haut dans le ciel, petites hirondelles noires et blanches un peu partout.
En Thaïlande, d’abord à Chiang Maï, puis à Phayao nombreuses et intéressantes observations .
Bulbuls et Mynas, comme d’habitude très nombreux dans les jardins et les grands arbres des Pagodes, mais aussi, bien bruyants, très reconnaissables par leur chant, les koëls, cousins des coucous européens.Vidéo Coucou koel
Parc Buak hard angle sud ouest du quadrilatère central et historique de la ville : des coucous koëls, et …observé par un touriste japonais, un pic à poitrine rayé spécifique de l’Indochine ( ressemble à un petit pic épeiche )
Alors comme cela me vient en tête maintenant, j’ajouterai le Grand Coucal, un cousin du bruyant Koël des villes, de la famille des Cuculidés, je n’ai pas réussi à le voir de près mais je l’ai entendu plusieurs fois dans la campagne thaïlandaise à une centaine de km au nord de Chiang maï : Bruyant grand Coucal
ensuite dans une zone humide à la limite nord du lac Phayao en Thaïlande, observation très correcte, aux jumelles, à plusieurs reprises, d’un groupe de Bec-ouverts indiens ( anastomus oscitans , de la famille des ciconidés )
Phayao , très intéressante notre petite et tellement sympathique guest house au bord du lac , le Bua Kaew hôtel, quand on nous a mis dans une chambre qui donnait derrière, sur les arbres d’une charmante petite place hébergeant, entre autres une piste de pétanque et ….le centre de santé du quartier.
Nous avons alors pu voir et entendre parfois en même temps:
Mynas, Bulbuls, Pies orientales, Coucous Koëls, Souimangas, des colombes fasciées et deux Martins huppés :
et ……un couple de petits écureuils asiatiques rayés qui courait le matin sur le faîtage d’une maison proche pour aller, sans doute, du dortoir au restaurant….
Nous aurons la surprise de revoir cet écureuil asiatique rayé ( tamiops) courant sur des fils électriques, à l’entrée du Chinatown de Bangkok, une façon de nous faire un petit coucou la veille de notre départ vers l’Europe.
Bon , c’est l’essentiel, je pensais voir un peu plus d’oiseaux en Indochine, mais ce n’est déjà pas si mal….
Henri Dumoulin