La République levantine
Oui, les Arabes sont des Sémites — linguistiquement. Le terme sémitique désignait à l'origine une famille de langues, qui inclut l'hébreu, l'arabe, l'araméen, l'amharique, et d'autres. Donc oui, selon cette définition, les Juifs et les Arabes sont des « peuples sémites ».
Oui, entre le Liban, les monts du Golan,la vallée du Jourdain, le Sinaï et la mer méditerranée, il y a place pour un grand état qui deviendra une puissance régionale dominante, cet état est la République du levant, portant en elle sa propre justification culturelle et historique multimillénaire, peuplée de fils et filles d’Abraham, tous sémites, tous unis pour faire revivre l’épopée des Phéniciens!
A rebours, comme j’aime à le faire, de la pensée unique dominante dans le monde occidental qui ne cesse d’évoquer depuis des décennies la création de deux petits états qui seront toujours férocement opposés de générations en générations en cette extrémité, orientale de la Méditerranée, je plaide pour un seul état ou chacun, ferait un geste vers l’autre, pour se fondre en une puissance régionale véritable, acceptée et reconnue par les peuples du monde entier : la puissante république du levant ou république levantine: fruit de la rencontre d’une Palestine israélienne et d’un Israël palestinien ! Parce que c’est une utopie elle peut se faire, elle se fera. Nous savons tous que l’utopie ce n’est pas l’irréalisable, mais c’est l’irréalisé.
La république de Platon était à l’époque de la Grèce antique, une utopie, pourtant combien de pays dans le monde tente de la réaliser, de lui faire voir le jour tant bien que mal.
Le philosophe français Michel Foucault définit l'utopie comme un « emplacement sans lieu réel » qui entretient un rapport analogique avec la réalité et qui tend soit vers l'envers de la société, soit vers le perfectionnement de cette dernière.
La solution simpliste , condamnée à court terme, de deux états : Israël et la Palestine en une région du monde où l’entité Palestine n’a pas où n’a plus de territoire du tout, consiste bien à promouvoir une utopie encore plus inimaginable que la mienne , à créer un emplacement sans lieu réel….
Et c’est la réalité, les faits sont têtus, examinons sérieusement l’état actuel des choses, penchons-nous un peu sur les cartes : Nous voyons au bord de la mer, à la limite du désert du Sinaï, une toute petite bande de terre de 41 km de long sur 6 à 12 km de large, actuellement, c’est un gigantesque champ de ruine avec ici, ou là, des camps de réfugiés, un point, c’est tout !
À côté de cela à une cinquantaine de kilomètres dans l’Est et le nord Est les antiques provinces rocailleuses et vallonnées de Judée et de Samarie que des experts politiciens ont baptisées hâtivement : Cisjordanie, par analogie avec l’état de Jordanie qui occupe la berge orientale du fleuve Jourdain…
Cette petite région est un colossal puzzle où s’entremêlent étroitement des agglomérations palestiniennes et israéliennes en un fouillis inextricable, ça n’aurait pas dû se produire, mais c’est un fait, c’est comme ça aujourd’hui c’est déjà ici et maintenant un embryon non viable de république levantine .
Oui, plus que jamais depuis 1948, je crois aujourd’hui à un sursaut ultime d’hommes et de femmes de bonne volonté, à ce bras, cette main qui se lève, qui émerge des ruines, des gravats, paume ouverte vers le ciel pour accueillir, pour recueillir un message de paix, de réconciliation, pour que vienne au monde, pour que Vive la République levantine !
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