mercredi 27 novembre 2024

Du pape François au gaucho Martin Fierro

 Mon rêve de cette nuit : « Bon, j’étais là, dans une espèce d’église assez grande quand même il y avait une file sur la droite qui avançait doucement vers l’autel . On disait que c’était le pape qui était là entouré de cardinaux et les gens avançaient pour aller lui dire quelque chose, lui chanter quelque chose, et je me souviens aussi qu’au passage, des cardinaux nous disaient de bien chanter certaines choses: « Vous devez bien articuler certains passages. attention à ne pas rater ça.


Lorsque je suis arrivé presque près de lui, il y a eu soudain un grand trouble , je me suis trouvé devant le pape soutenu par deux ou trois cardinaux, il était vraiment très mal et j’ai dit que j’étais médecin retraité et qu’il fallait l’allonger tout de suite… par la suite, je me vois soutenant le pape par derrière , mes mains sous ses bras, et demandant à quelqu’un de m’aider un petit peu et de lui prendre les jambes pour descendre les marches de l’autel…
On est arrivé devant l’autel, et j’ai vu qu’ils avaient préparé un espèce de cageot recouvert d’un sac en plastique ou de paille …un peu comme dans les crèches… à ce moment-là, dès qu’on l’a posé dessus, le papa a commencé à rapetisser à devenir de plus en plus minuscule, ne laissant dépasser que quelques-unes de ses décorations, et ensuite il a disparu. »
Je me suis demandé à ce moment-là au réveil, s’il ne s’agit pas un peu d’un rêve prémonitoire vis-à-vis de l’obstination de notre sacré. François à faire une visite apostolique à Ajaccio. Encore un peu du tempérament argentin du vieux « Gaucho »qui ressurgit après tant d’années. On sait bien qu’il y a loin de François à Martin Fierro mais quand même on peut s’inquiéter un peu !
Martin Fierro

samedi 9 novembre 2024

La création en suspens

 



La création en suspens!


Et oui, le mardi 14 mai j'étais assis sur mon banc dans le petit amphi du fond à gauche ( Halbwachs) au Collège....
Une petite réunion de travail, en petit comité ( une centaine de personnes...) pour une réflexion sur un processus d'une importance inimaginable dans notre univers!

J'ai retenu quelques points de réflexion de Jérôme Dokic, un directeur d'études à l'école des hautes études en sciences sociales: c'est quoi l'obscur objet du sentiment d'achèvement, son contenu conceptuel, sa source psychologique ( Gestalt, Wertschönheit )?  Une oeuvre dite achevée ne peut-elle pas être également ouverte au sens de Umberto Eco 1965 ou du fameux "Tacet en trois mouvements" totalement silencieux de John Cage....adéquation cognitive, beauté et fluidité cognitive ( processions fluency) ....

pour lui, le jugement intuitif d'achèvement aurait sa source dans la fluidité cognitive passant par l'expérience normative ( une pensée délibérative et une pensée intuitive, composantes de la fluidité cognitive ) traduction : " j'ai le sentiment, à un moment donné, que c'est bon, que "ça fonctionne" !!!!

Avec bien d'autres intervenants dont vous avez la liste ci dessus, la réflexion s'est déplacée dans le champ de la littérature : Nietzsche et son monde qui n'a pas de sens , mais d'innombrables sens, ses œuvres dites " posthumes " en réalité seulement postérieures à son "effondrement" psychologique et physique de Turin ...
Proust: " ce n'est pas parce que la toile est couvert que le tableau est achevé, avoir atteint la fin ne signifie pas l'achèvement, l'inachèvement est perpétuel comme les trous déplacés du sapeur camembert, comme les espaces à combler dans les manuscrits, points de convergence énergétiques, foyers actifs d'émergence, moteurs de la création...
C'est la continuarration, ( narration continue) c'est l'artiste qui apprend sur lui même , sur ses avatars, faire et en faisant se faire.....

Ces interstices productifs, fertiles, existent dans le code génétique et sont eux-mêmes la source des processus d'adaptation et d'évolution de la vie !


Rodin:
Il ne s'agit pas de créer mais de comprendre, une oeuvre n'est jamais totalement achevée, elle s'inscrit dans un processus d'évolution et de développement qui n'est autre que la vie elle même...
Images des œuvres de Rodin sans têtes , sans bras et qui paraissent pourtant " achevées" en particulier la " muse moderne " une méditation installée à Dallas au Meadow museum of art depuis 1914! Le Balzac refusé par la société des gens de lettres en 1898 et qui ne sera coulé en bronze qu'en 1930!


J'ai écouté ensuite avec intérêt Yves Balmer, professeur d'analyse musicale au conservatoire supérieur de Paris, à l'instar de Michel Bourcier à Nantes pour Florentz , il vient de passer près de 10 ans sur une analyse de Messiaen et sa stratégie compositionelle , sa technique de l'emprunt ( il y a bien des analogies en ce domaine entre l'élève Florentz et son professeur Messiaen )


Yves Balmer parle de l'accumulation compulsive par Messiaen de ce qu'il,appelait " matériaux d'atelier" ...prélèvements de multiples fragments d'œuvres musicales d'origines très variées, dictionnaires harmoniques et rhythmique, recherche permanente de parties sécables et réutilisables....bref Messiaen a fait , avec beaucoup de talent du recyclage en permanence ( sans parler du plagiat de ses oiseaux , mais les merles ne connaissent pas la SACEM...) Comment faisait-il ? Souvent en respectant les hauteurs et tonalités, en changeant simplement les instruments, il faisait le montage, le tissage , l'adaptation de petites cellules collectées, et surtout , en composant, laissait des " espaces de développement" ( y écrivant par exemples le conseil donné à lui même :" lire la fin du crépuscule des dieux de Wagner") ...en hésitant longuement sur l'ordre et le placement des emprunts...


Ce modèle de Messiaen , son " montage" est-il cohérent ? Est il représentatif d'une certaine école du vingtième siècle ( Boulez , Florentz), des emprunts cachés , voulus , insidieux.....Finalement, Messiaen créait sa métamorphose d'éléments recueillis comme bien d'autres compositeurs dans l'histoire de la musique, mais avec une technique personnelle, une méticuleuse organisation...
.




Aujourd'hui, on imagine sans peine ce que la technologie permettrait a un esprit aussi créateur, notre époque offre des outils extraordinaires, il ne reste aux esprits fertiles qu'à savoir et vouloir les utiliser ! La création se poursuit-elle, est elle "en suspens" , fausse question, la création permanente est ce qui permet à la vie, à notre univers de continuer à exister, à des "apparences d'existences " de se manifester, de passer, d'expérimenter.....


Henri Dumoulin 




jeudi 7 novembre 2024

Fluctuations du vide


 

Infime fluctuation d’un vide qui n’est pas du néant, mais de l’énergie pure, mystérieuse brisure de symétrie,
Infinitésimale rupture d’équilibre entre matière et anti matière
Ainsi éclosent dans la fureur des univers entier, des fleurs éphémères qui nous hébergent pour un temps.
Et quelque part un Dieu trouve sûrement bon de nous voir nous réjouir dans la joie d’exister.
Non, le vide n’est pas néant, mais soupe primordiale, pouponnière d’univers où règne une infinie tendresse .


Et Ruth se demandait immobile, ouvrant l’œil à moitié sous ses voiles quel dieu quel moissonneur de l’éternel été avait en s’en allant, négligemment jeté cette faucille d’or, dans le champ des étoiles


Henri dumoulin / Victor Hugo

dimanche 27 octobre 2024

Les bars et les bibliothèques de Césarée

https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-22187/cesaree/#google_vignette    




https://www.letemps.ch/societe/un-historien-sefforce-tisser-une-filiation-entre-jesus-bouddha

Le christianisme est un bouddhisme gréco-juif.» Telle est l'hypothèse audacieuse que risque Raphaël Liogier, enseignant à l'Institut d'études polithttps://dattari.blogspot.com/2024/10/les-bars-de-cesaree.htmliques à Paris et chercheur à l'Observatoire du religieux de l'Université d'Aix-Marseille III, dans son livre : « Jésus, Bouddha d'Occident ». Selon lui, la convergence des enseignements de l'homme de Nazareth et de Siddharta ne peut en effet être attribuée au hasard. Né plus de 500 ans avant le christianisme, le bouddhisme aurait dérivé pendant un demi-millénaire de l'Inde vers la Méditerranée, en s'imprégnant au passage de la culture grecque qu'Alexandre le Grand avait amenée jusqu'en Inde. Jésus aurait hérité de la sagesse de son prédécesseur indien et transmis à son tour un message de tolérance et de non-violence, centré sur l'égalité des êtres. Des similitudes entre bouddhisme et christianisme ont déjà été étayées dans le passé. Mais c'est la première fois qu'un chercheur émet la thèse d'une filiation directe entre Bouddha et Jésus.


Jésus, bouddha d'Occident, Raphaël Liogier, Paris, Calmann-Lévy, 1999


Cet œuvre littéraire basée sur la constatation évidente d’une certaine  convergence philosophique et historique m’a interpellé suffisamment pour que je me lance dans une petite enquête, une vérification des faits.

Je dirais tout d’abord que la partie du travail de Raphaël Liogier qui vise à imaginer, supposer, supputer une filiation entre ce jeune Jésus de Nazareth (  Yeshua, ou Joshua dans la langue parlée en Galilée à cette époque) et Siddhartha, première incarnation du Bouddha, est pour moi inutile et sans le moindre intérêt !

Les seuls et uniques éléments qui présentent pour moi un certain intérêt sont les faits et circonstances historiques, géopolitiques, qui pourraient avoir fait circuler des idées dans le petit coin du monde où a vécu Jésus pendant les trois premières décennies du premier siècle de notre ère.

Alors, allons-y, je règle ma machine à remonter le temps, nous ne sommes plus en 2024, mais en 24 ( avec de grandes incertitudes sur la précision de cette date, bien entendu).

. Voici donc, en première mondiale :

les aventures de Jésus de Nazareth à Césarea maritima dans les années 20 de notre ère !


Bibliothèques à l'époque romaine

Le lien vers la video ci dessus vous explique le mode d'emploi en cette année 24 ! 




Nous sommes à Nazareth, en Galilée, en Palestine, province sous protectorat romain, mais également un royaume dirigé par le fils d’Hérode dit le Grand.


Il y a quelques années, le père du roi actuel vient de terminer la construction d’un grand port, à une quarantaine de kilomètres de Nazareth, en marchant vers l’ouest, une petite journée de marche, pas grand chose pour un jeune homme ! Tout jeune, on peut raisonnablement imaginer que ce garçon à l'esprit particulièrement vif ait appris l'alphabet araméen, le plus couramment rencontré partout dans cette région du monde.


Lien vers Alphabet araméen



« Césarée (Caesarea Maritima), ville construite sur la côte de la Méditerranée orientale. Grâce à l'ingénierie et aux largesses romaines, Hérode le Grand (r. de 37 à 4 av. J.-C.) accomplit cet exploit en construisant une métropole entière dotée d'un port colossal qui allait faire de Césarée l'oasis de commerce maritime de l'époque. »

Dédiée à Auguste (27 av. J.-C. à 14 de notre ère), la zone sur laquelle Hérode choisit de construire était à l'origine un lieu d'habitation de la cité-État phénicienne de Sidon. Spécialisée dans les produits en verre et les vêtements brodés, et célèbre pour ses étoffes teintes en pourpre, Sidon comprit sans doute le potentiel de l'endroit en matière de commerce avec l'Orient et les grandes nations méditerranéennes. 

On a donc, dans la ville de Nazareth, un jeune homme d’environ 24 ans, menuisier, dont l’intelligence et la curiosité sont remarquablement développés, son père est mort, il vit avec sa mère.

Il n’est pas du tout invraisemblable d’imaginer que de temps en temps, il s’en aille prendre l’air, pour essayer de comprendre et découvrir le monde, et quelle meilleure porte ouverte sur le monde, que ce grand port tout neuf, point de rencontre entre l’orient et l’occident ! Pour l’enfant amoureux de cartes et d’estampes, l’univers est égal à son vaste appétit…

Oui, il y avait les bars du port, mais franchement je vois mieux notre Jésus dans la vaste bibliothèque publique lisant avidement tout ce qu'il pouvait lire et bavardant avec tout le monde! 





Essayons de voir s’il est réaliste, plausible d’imaginer qu’ici et maintenant, à Césarée en 24, ce brillant jeune homme de religion juive, puisse dans un bar du port, passer des heures à se faire raconter des histoires extraordinaires concernant une nouvelle philosophie qui se développe en Orient : «  le Bouddhisme ».

Oui, il y a une concordance de temps et de lieu suffisante pour imaginer ces rencontres plausibles et réalistes, et je vais vous dire pourquoi, mais avant cela, je vous voudrais faire une petite enquête sur l’état d’esprit qui règne en Palestine en cette année 24 (  dixième année du règne de l’empereur romain Tibére).

Le pouvoir politique est le fait des Procurateurs romains, le pouvoir civil est en théorie le fait du roi qui gère les affaires courantes ( depuis la sanglante révolte des frères Maccabés et la prise de Jérusalem par l’empereur romain Pompée il y a 84 ans , la Palestine est sous haute surveillance).

En pratique le pouvoir civil et moral se réparti entre deux groupes opposés : 

  • la classe sacerdotale évoluant autour du temple de Jérusalem, véritable classe sociales car ses membres se disaient choisis parmi les descendants de la famille d’Aaron. Ce sont les Sadducéens, conservateurs et partisans de l’ordre, fut-il romain, les gardiens du temple, d’un système socio religieux homogène fondé sur la foi dans l’éternel et dans le respect de la Torah ( à partir de ces deux éléments fondamentaux, la pensée juive, pouvait évoluer avec une très grande liberté en jouissant, notamment de la part des instances religieuses d’une large tolérance).
  • La classe des pharisiens, gérant les synagogues, proche du peuple et aide sociale. Ils étaient vus comme des patriotes, comme des descendants des révoltés contre Antiochus Épiphane à l’époque des frères Maccabés.

Jésus est manifestement  à cette époque un homme de haut potentiel intellectuel, il a déjà fait, à douze ans, une petite fugue qui a effrayé ses parents, et suscité la curiosité admirative des Sadducéens, gardiens du temple de Jérusalem (  voir Luc, chapitre 2, verset 41 et 42). Ce n’est qu’au bout de trois jours que ses parents l’ont retrouvé dans le temple de Jérusalem, assis au milieu des maîtres, les écoutant et les interrogeant, tout le monde s’extasiant sur l’intelligence de ses réponses…..

Bon, après pareil début, on ne peut pas croire que cet homme, bon travailleur manuel, mais aussi à forte potentiel intellectuel, ne se soit pas intéressé à ce qui se passait au bord de la mer , du côté de Césarée, à une journée de marche de son atelier de menuisier.

Un dernier détail, mais qui a son importance, vous rappelez vous du bavardage à 12 ans, avec les grands maîtres du temple. Quelle langue a-t-elle été utilisée pendant cette conversation de trois jours ? L’hébreu bien entendu, et pourtant la langue maternelle de ce Jésus était l’araméen! 

Et dans ses virées à Césarée, jésus entend à tous les coins de rue, un peu de latin de Rome mais surtout le Grec, la lingua franca de la Méditerranée qui véhicule les idées de Platon, il l’a forcément pratiqué plus ou moins. Il a forcément passé beaucoup de temps sur des parchemins, des rouleaux de lecture venant de l'ouest ou de l'est ! 


https://www.blogger.com/blog/post/edit/92946416926064616/2970580048652330078

https://www.interbible.org/interBible/decouverte/archeologie/2017/archeologie_20170512.html


Les connaissances inguistiques de cet homme ont  forcément rendu plus facile, la communication avec les marins, avec les hommes des caravanes qui arrivaient à Césarée, la lecture des divers  documents qu’ils transportent car pour couronner, le tout, il a un atout majeur : sa langue maternelle est l’araméen, la langue administrative des empires de la région, depuis la vallée, du tigre et de l’Euphrate jusqu’à la Perse. La grande bibliothèque d'Eusèbe n'existe pas encore à son époque, mais il y a forcément déjà un fonds de documentation universelle remarquable! 


Alors, vous comprenez bien que ces caravanes ne transporte pas seulement des marchandises, mais véhiculent aussi des idées nouvelles, des histoires extraordinaires. Et parmi celle-ci, il y a l’univers philosophique du bouddhisme.

En cette année 24, il y a déjà plus d’un siècle que la philosophie bouddhique est connue dans l’empire perse véhiculée à partir du Gandarha, région de Peshawar à l’extrême nord ouest du Pakistan !

Dans le but de convertir, au bouddhisme les populations gréco-romaine, les dignitaires chargées de ces provinces, avaient identifié dans le vocabulaire grec ou araméen des équivalents des thèmes hindous ou bouddhistes!!!


https://fr.wikipedia.org/wiki/Bouddhisme_mah%C4%81y%C4%81na

En cette année 24, un jeune homme, juif convaincu et sincère, respectant donc la Torah tout en gardant son libre arbitre et le scepticisme fondamental à la base de cette religion, se plonge dans la proposition du bouddha, dans les préceptes du Taoisme ( analogies très grande retrouvées dans le discours des béatitudes) pour combler le besoin de transcendance inhérent aux humains


.Lien vers un article comparatif des béatitudes


 Il saura génialement adapter toutes ces idées à son époque, aux circonstances, en faire le meilleur usage, le confronter aux philosophes de la Grèce, à son idéal juif, en faire une sorte de syncrétisme personnel, laisser mijoter , apprendre le monde, vivre sa vie comme tous les garçons et jeunes hommes de son âge, mais rien de sa vie personnelle ne filtrera jusqu'à nous ! 





Un beau jour, quand il aura « environ trente ans »( On était depuis longtemps un homme mûr à cet âge il y a 2000 ans, c'est pour cela  que Luc le précise :  chapitre 3, verset 34), il sentira que l'heure est venu pour lui " d'entrer en campagne" quitter son atelier de Nazareth se lancer  dans une folle et périlleuse aventure prédicative !



Il n'aura le temps que d'ébaucher quelque chose.....quelques un de ses amis écriront sur lui longtemps après sa mort, et surtout, un certain Paul de Tarse, né en 10 en Cilicie à Tarsus, aujourd'hui en Turquie près de la frontière est avec la Syrie, un officier de l'armée romaine fera de tous les souvenirs que l'on avait gardé de sa vie, un corpus religieux qui se fera connaître en suivant les routes maritimes et terrestres de l'empire romain !

Il est certain que son but n'était pas de conquérir Rome et de s'y installer, encore moins d’être considéré comme un dieu ! 


Henri Dumoulin 


https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-22187/cesaree/#google_vignette


https://fr.wikipedia.org/wiki/Bouddhisme_mahāyāna


https://shs.cairn.info/revue-diogene-2002-4-page-73?lang=fr


https://www.letemps.ch/societe/un-historien-sefforce-tisser-une-filiation-entre-jesus-bouddha



vendredi 29 mars 2024

L'ardent musicien....

 

Un petit clin d'oeil de papa, ce petit livre édité en 1936, une époque où mon père devait se trouver en troisième ou en seconde au loquidy à Nantes,
Je l'ai ouvert ce matin, au hasard, j'ai été charmé par ...l'ardent musicien qui sur tous, à plein bords, verse la sympathie : l'organiste! 
L'homme esprit n'était plus dans l'orgue, vaste corps dont l'âme était partie....la main n'était plus là....

jeudi 21 mars 2024

Les grandes armées



 


Les grandes armées….


1812: la grande armée de Napoléon :
Elle combattit quasiment continuellement depuis le début de la campagne de Russie en juin 1812 jusqu'à la fin de la campagne de France en avril 1814.
Elle atteignit un maximum de 680 000 hommes9 en 1812, au départ de l'invasion de la Russie. En réalité, cette armée n'était plus à proprement parler "française" ; Madame de Staël l'a bien remarqué, notant au sujet de l'armée de Napoléon : « Ses armées, par-delà le Rhin, ne tenaient plus à la France ; elle ne défendaient plus les intérêts de la nation, elles ne servaient que l'ambition d'un seul homme ; il n'y avait rien en cela qui pût réveiller l'amour de la patrie ; et loin de souhaiter alors le triomphe de ses troupes, étrangères en grande partie, on pouvait considérer leurs défaites comme un bonheur même pour la France »
Ainsi cette armée, recrutée parmi les diverses populations européennes, comprenait :
  • 350 000 Français, si on y compte les Belges et les Hollandais
  • 98 000 Biélorusses, Polonais et Lituaniens
  • 35 000 Autrichiens
  • 25 000 Italiens
  • 24 000 Bavarois
  • 20 000 Saxons
  • 20 000 Prussiens
  • 17 000 Westphaliens
  • 15 000 Suisses
  • 4 000 Espagnols
  • 4 000 Portugais
  • 3 500 Croates
  • J'imagine le travail colossal des interprètes à une époque où il n'existait aucune formation particulière pour ce type d'activité !
À l'exception des Autrichiens, des Polonais et des Prussiens, les divers contingents étaient sous commandement de généraux et de maréchaux français.

1941 :Opération Barbarossa.
Le dispositif d'invasion de l'Axe est sans équivalent dans l'histoire militaire (exceptée l'immense offensive soviétique de conquête de l'Allemagne lancée le 12 janvier 1945 avec 6,7 millions de combattants). Hitler a mobilisé 3 millions de soldats du Reich qui commencent à se déployer en février, en Prusse-Orientale, en Pologne, en Slovaquie et en Moldavie.
L'Ostheer inclut également des divisions hongroises, roumaines et finlandaises (500 000 hommes pour ces trois nationalités) et, par la suite, italiennes (l’Italie aura jusqu’à 200 000 hommes sur le front) : soit 201 divisions dont 42 de pays satellites, 3 650 chars d’assaut (85 % des disponibilités en blindés du Reich), 2 770 avions, plus de 47 000 canons et mortiers de campagne.
Avec ses alliés, l'Allemagne aligne 3 800 000 soldats, 4 300 chars, dont 444 d'un modèle récent, le Panzer IV119, appuyés par 4 389 avions.
L’Allemagne engage 159 divisions sur les 220 dont elle dispose alors (73 % des effectifs totaux de la Wehrmacht). Ce sont pour la plupart des troupes aguerries par les campagnes précédentes, bien équipées et bien motorisées (600 000 véhicules) grâce en particulier aux prises de guerre de la bataille de France. On note cependant l’utilisation en juin 1941 de 600 000 chevaux par les équipages du train.


2024: Après de telles défaites, de quoi rêve aujourd’hui en France le « petit caporal Macron » pour obtenir ce qu’il aime à nommer : «la victoire finale» ? 
 Gonfler le torse, faire le coq en brandissant sa puissante industrie de l’armement et surtout la menace de ses forces stratégiques nucléaires sensées le mettre à égalité avec « l’ours russe » ? On en est vraiment encore à ce point de crétinerie sauvage et barbare!

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Après le dépeçage de la Yougoslavie sur laquelle l’OTAN à donné le coup de grâce avec l’affaire du Kosovo, après les désastres de l’Iraq, de l’Afghanistan, de la lybie …….SOS, on recherche dans le monde des hommes de bonne volonté pour aller au delà de ces classiques postures guerrières…vers la survie de l’humanité !



Candide 

jeudi 14 mars 2024

Le dieu Soleil




Le dieu Soleil


Je me suis presque réveillé ce matin, avant l’aube, avec en tête, un problème existentiel majeur: je me demandais d’où pouvait bien venir le mot français : Jour, rien de plus normal de se poser ce genre de question, ça ne m’a pas empêché de me rendormir !
Que l’on fasse une recherche, du côté, des racines latines, anglo-saxonne ou germanique, on ne retrouve que des dérivées de die, ou des dag, des tag… en français, on a conservé le « di » pour les jours de la semaine ….et pour un adjectif : diurne, qui aurait du me mettre sur la piste, ainsi que l’italien Giorno ( prononcé djiorno comme on pourrait presque dire djiurne en français, diu….djiu…..jiu….jiou….jou…. Le d a disparu en français et ne persiste que dans la prononciation du g en italien…..si je n’avais été qu’à moitié réveillé à 5h du matin, et bientôt rendormi…
Dès le lever, j’ai posé la question à Alain Rey, qui est encore bien vivant, sous sa forme papier , voici sa réponse :




J’ai découvert également grâce a ce brave homme, la relation qui existe entre le mot jour, et le mot Dieu, comme si les dieux étaient intimement liés à la lumière, c’est très intéressant !
La relation au soleil considérée comme la divinité suprême par les anciens Incas est une belle illustration de cette constatation linguistique.
Cette relation intime semble persister sous une forme mercantile au Pérou, puisque la monnaie nationale est le Sol ( soleil en espagnol).


Le bonjour les amis ! Allin punchaw masiykuna !
( Bon pour l’histoire du mot jour en quechua : punchaw, laissez moi un peu de temps….!)


L'origine étymologique du mot « poncho » est controversée. Selon certains auteurs, comme Diego Abad de Santillán dans son Diccionario de argentinismos (1976), « poncho » est une hispanisation du terme quechua « punchu », de même sens, qui serait lui-même dérivé, selon le linguiste Samuel Alejandro Lafone Quevedo, du terme quechua « punchaw » signifiant le jour, du fait de l'association symbolique entre le lever du soleil et l'apparition de la tête quand on l'enfile dans l'orifice central du poncho[1].
🤔😊🙄