mardi 29 avril 2025

Apagón

 


Apagón


Apagar signifie éteindre dans la langue espagnole, un « apagón » est une extinction caricaturale, totale d’une source d’énergie, en l’occurrence hier en Espagne et au Portugal : l’électricité.
Comme bien d’autres, je me suis demandé quelle pouvait en être l’origine. J’avais d’abord pensé, comme il n’y avait pas de surconsommation et comme la perte en cinq secondes de ces 15 GW s’est produite à 12h30 environ, à une surproduction incontrôlée d’énergie électrique du fait des centrales solaires d’Andalousie.
Ça me semblait quand même bien étonnant. Et puis ce matin, voilà que j’entends parler de quelque chose d’incroyable : Les vibrations atmosphériques induites autour des câbles de très haute tension dans certaines conditions météorologiques qui peuvent entraîner des fluctuations très importantes du niveau de tension dans des câbles qui transmettent quand même du 200 000 à 400 000 volts .. 
*


Ce qui est intéressant ici , c’est que cette découverte, m’a soudain, rappelée une histoire de pont, de drame autour d’un pont suspendu qui s’écroule sous la vibration engendrée par une troupe de soldats, marchant au pas cadencé à Angers dans les années 1930. Mon père m’a raconté plusieurs fois cette histoire illustrant bien les phénomènes de mise en résonance !


https://www.curieuseshistoires.net/bataillons-ne-peuvent-traverser-pont/



Et oui, il se trouve que dans le monde physique où nous vivons actuellement, il existe un lien entre des phénomènes aussi éloignés apparemment les uns des autres que cet « Apagón » d’hier, l’écroulement dramatique d’un pont suspendu, l’effet stroboscopique, le bleu des ailes des papillons Morpho, ou la résonance magnétique nucléaire ( IRM) ….



Je vous salue bien, le présent fait rage, l’avenir ne manque pas d’audace.

Henri Dumoulin

* Les causes sont probablement multi factorielles ....

dimanche 27 avril 2025

A la rencontre du monde grec, a reverse lotery!


 Le Danois Thor Pedersen est parvenu à visiter l’intégralité des pays du monde sans jamais prendre l’avion. Le globe-trotteur livre les leçons qu’il tire d’une telle expérience.

https://www.parlonsplanete.com/planete/preservation-respect/ce-danois-fait-le-tour-du-monde-sans-jamais-prendre-l-avion

Le monde de Thor

Combien de temps faudrait-il pour visiter tous les pays du monde sans avion ? « Dix ans » répondrait Thor Pedersen. Dans un article paru le 21 avril 2025 sur le site Internet de The Guardian, le voyageur revient sur son tour du monde qui lui aura pris beaucoup plus que 80 jours.

Thor Pedersen ressort grandit de cette expérience unique dont il tire une réflexion sur la manière d’habiter le monde. De la générosité à la résilience, le voyage de Thor Pedersen à travers le monde est avant tout une aventure humaine. Il réalise que « s’isoler est une erreur » et que la barrière de la langue n’est pas si importante. En 10 ans, le globe-trotteur en apprend plus, non seulement sur l’immensité du monde, mais également sur lui-même, sur ses limites et sur ce dont il a réellement besoin.

« personne n’avait jamais parcouru tous les pays d’un seul coup sans prendre l’avion »

https://youtu.be/87OmE2OKjmw?si=oqUDgKBpLjc6RJdz 

« En 2013, j’ai découvert que, bien que cela ait été tenté, personne n’avait jamais parcouru tous les pays d’un seul coup sans prendre l’avion », se confie Thor Pedersen. Bus, train, vélo, auto-stop, et même cargo-stop, tous les moyens de transports sont possibles pour relier un bout à l’autre du globe. Une autre manière de voyager qui implique un autre rapport au monde et au temps.

Thor Pedersen expérimente le slow-travel, il s’aperçoit alors que voyager est riche d’enseignements et représente un défi stimulant et possible sans recourir à l’avion dont l’impact environnemental considérable est déjà bien documenté. Ce que certains pourraient concevoir comme un renoncement ou un frein est vécu au contraire par le voyageur comme une opportunité de mieux connaître les endroits qu’il traverse. Ainsi, selon lui, renoncer à l’avion permet notamment de découvrir des lieux insoupçonnables comme les Chutes de Maletsunyane au Lesotho, le 106ème pays qu’il a visité.

Prenez le temps de l'écouter dans cette vidéo, son anglais est très correct, il a quelque chose à nous dire, après 9 ans, 9 mois et 16 jours de découverte de tous les pays du monde ! 

https://youtu.be/87OmE2OKjmw?si=oqUDgKBpLjc6RJdz

mardi 22 avril 2025

En avant de soi


 

En avant de soi


Un proverbe nomade, cité par Théodore Monod, dans ses carnets de voyage, propose à celui qui s’aventure dans l’inconnu. dans le désert, la démarche, l’attitude suivante : « marche en avant de toi comme le premier chameau de la caravane ».
J’ai immédiatement pensé à Théodore Monod, ce vendredi saint de l’année 2025 dans un temple protestant à l’île lorsque j’ai entendu Yann le pasteur nous proposer dans la foulée de sa remarquable analyse des sept dernières paroles du Christ en croix, la même démarche : « il faut marcher en avant de soi ».
Cet énoncé qui paraît si simple, a bien des interprétations très en vogue aujourd’hui chez ceux qui cherchent à concilier le religieux et le scientifique.
Je pense à un certain Philippe Guillemant, un ingénieur du CNRS en retraite qui occupe un espace important ( à mon avis trop important) dans les réseau sociaux actuellement…mais il y en a bien d’autres.
Le leitmotiv de leurs recherches est souvent la nécessité de dépasser les exigences de notre égo, de notre mental réactif, fort utiles et productives pour notre adaptation à notre environnement terrestre, mais stérilisant s’il n’y a « en avant de nous », une autre voix qui nous chuchote à l’oreille les exigences d’un autre niveau de nous même, beaucoup plus subtil, plus affectif, qui n’a pas de nom, une petit étincelle spirituelle, une petite fleur d’éternité: notre âme!
Ces hommes, ces chercheurs, ces scientifiques, nous ouvrent en ce début de XXIe siècle, des portes dans la cloison étanche qui séparait le religieux du scientifique depuis deux siècles et cette petite ouverture est une extraordinaire avancée pour l’aventure humaine.

https://youtu.be/isFJBw29BiE?si=9ngK_g4VfgchgDL_




Henri Dumoulin 


mercredi 16 avril 2025

Lettre à un ami

 



Lettre à un ami


Tu m’as parlé chez toi, penché fort opportunément sur le fond d’un mug vidé de son contenu, des « caustiques » apparaissant au fond de celui-ci, de l’enveloppe des rayons lumineux subissant une réflexion sur une courbe….Chacun sait, bien évidemment, que dans cette configuration, l’onde plate étant réfléchie par une sorte de miroir parabolique, tous les rayons convergent en un seul point, d’où la petite pointe très brillante qui nous étonne!
Cet effet remarquable me fait soudain penser, je ne sais pourquoi aux points d’inflexions, à la dérivée seconde qui permet de les étudier, ces points où s’opère un changement de concavité d’une courbe plane, là même où la tangente traverse la courbe…..ce point est crucial !



J’oserais presque extrapoler ce mouvement, cette dynamique à des phases de la vie d’un humain, à des moments où insensiblement, infiniment lentement une orientation nouvelle, une dynamique nouvelle, une approche nouvelle s’impose à lui….De la façon dont il accueillera cette proposition de la vie dépendra évidemment la qualité de son existence ici et maintenant !
C’est une idée comme ça qui me passe par la tête…*

* Ce processus, cette dynamique, les images, les formes qu'il crée fait également penser au fonctionnement des réseaux de neurones, à la façon dont fonctionne le processus de réactivation de réseaux permettant de faire émerger des souvenirs, des données mémorisées, mais dans ce cas, le miroir parabolique, la courbe d'enveloppement prend souvent la forme d'une réaction d'ordre émotive prenant sa source dans la partie la plus ancestrale de notre cerveau, les noyaux thalamiques.


Henri Dumoulin, Citoyen du monde.

mercredi 9 avril 2025

Le testament de José Mujica , le guerrier est mort aujourd'hui, 13 mai 2025


CELAC Honduras
chèrcher e X********iomara, mes chers Petarro et Lula, chers présidents de Le guerrier est mortl’Amérique latine.

  Article à lire en cliquant sur le lien ci-dessus 

Cher Xiomara ( présidente du Honduras, pays hôte de la CELAC le 9 avril )  Je vous souhaite de mener à bien cette rencontre de la CELAC ( communauté des 33 états d'Amérique latine et des Caraïbes,que vous allez organiser dans ce magnifique Honduras, avec toi, ma chère Xiomara, comme hôtesse.

On appelle ces grandes rencontres de présidents des : « sommets », mais les sommets n’existeraient  pas, sans les montagnes, qui sont nos peuples, et qui ne peuvent rester étrangers aux réponses que l’on élabore pour affronter les défis qui sont les nôtres en tant que régions du monde, en tant qu’humanité. 
Des défis qui nécessite plus que jamais des efforts collectifs.
Si nous nous tournons vers notre histoire, elle nous montre que nos pays ont gagné l’indépendance politique, mais l’ont payé par la dépendance économique jusqu’à aujourd’hui. Car la société industrielle du monde est devenu notre partenaire inévitable et influer dans la gestation de toute notre vie de nation .
Et c’est une chose curieuse, parce que depuis le Rio bravo jusqu’au détroit de Magellan, des régions, les plus variées de la terre, si nous parlons lentement à ceux qui y habitent, nous pouvons nous comprendre.
Mais pourtant, nous le voyons, les relations internationales entre nous sont franchement ridicules, parce que nous avons émergé dans l’indépendance en négociant avec la partie développée du monde et que nous sommes restés dans cette posture jusqu’à aujourd’hui.
Il n’est pas intelligent de répéter les erreurs du passé. 
L’innovation n’arrive pas seulement par la technologie, mais aussi par une nouvelle manière d’agir, en prenant tout ce que nous n’avons pas pu, pas voulu, pas su faire. 
Devrions déjà avoir appris qu’il faut construire, et pas imposer.
Il y a deux ans, mon cher Lula , je t’ai envoyé une lettre pour que tu la partages avec les présidents qui se réunissaient à Brasilia, une rencontre que vous aviez appelé «  Retiro ».
Je t’écrivais : « nous portons deux siècles d’échecs depuis le rêve Bolivarien, oublié comme préoccupation, d’un rassemblement de républiques confédérées. Nous avons cette riche expérience pour ne pas répéter nos erreurs du passé ».

Aujourd’hui, les grandes décisions qui gèrent la marche du monde se prennent loin de nous.
Il est important de construire des proximités dans notre région pour nous faire entendre au niveau international. Les défis que nous affrontons en tant qu’humanité rendent nécessaires plus que jamais les efforts collectifs et des propositions innovatrices.
Nous vivons dans un continent en paix, mais les pestes et la guerre peuvent faire le tour du monde en une paire de semaine quand des milliers de nos compatriotes, s’agglutinent sur des frontières qui les empêchent de chercher un peu de tranquillité.
Notre possibilité d’améliorer l’avenir de nos peuples dépendra de notre manière de gérer nos efforts.
L’intégration régionale est un défi, le chemin qu’ouvre  les gouvernements, et nous-mêmes, doit mener à la prolifération de projets, concrets, viables, de coopération dans la région, à des réalisations précises , à la solidarité régionale.
Nous n’avons pas besoin de nouvelles institutions, nous avons déjà celles qui sont nécessaires pour travailler et montrer à tous que l’effort conjoint entre nos pays améliore leur vie.
Pendant  deux ans, les organisations régionales qui m’ont accompagnées ont démontrées que nous avons la capacité et les outils pour avancer, il faut la volonté politique pour que ce devienne un processus et pas seulement une rhétorique. 
Il ne suffit pas de nous rassembler, nous devons marcher ensemble, et si en certaines occasions ce n’est plus possible, les portes doivent rester ouvertes pour entrer ou pour revenir quand ça redevient possible.
Nous devons être capable de construire un consensus progressif qui ne nous paralyse pas, qui permette d’avancer à ceux qui sont en condition de le faire, qui permette d’en ajouter d’autres s’ils prennent cette décision. 
Nous pensons qu’il faut améliorer la communication entre les présidents et les décideurs, la rendre fluide et fréquente pour que face à des problèmes concrets ils puissent discuter avec leurs homologues et parvenir 
à mettre en place de petites choses possibles en commençant par les plus simples, et prendre cette habitude qui nous serait utile de rendre compte de notre travail à l’opinion publique.
Nos représentants dans les forums internationaux devraient porter des propositions en accord avec des décisions antérieures pour bien faire comprendre que nous sommes une région qui prend soin de ses intérêts communs. Il faudrait également que nos président insèrent des allusions à notre grande région dans chaque discours au niveau national ou international.

Enfin, nous avons besoin de créer nos symboles, de nous créer des racines de caractère émotionnel, parce que les intellectuels pensent, mais les peuples sont conduit par les émotions et se mobilisent quand les idées les transforment en sentiments. Avancer vers l’intégration signifie mettre en plus des moyens, de la passion et de l’espérance dans nos populations, les armer de raison et de cœur ( razón y corazón).
De la même manière qu’il s’est emparé de l’or de Potosi, le monde actuel exige nos matières premières en échange de produits avec valeur ajoutée et par ailleurs cherche à nous soumettre à ses normes et protocoles.
Nous disposons aujourd’hui des organes  qu’il faut pour aborder ensemble ces problèmes qui ne sont ni de droite ni de gauche, mais posent la question d’exister ou non en tant que grande région dans le concert international.

Traduit de l'espagnol : Henri Dumoulin 



Note personnelle : il y quelques années, traversant dans un bus le fleuve Uruguay entre Colón ( province de Misiones, Argentine) et Paysandu ( Uruguay) j'ai pu bavarder avec mon voisin, un retraité Uruguayen qui passait tous les mois le fleuve pour toucher une partie de sa pension, il m'avait dit bien connaître l'homme qui servait de chauffeur à Pépé Mujica lors de ses déplacements à travers le pays, de l'insistance de celui-ci à ne jamais descendre dans un hôtel de luxe sous prétexte qu'il était le président du pays, de sa simplicité, de son grand respect pour ceux et celles qui l'assistaient dans son activité quotidienne ! 
Henri Dumoulin ( j'avais traduit ce dernier message de "Pépé" le mercredi 9 avril à Nantes...) 

C’est une étoile de la gauche latino-américaine qui s’apprête à s’éteindre. L’ancien président uruguayen José «Pepe» Mujica, 89 ans, icône progressiste au-delà des frontières de son pays, a révélé la propagation du cancer dont il souffre et dit arrêter tout traitement. «Mon cycle est terminé. Clairement, je suis en train de mourir. Le guerrier a droit à son repos. Qu’on me laisse tranquille. Qu’on ne me demande plus d’interviews ni quoi que ce soit d’autre, a-t-il déclaré à l’hebdomadaire Busqueda.


«Je suis en train de mourir» : atteint d’un cancer, l’ex-président uruguayen José Mujica arrête son traitement – Libération


Uruguay: A 89 ans, "Pepe" Mujica inlassablement en campagne








mardi 1 avril 2025

Il était une fois Papa

 Eddie Warmington 22 novembre 1996


Mon cher Dave

 De plus en plus passionnant!  


Je viens de relire ta lettre du 22 octobre à Mr Malvaux ( un ami du Henri qui m’a fait descendre la Loire en ramant en 1944) . J'ai relu également ta lettre du 29 octobre et du 12 novembre et celle que je t'ai envoyé le 2 novembre en essayant de me remémorer nos échanges par téléphone ces cinq dernières semaines.

En tant qu'aumônier de notre RBL, j’ai été occupé depuis le 24 octobre à distribuer des « coquelicots » , récupérer des plaques pour le dimanche du souvenir, distribuer des cartes de remerciements aux points de collectes ( boutiques, bureaux, hôtels…etc), tout en préparant une cérémonie au mémorial de guerre le 10, gérant les habituelles 2 minutes de silence.

Et pourtant, de temps en temps, sans cesse, je me suis penché sur ma carte au 1/100 000 en échafaudant toutes sortes d’hypothèses de navigation pour essayer de localiser ta zone d’atterrissage et ton parcours à pied etc..




Connaissant mon point exact d’atterrissage et la position de la maison des Thomas, j'ai mis en application la méthode reconnue au niveau internationale de Sir Francis Chichester, le fameux pilote d’avant la première guerre mondiale, visant visant à « délimiter ses propres zones de probabilité »

A partir de la route principale nord sud ( départementale 11 entre Le Pellerin et Brains ?) j’ai relevé ta marche estimée à «  3 milles ( 4,83km) vers l’ouest , à partir de ces deux points j’ai estimé tes deux heures de marche à environ 7 km du fait d’un terrain très humide.


( Eddie décrit ensuite dans une énumération assez longue le raisonnement qui lui permet de déduire que  dans le triangle Couéron, canal de la martiniére  et le Pellerin, et le terrain de Château Bougon, son équipier, égaré, dans la nuit, est certainement passé, épuisé et boitant  à cause d’une blessure à la jambe lors du crash du Lancaster, tout près de la ferme des Thomas où lui dormait, bien au chaud! )

….J’en suis arrivé au point où devait se trouver le vignoble où tu es tombé en parachute…une ligne entre ce point et le canal ( de la martinière que Dave a bien reconnu) donne un itinéraire estimé pour ta marche en boitant dans la nuit et la pluie, avec Brains à ta gauche, Le Pellerin à ta droite et très près de moi qui dormait paisiblement dans un lit chaud, dans la maison des Thomas pour ma deuxième nuit consécutive en France. Pourquoi n’as tu pas appelé à cet endroit?

Mais, pris dans l’excitation de pointages de recherches sur ma carte, il reste encore le problème de l’identification du Château ou manoir où tu es tombé aux mains des allemands ( qui t’ont fort bien traité, nourri et soigné en tant que prisonnier de guerre). J’en ai parlé à Henri Dumoulin qui, dans le cadre de son activité risquée au sein de la résistance française, ses contacts clandestins, et associé à Jacqueline Lebrun, organisa pour moi un rendez vous dans un champ, à l’écart de la maison des Thomas, pour mettre au point mon évasion, il connaissait très bien le coin, et surtout une petite hutte pour la chasse aux canards sur Belle Isle  ( une ile de la rive nord de la Loire entre Cordemais et Lavaux ) que nous devions rallier dans le noir comme il était convenu après notre dérive vers l’aval de la Loire, 


Il y a plusieurs château ou manoirs  dans cette zone au sud de la Loire, mais le plus proche, à 2 ou 3 km en arrière de ton tracé , est « Le bois corbeau », avec un bois et un petit lac, tu écris qu’à un moment, tu t’es éloigné d’un pont sur le canal qui était gardé…à gauche ou à droite, et combine de temps avant que tu arrives dans un champ de foin?


Bon, parlons de moi, lors de mon parachutage brutal à la limite d’un vignoble, je me suis foulé une cheville en me tordant la pied dans un trou, en clopinant, j’ai rassemblé les km de soie ondulante ( de mon parachute) et tout mon harnachement , les ai fourrés dans ce trou et ramenée la terre meuble par dessus….je me suis assis jusqu’à l’aube au bord du vignoble puis j’ai grimpé sur un chêne pour me cacher.

Ensuite j’ai appliqué les consignes: « Trouvez une maison isolée, sans ligne téléphonique, observez et attendez que l’homme soit parti au travail, alors approchez vous! » 

J'ai vu une maison isolée, sans ligne téléphonique. De cette maison est sorti un homme qui a regonflé  les pneus de son vélo puis s’en est allé. Pendant que j'attendais j'ai vu passer deux soldats allemands sur une moto et un side-car sur la route passant devant la maison, à  environ 80 m de mon arbre, J'ai vu également deux françaises sur des vélos qui sont passées sur le sentier exactement sous moi dans l’arbre!

Lorsqu’un peu plus tard l’homme de la maison repassa, exactement sous mon arbre, j’eu le sentiment que cet homme était mon contact et l’appelai: «  Messieurs français ! « , il s’arrêta immédiatement, regarda vers le champ de maïs, le vignoble, interloqué! Je criai de nouveau: » Anglais, parachutiste! »

(Ce qui épuisa le peu de français que je connaissais), regardant enfin l’arbre, il parla vite et me fit signe de le suivre vite vers sa maison où je rencontrai sa femme, son fils Jean 14 ans, sa fille Josette 10 ans et sa mère…ils prirent et cachèrent tout de suite ma tenue d’aviateur, me donnèrent des vêtements  de nuit et me dirent de me mettre au lit dans une chambre sur l’arrière avec la consigne, si quelqu’un venait de passer pour un parent malade, sourd et muet!


Moins d’une heure après, une moto repassait et stoppait devant la maison. Un soldat allemand frappa lourdement à la porte et demanda si nous avions vu des parachutistes. Mr Thomas répondit: » Parachutistes? » …oui, il y a eu un raid aérien la nuit dernière et des parachutistes sont tombés ! » Un raid aérien? Nous avons bien dormis toute la nuit! 

Sur ce le motocycliste est reparti ! 

Pendant les 12 jours que j'ai passé dans cette maison j'ai été contacté par le réseau souterrain  j'ai eu un rendez-vous avec Jacqueline puis henri . Quand  le signal du départ a été donné, je suis parti à vélo avec Monsieur Thomas et son fils Jean vers le pèlerin en compagnie de Jacqueline et une autre fille française, on s'est balladé sur le quai du Pellerin où se trouvaient plusieurs dizaines de soldats allemands, j’ai descendu les marches pour monter dans le bateau d’henri , nous avons descendu la Loire….et puis et puis …….

Tu sais Dave, on pourrait en parler comme ça  la journée entière ! 



En 1954, je suis intervenu pour raconter cette histoire  dans un documentaire de 45mn intitulé «  Escape to France » pour la BBC,  

 

 https://m.youtube.com/watch?v=lMgZ62jyPiQhttps://




https://genome.ch.bbc.co.uk/a1c37e182beef7e88a85ff00567bb96e


Traduit de l’anglais après quelques recherches autour du personnage Eddie Warmington !