En avant de soi
Un proverbe nomade, cité par Théodore Monod, dans ses carnets de voyage, propose à celui qui s’aventure dans l’inconnu. dans le désert, la démarche, l’attitude suivante : « marche en avant de toi comme le premier chameau de la caravane ».
J’ai immédiatement pensé à Théodore Monod, ce vendredi saint de l’année 2025 dans un temple protestant à l’île lorsque j’ai entendu Yann le pasteur nous proposer dans la foulée de sa remarquable analyse des sept dernières paroles du Christ en croix, la même démarche : « il faut marcher en avant de soi ».
Cet énoncé qui paraît si simple, a bien des interprétations très en vogue aujourd’hui chez ceux qui cherchent à concilier le religieux et le scientifique.
Je pense à un certain Philippe Guillemant, un ingénieur du CNRS en retraite qui occupe un espace important ( à mon avis trop important) dans les réseau sociaux actuellement…mais il y en a bien d’autres.
Le leitmotiv de leurs recherches est souvent la nécessité de dépasser les exigences de notre égo, de notre mental réactif, fort utiles et productives pour notre adaptation à notre environnement terrestre, mais stérilisant s’il n’y a « en avant de nous », une autre voix qui nous chuchote à l’oreille les exigences d’un autre niveau de nous même, beaucoup plus subtil, plus affectif, qui n’a pas de nom, une petit étincelle spirituelle, une petite fleur d’éternité: notre âme!
Ces hommes, ces chercheurs, ces scientifiques, nous ouvrent en ce début de XXIe siècle, des portes dans la cloison étanche qui séparait le religieux du scientifique depuis deux siècles et cette petite ouverture est une extraordinaire avancée pour l’aventure humaine.
https://youtu.be/isFJBw29BiE?si=9ngK_g4VfgchgDL_
Henri Dumoulin
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