mercredi 9 avril 2025

Le testament de José Mujica , le guerrier est mort aujourd'hui, 13 mai 2025


CELAC Honduras
chèrcher e X********iomara, mes chers Petarro et Lula, chers présidents de Le guerrier est mortl’Amérique latine.

  Article à lire en cliquant sur le lien ci-dessus 

Cher Xiomara ( présidente du Honduras, pays hôte de la CELAC le 9 avril )  Je vous souhaite de mener à bien cette rencontre de la CELAC ( communauté des 33 états d'Amérique latine et des Caraïbes,que vous allez organiser dans ce magnifique Honduras, avec toi, ma chère Xiomara, comme hôtesse.

On appelle ces grandes rencontres de présidents des : « sommets », mais les sommets n’existeraient  pas, sans les montagnes, qui sont nos peuples, et qui ne peuvent rester étrangers aux réponses que l’on élabore pour affronter les défis qui sont les nôtres en tant que régions du monde, en tant qu’humanité. 
Des défis qui nécessite plus que jamais des efforts collectifs.
Si nous nous tournons vers notre histoire, elle nous montre que nos pays ont gagné l’indépendance politique, mais l’ont payé par la dépendance économique jusqu’à aujourd’hui. Car la société industrielle du monde est devenu notre partenaire inévitable et influer dans la gestation de toute notre vie de nation .
Et c’est une chose curieuse, parce que depuis le Rio bravo jusqu’au détroit de Magellan, des régions, les plus variées de la terre, si nous parlons lentement à ceux qui y habitent, nous pouvons nous comprendre.
Mais pourtant, nous le voyons, les relations internationales entre nous sont franchement ridicules, parce que nous avons émergé dans l’indépendance en négociant avec la partie développée du monde et que nous sommes restés dans cette posture jusqu’à aujourd’hui.
Il n’est pas intelligent de répéter les erreurs du passé. 
L’innovation n’arrive pas seulement par la technologie, mais aussi par une nouvelle manière d’agir, en prenant tout ce que nous n’avons pas pu, pas voulu, pas su faire. 
Devrions déjà avoir appris qu’il faut construire, et pas imposer.
Il y a deux ans, mon cher Lula , je t’ai envoyé une lettre pour que tu la partages avec les présidents qui se réunissaient à Brasilia, une rencontre que vous aviez appelé «  Retiro ».
Je t’écrivais : « nous portons deux siècles d’échecs depuis le rêve Bolivarien, oublié comme préoccupation, d’un rassemblement de républiques confédérées. Nous avons cette riche expérience pour ne pas répéter nos erreurs du passé ».

Aujourd’hui, les grandes décisions qui gèrent la marche du monde se prennent loin de nous.
Il est important de construire des proximités dans notre région pour nous faire entendre au niveau international. Les défis que nous affrontons en tant qu’humanité rendent nécessaires plus que jamais les efforts collectifs et des propositions innovatrices.
Nous vivons dans un continent en paix, mais les pestes et la guerre peuvent faire le tour du monde en une paire de semaine quand des milliers de nos compatriotes, s’agglutinent sur des frontières qui les empêchent de chercher un peu de tranquillité.
Notre possibilité d’améliorer l’avenir de nos peuples dépendra de notre manière de gérer nos efforts.
L’intégration régionale est un défi, le chemin qu’ouvre  les gouvernements, et nous-mêmes, doit mener à la prolifération de projets, concrets, viables, de coopération dans la région, à des réalisations précises , à la solidarité régionale.
Nous n’avons pas besoin de nouvelles institutions, nous avons déjà celles qui sont nécessaires pour travailler et montrer à tous que l’effort conjoint entre nos pays améliore leur vie.
Pendant  deux ans, les organisations régionales qui m’ont accompagnées ont démontrées que nous avons la capacité et les outils pour avancer, il faut la volonté politique pour que ce devienne un processus et pas seulement une rhétorique. 
Il ne suffit pas de nous rassembler, nous devons marcher ensemble, et si en certaines occasions ce n’est plus possible, les portes doivent rester ouvertes pour entrer ou pour revenir quand ça redevient possible.
Nous devons être capable de construire un consensus progressif qui ne nous paralyse pas, qui permette d’avancer à ceux qui sont en condition de le faire, qui permette d’en ajouter d’autres s’ils prennent cette décision. 
Nous pensons qu’il faut améliorer la communication entre les présidents et les décideurs, la rendre fluide et fréquente pour que face à des problèmes concrets ils puissent discuter avec leurs homologues et parvenir 
à mettre en place de petites choses possibles en commençant par les plus simples, et prendre cette habitude qui nous serait utile de rendre compte de notre travail à l’opinion publique.
Nos représentants dans les forums internationaux devraient porter des propositions en accord avec des décisions antérieures pour bien faire comprendre que nous sommes une région qui prend soin de ses intérêts communs. Il faudrait également que nos président insèrent des allusions à notre grande région dans chaque discours au niveau national ou international.

Enfin, nous avons besoin de créer nos symboles, de nous créer des racines de caractère émotionnel, parce que les intellectuels pensent, mais les peuples sont conduit par les émotions et se mobilisent quand les idées les transforment en sentiments. Avancer vers l’intégration signifie mettre en plus des moyens, de la passion et de l’espérance dans nos populations, les armer de raison et de cœur ( razón y corazón).
De la même manière qu’il s’est emparé de l’or de Potosi, le monde actuel exige nos matières premières en échange de produits avec valeur ajoutée et par ailleurs cherche à nous soumettre à ses normes et protocoles.
Nous disposons aujourd’hui des organes  qu’il faut pour aborder ensemble ces problèmes qui ne sont ni de droite ni de gauche, mais posent la question d’exister ou non en tant que grande région dans le concert international.

Traduit de l'espagnol : Henri Dumoulin 



Note personnelle : il y quelques années, traversant dans un bus le fleuve Uruguay entre Colón ( province de Misiones, Argentine) et Paysandu ( Uruguay) j'ai pu bavarder avec mon voisin, un retraité Uruguayen qui passait tous les mois le fleuve pour toucher une partie de sa pension, il m'avait dit bien connaître l'homme qui servait de chauffeur à Pépé Mujica lors de ses déplacements à travers le pays, de l'insistance de celui-ci à ne jamais descendre dans un hôtel de luxe sous prétexte qu'il était le président du pays, de sa simplicité, de son grand respect pour ceux et celles qui l'assistaient dans son activité quotidienne ! 
Henri Dumoulin ( j'avais traduit ce dernier message de "Pépé" le mercredi 9 avril à Nantes...) 

C’est une étoile de la gauche latino-américaine qui s’apprête à s’éteindre. L’ancien président uruguayen José «Pepe» Mujica, 89 ans, icône progressiste au-delà des frontières de son pays, a révélé la propagation du cancer dont il souffre et dit arrêter tout traitement. «Mon cycle est terminé. Clairement, je suis en train de mourir. Le guerrier a droit à son repos. Qu’on me laisse tranquille. Qu’on ne me demande plus d’interviews ni quoi que ce soit d’autre, a-t-il déclaré à l’hebdomadaire Busqueda.


«Je suis en train de mourir» : atteint d’un cancer, l’ex-président uruguayen José Mujica arrête son traitement – Libération


Uruguay: A 89 ans, "Pepe" Mujica inlassablement en campagne








Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire