mardi 22 février 2011



Grace à la chaine Mezzo, Je viens de passer un moment excellent avec Eric Satie, son héritage …..Alexandre Tharaud, Eric Lesage, le 8 février 2009, à la cité de la musique de Paris.
Etonnante cette écriture musicale reconnaissable aux oreilles les moins averties ….

En voyant se croiser les quatre mains sur un « morceau en forme de poire », je n’ai pu m’empêcher d’imaginer, à l’époque de Satie, les séances d’invocations des esprits des défunts, petits doigts se touchant autour d’une table, lumière tamisée, silence, silence ….
Chez Satie, les premiers accords des « fils du ciel » font ondoyer dans l’espace de vastes « tentures harmoniques » à l’image des aurores boréales ! Il y a tellement de chose entres les notes, alors même que l’attaque semble sautillante, piquée, à peine ébauchée.
Evidemment, pour recréer tout cela, pour faire apparaitre la merveilleuse complexité derrière l’apparente simplicité, il faut un excellent instrument et …..Beaucoup de talent !

Beaucoup plus proche , me revient furtivement pendant ce concert , l’image du doigt de ma petite fille , planté à la verticale , sautillant gaiement, telle une petite vague, sur toute le longueur du clavier ,c’est nouveau chez elle … j’ai vu ce doigt à maintes reprise en regardant Alexandre Tharaud jouer Satie .
Image aussi de la ballade de long en large sur le pédalier de l’orgue, la main trainant négligemment sur le clavier, mais là ce n’est plus Satie, seulement l’initiation ludique d’une enfant de 20 mois !


St Nicolas les Arras le 21 février 2011