En 1897, est né dans la ville de Villarica, dans la Guaira du Paraguay, le poète Manuel Ortiz Guerrero,fils de Vicente Ortiz et Susana Guerrero, sa mère qui mourru en donnant le jour à son fils.
Ortiz
Guerrero a été élevé par sa grand-mère paternelle: Doña
Florencia Ortiz.
Il a fait ses premières études dans une école de Villarrica où il
s'est fait remarquer pour son aversion pour les tâches scolaires.
Timide
et en rentrait, il était affectueux et aimait la solitude. Dans le
collège national de Villarrica il s'est fait une réputation de bon
orateur, et réalisa ses premiers poèmes. Ses compagnons lui alors
donné le surnom qui l'immortalisa : Manú.
Il
a publié ses premiers poèmes dans la "Revue du centre
estudiantin" de Villarica , à la suite de cela, des journaux de la capitale
lui ouvrirent leurs portes. Une de ses œuvres les plus consacrées,
le très beau poème “Loca” paru dans la revue “Letras” et
attira l'attention générale, le poète sut alors toucher l'âme de
son peuple.
On
raconte que alors que Manu était dans un bar, Anselmita
Heyn,
l'une des femmes les plus belles les plus courtisées du pays dans
les année 1930. Il récitait quelques un de ses vers, lorsqu'il eut
terminé elle lui fit passer un billet pour son art. Le recevant,
Manu à écrit un poème au dos du billet et le lui
a rendu immédiatement.
Le
poème porte le non de “ Endoso lirico ( Endossement ou
approbation lyrique) ” nous le partageons avec vous en le
dédicaçant tout spécialement à tous ceux qui avancent dans cette
vie en courant comme des fous derrière l'argent, hypothéquant leur
pensées, leurs sentiments, leurs idéaux et leur dignité.
Orateur
à la voix ardente et mélodieuse, il écrivit des poésies aussi
bien en Espagnol qu'en Guarani, il est mort en 1933, à 36 ans à
Asuncion, après des années de réclusion, victime de la Lèpre…!
A Villarica un monument original lui est dédié, en forme d'arbre
dans lequel est incrusté une harpe, et deux bras….!
"Endoso
Lirico"
No
todo en este mundo es mercancía ( tout n'est pas
marchandise en ce monde)
Ni
tampoco el dinero es el blasón
( Et l'argent n'est pas mon blason)
Mejor
pulido por la cortesía
( mieux orné par la
courtoisie
Para
la ufanía de mi corrección.
( Pour la vanité de ma correction)
Sobre
la torre de mi bizarría
( Sur ma tour étrange)
Sin
mancha flota el lírico pendón:
( flotte immaculé l'oriflamme lyrique)
Como
ebrio de azul, hago poesía,
( Ivre du ciel, je fais de la poésie)
Pero
honrado es mi pan, como varón. ( Mais mon
pain de garçon est honnête)
Devuélvole
este billete a Ud. precioso ( Je vous
rend ce billet , ma chère)
Con
mi firma insolvente por endoso: (
Endossé de ma signature insolvable)
Sométalo
a la ley de la conversión,
( Soumettez le aux cours des changes)
Que,
a pesar de juzgárseme indigente (
Car, me considérant indigent…)
llevo
un Potosí de oro viviente
( Je possède un "Potosi" d'or
flamboyant)
Que
pesa como un mundo: el corazón ( Pesant comme un
monde: mon coeur!)
Músico soy, de música sencilla, Feliz con regalar un aire al viento. A veces en mi flauta hay la cosquilla y el ceceo de luz en un pensamiento. Pensamiento glorial que está en semilla Debajo de mi lengua ¡oh qué tormento! Que no puede ser voz, y es pesadilla De tremenda ansiedad en cada acento. Con todo, así, sentado en la gramilla, Bajó el combo total del firmamento, Suelo ensayar mi música sencilla, A veces con dolor, pero contento. Mi instrumento es de caña de Castilla Aún verde y . . . guaranítico mi aliento. Mon instrument Je suis un simple musicien Heureux d'offrir un air au vent Il y a parfois dans ma flute le chatouillement, Le bégaiement de lumière d'une pensée Une pensée glorieuse semée sous ma langue Quel tourment pour devenir voix Une anxiété tremblante dans chaque accent Avec tout ça, assis dans l'herbe Sous la voute du firmament J'aime mettre à l'épreuve Cette musique simple.. Parfois dans la douleur mais toujours satisfait Mon instrument est fait de roseau de Castille Encore vert….et mon haleine est Guarani !
Panambi vera (guaránia) ( ci dessous: les papillons tellement familiers des chutes de l'Iguazu côté argentin en mai 2014)
Panambi vera , Mariposa brillante, Papillon ….chatoyant!
Ñe'ẽpoty ( poésie) : Manuel Ortiz Guerrero
Voici un lien vers une version chantée: On écoute ce chant de l'âme Guarani! A gauche: version originale en guarani, à droite: traduction en français, à la ligne, en dessous à gauche: traduction en espagnol
Panambi che raperãme Papillon qui sur mon chemin
resẽva rejeroky, Sort danser
nde pepo kuarahy'ãme A l'ombre de tes ailes
tamora'e añeñotỹ. Fait qu'elles soient mon linceul
Mariposa que en mi camino
sales a bailar,
a la sombra de tus alas
ojalá que me entierren.
Nde réra oikóva ku eíra saitéicha Ton nom, comme le miel sylvestre
che ahy'okuápe, Dans ma gorge
ha omohe'ẽva chéve Adouci les larmes
amboy'úvo che resay. Que je ravale
Tu nombre está como miel silvestre
por mi garganta,
y que me endulza
mis lágrimas al tragarlas.
Reguejy haĝua che pópe Pour que tu descende vers mes mains
aikóva anga romuña, J'aime te suivre en marchant
ha torýpe torypápe Et toi joyeusement
che áripi rehasa. Passe au dessus de moi
Para que bajes a mis manos
suelo andar siguiéndote,
y [tú] con gran alegría
pasas por sobre mí.
Pe ñuatindýre ñu, Dans les prairies épineuses
ka'aguýre ñemuñahápe, A te poursuivre dans les bois
iku'ipáva che ánga Mon âme défaillante
che pópe huguy syry. Est dans mes mains sanglantes
Por esa pradera de espinas,
persiguiéndote por el bosque,
mi alma que se desvanece
en mis manos está sangrando.
Panambi ndeichagua Papillon, tel que tu es
Tupã rymba nipo oime iporãva, Créature de Dieu, peut-être la plus belle
resẽ yvytúndie che yvotytýre nde saraki, Tu vas dans le vent, batifolant, dans mes fleurs, ta nourriture
remimbivérõ ko che resápe remimbipáva, Bien que resplendissant, tu brilles encore plus dans mes yeux
tove mba'éna nde rapykuéri tañehundi Laisses moi maintenant errer bien après ton passage.
Mariposa como tu, lumbre de Dios Habras ten hermosa? Vas con el viento entre mis flores a retozar Cuanto mas brilles, solo en mis ojos esplenderas Y, entonces, deja que tras tu paso, me desatine! Et maintenant on écoute ce bel hymne au Paraguay : en Espagnol et en Guarani ( traduction en cours qui me prend plus de temps que je ne le pensais….) Paraguaype chanté par le groupe ñamandu
Ayajhe’ota pende apîtepe
na rotîvéigui che vî’a’în ajhîpîimita co pîjharepe che resaîpe, Paraguai.
Plaza Uruguaya, selva aromada
¡Oh pajarera de mi canción! orgullo mío, cúpula amada, el Oratorio de la Asunción.
Che amomorãva cu umi burrera:
"ipî nandí jha jhesá jhovî", che pî’apînte añopû jhera jha che ajhogáta co tesaî.
Puerto Sajonia, mi desvarío,
azul cerrito de Lambaré, la escalinata, Mangrullo, el río ... mi canto errante te cantaré.
Purajhei pope co che amocãva
yerokîjhárpi, che resaî jha ñasaindîrõ romongetava che noviarãicha, Paraguaî.
Es la Bahía joya amatista,
Palma, Colombia, calle Amambay, el ramillete de los turistas ¡flor de las flores del Paraguay! |