mardi 8 novembre 2016

« le temps intérieur est une ligne errante, pleine de boucles et de pontons d’où l’on prend d’autres lignes. C’est comme si la forme même du système sensitif produisait objectivement sa propre carte, sa propre forme »   Jean Christophe Bailly  «  Dans l’étendue »
J’ai vu,  il y a quelques jours , en regardant distraitement un film de fiction de peu d’intérêt ( Albator) , le héros fixer son regard songeur sur un fleur qu’on lui ramenait de la terre,  considérée par un humanité éparpillée dans la galaxie alors depuis fort longtemps comme totalement stérile, puis prononcer cette phrase: «  Les instants qui se suivent sont de l’éternité… »

J’ai enchainé mentalement sur… « l’instant est l’éternité »……je vous annonce une bonne nouvelle…aujourd’hui même, à l’instant même tu seras , tu es avec moi , dans mon paradis….le fils de l’homme est l’éternité!

Nicolas Berdaief  ( voir la note jointe) a mené  une réflexion intéressante sur cette…réalité absolue.

Pour ma part, j’en suis à considérer la vie, toute la biosphère, si infiniment complexe et fragile, comme un seul et unique instant de « mise en résonance de l’absolu dans le relatif». Un instant qui porte en lui la totalité de l’éternité..

« L’inspiration créatrice elle aussi ignore le temps numérique. C’est toujours la marque de l’irruption de l’éternité dans le temps, dont elle règle le cours »

Car, en effet, l’instant ne saurait être justifié par celui qui le suit, n’être qu’un moyen pour l’instant suivant…..il est un moment de contemplation, de communion avec l’éternel ( le poète Yuan Mei le dit bien: « Par la communion avec les choses, je me laisse guider… »)

l’absolu s’incarnant dans le relatif demeure de l’absolu .

« le temps n’est pas autre chose que le destin intérieur de l’homme, dont l’aspect objectivé extérieurement n’est qu’une apparence »







Rien de bien différent en fait de ce que nous propose un certain Yuan Mei ( autou