vendredi 29 mars 2024

L'ardent musicien....

 

Un petit clin d'oeil de papa, ce petit livre édité en 1936, une époque où mon père devait se trouver en troisième ou en seconde au loquidy à Nantes,
Je l'ai ouvert ce matin, au hasard, j'ai été charmé par ...l'ardent musicien qui sur tous, à plein bords, verse la sympathie : l'organiste! 
L'homme esprit n'était plus dans l'orgue, vaste corps dont l'âme était partie....la main n'était plus là....

jeudi 21 mars 2024

Les grandes armées



 


Les grandes armées….


1812: la grande armée de Napoléon :
Elle combattit quasiment continuellement depuis le début de la campagne de Russie en juin 1812 jusqu'à la fin de la campagne de France en avril 1814.
Elle atteignit un maximum de 680 000 hommes9 en 1812, au départ de l'invasion de la Russie. En réalité, cette armée n'était plus à proprement parler "française" ; Madame de Staël l'a bien remarqué, notant au sujet de l'armée de Napoléon : « Ses armées, par-delà le Rhin, ne tenaient plus à la France ; elle ne défendaient plus les intérêts de la nation, elles ne servaient que l'ambition d'un seul homme ; il n'y avait rien en cela qui pût réveiller l'amour de la patrie ; et loin de souhaiter alors le triomphe de ses troupes, étrangères en grande partie, on pouvait considérer leurs défaites comme un bonheur même pour la France »
Ainsi cette armée, recrutée parmi les diverses populations européennes, comprenait :
  • 350 000 Français, si on y compte les Belges et les Hollandais
  • 98 000 Biélorusses, Polonais et Lituaniens
  • 35 000 Autrichiens
  • 25 000 Italiens
  • 24 000 Bavarois
  • 20 000 Saxons
  • 20 000 Prussiens
  • 17 000 Westphaliens
  • 15 000 Suisses
  • 4 000 Espagnols
  • 4 000 Portugais
  • 3 500 Croates
  • J'imagine le travail colossal des interprètes à une époque où il n'existait aucune formation particulière pour ce type d'activité !
À l'exception des Autrichiens, des Polonais et des Prussiens, les divers contingents étaient sous commandement de généraux et de maréchaux français.

1941 :Opération Barbarossa.
Le dispositif d'invasion de l'Axe est sans équivalent dans l'histoire militaire (exceptée l'immense offensive soviétique de conquête de l'Allemagne lancée le 12 janvier 1945 avec 6,7 millions de combattants). Hitler a mobilisé 3 millions de soldats du Reich qui commencent à se déployer en février, en Prusse-Orientale, en Pologne, en Slovaquie et en Moldavie.
L'Ostheer inclut également des divisions hongroises, roumaines et finlandaises (500 000 hommes pour ces trois nationalités) et, par la suite, italiennes (l’Italie aura jusqu’à 200 000 hommes sur le front) : soit 201 divisions dont 42 de pays satellites, 3 650 chars d’assaut (85 % des disponibilités en blindés du Reich), 2 770 avions, plus de 47 000 canons et mortiers de campagne.
Avec ses alliés, l'Allemagne aligne 3 800 000 soldats, 4 300 chars, dont 444 d'un modèle récent, le Panzer IV119, appuyés par 4 389 avions.
L’Allemagne engage 159 divisions sur les 220 dont elle dispose alors (73 % des effectifs totaux de la Wehrmacht). Ce sont pour la plupart des troupes aguerries par les campagnes précédentes, bien équipées et bien motorisées (600 000 véhicules) grâce en particulier aux prises de guerre de la bataille de France. On note cependant l’utilisation en juin 1941 de 600 000 chevaux par les équipages du train.


2024: Après de telles défaites, de quoi rêve aujourd’hui en France le « petit caporal Macron » pour obtenir ce qu’il aime à nommer : «la victoire finale» ? 
 Gonfler le torse, faire le coq en brandissant sa puissante industrie de l’armement et surtout la menace de ses forces stratégiques nucléaires sensées le mettre à égalité avec « l’ours russe » ? On en est vraiment encore à ce point de crétinerie sauvage et barbare!

Cliquez sur la


Après le dépeçage de la Yougoslavie sur laquelle l’OTAN à donné le coup de grâce avec l’affaire du Kosovo, après les désastres de l’Iraq, de l’Afghanistan, de la lybie …….SOS, on recherche dans le monde des hommes de bonne volonté pour aller au delà de ces classiques postures guerrières…vers la survie de l’humanité !



Candide 

jeudi 14 mars 2024

Le dieu Soleil




Le dieu Soleil


Je me suis presque réveillé ce matin, avant l’aube, avec en tête, un problème existentiel majeur: je me demandais d’où pouvait bien venir le mot français : Jour, rien de plus normal de se poser ce genre de question, ça ne m’a pas empêché de me rendormir !
Que l’on fasse une recherche, du côté, des racines latines, anglo-saxonne ou germanique, on ne retrouve que des dérivées de die, ou des dag, des tag… en français, on a conservé le « di » pour les jours de la semaine ….et pour un adjectif : diurne, qui aurait du me mettre sur la piste, ainsi que l’italien Giorno ( prononcé djiorno comme on pourrait presque dire djiurne en français, diu….djiu…..jiu….jiou….jou…. Le d a disparu en français et ne persiste que dans la prononciation du g en italien…..si je n’avais été qu’à moitié réveillé à 5h du matin, et bientôt rendormi…
Dès le lever, j’ai posé la question à Alain Rey, qui est encore bien vivant, sous sa forme papier , voici sa réponse :




J’ai découvert également grâce a ce brave homme, la relation qui existe entre le mot jour, et le mot Dieu, comme si les dieux étaient intimement liés à la lumière, c’est très intéressant !
La relation au soleil considérée comme la divinité suprême par les anciens Incas est une belle illustration de cette constatation linguistique.
Cette relation intime semble persister sous une forme mercantile au Pérou, puisque la monnaie nationale est le Sol ( soleil en espagnol).


Le bonjour les amis ! Allin punchaw masiykuna !
( Bon pour l’histoire du mot jour en quechua : punchaw, laissez moi un peu de temps….!)


L'origine étymologique du mot « poncho » est controversée. Selon certains auteurs, comme Diego Abad de Santillán dans son Diccionario de argentinismos (1976), « poncho » est une hispanisation du terme quechua « punchu », de même sens, qui serait lui-même dérivé, selon le linguiste Samuel Alejandro Lafone Quevedo, du terme quechua « punchaw » signifiant le jour, du fait de l'association symbolique entre le lever du soleil et l'apparition de la tête quand on l'enfile dans l'orifice central du poncho[1].
🤔😊🙄

mardi 5 mars 2024

L'escalier




Papy, tu me racontes l’escalier !


Pa gen problem, ti Moun, a pa mo ki di !
L’escalier musical il est dans ta tête même, pour trouver li, faut fermer les yeux et .....laisser chanter ton cœur !
Mais tu peux aussi, pour commencer, venir avec moi voir l’escalier visible, en vrai, celui de ta maison,allez, suis moi !

Voilà, on y est! Tu vois, un escalier, ça a des marches, ça aide à monter et descendre sans effort, enfin, avec moins d’effort! Allez, c’est parti, on y va, on monte, tu peux chanter dans ta tête : Do, re, mi, fa, sol, la si do! Mais avec ta bouche tu fais : La, la , la , la, la, la, la, la ! Tu comprendras pourquoi devant le piano tout à l’heure!

On avance, on recule, on avance encore….mais qu’est ce qui se passe, on dirait que toutes les marches ne sont pas pareilles, il se passe quelque chose de plus à la cinquième et aussi à la troisième…on a envie de reposer sur la cinquième surtout, pas de panique, c’est normal, c’est naturel, facile à expliquer avec un bout de bambou, je te montrerai ça tout à l’heure! Ah, encore un petit truc amusant, si on veux faire le malin, le petit filou, on peux mettre le pied entre deux marches, quand on n’est pas tout à fait sur une marche d’au dessus, c’est dièse, c’est un peu dur! Quand on est encore à moitié sur la marche d’en dessous, on est un peu mou, c’est bémol! Je t’assure, avec un truc pareil tu inventes n’importe quoi, c’est du bon, du bien ….tempéré!

Ok, tu est prête? Comme c’est agréable, on va maintenant passer directement, en faisant des : la, la, la la, de la première marche à la troisième, puis de la troisième à la cinquième marche ! Génial, c’est gagné, tu entends comme çà chante bien dans ta tête, dans tes oreilles!
Tu viens de découvrir des sons qui s’aiment bien entre eux, c’est un peu dur pour tes petites jambes d’aller directement de la première à la cinquième marche, mais on peut s’aider de la troisième marche, alors là, c’est parfait!!!!!

Vite, un clavier, un piano pour refaire le même escalier qui est dans ta tête, avec tes doigts, et en commençant par n’importe quelle des touches noirs ou blanche, et en plus, si tu en a envie, tu peux faire de petits écarts, de petits « sauts de chat », des pas de côté, de petits mignardises, juste pour enjoliver, pour s’amuser, pour jouer, pour jouer, pour s’étourdir, c’est que du plaisir la musique!

Tu vas me dire que c’est rien tout ça, pas d’importance ! Oh non. non, ma petite, si tu comprends déjà un tout petit peu tout ça, c’est que tu as déjà poussé la porte, que tu es déjà entré dans le monde merveilleux de la musique, des voix de la musique et bientôt, tu pourras commence à entendre au loin, une petite musique tellement simple, tellement naturelle, en pensant à ton escalier à toi, dans ta tête:


Un papy de coeur, Henri Dumoulin 

mercredi 28 février 2024

Les amis de Saumur




À plusieurs reprises, dans leur correspondance, Célestine ou Raymond, citent les noms de Monsieur et Madame Baranger :
« De vrais amis, ceux là … Ils sont très gentils, ce sont de vrais amis,… , des étrangers comme eux qui viennent spontanément nous offrir de nous aider, ce sont de vrais amis… Baranger m’a offert de m’envoyer de la lecture… »
En fait Baranger et Gourby ont fait le régiment ensemble à Angers, ils ont sympathisé et sont restés amis. A cette époque il semble que l’ami Baranger travaillait chez Amiot ( veuve Amiot, champagnes..un gros négociant en vins)

J’ai retrouvé trois feuilles précieusement conservées par grand mère. Vous comprendrez pourquoi en les lisant: 
un courrier du 27 mai 2025 de Madame Baranger adressé à Célestine, un courrier du même jour de Monsieur Baranger adressé à Raymond et un courrier du 31 décembre 1926, adressé à Célestine qui vivait alors à Basse Indre , venant de Madame Baranger.


Saumur, 27 mai 1925,
Mon cher Raymond
Nous avions bien reçu ta lettre et appris avec peine la période des épreuves que vous venez de traverser et les sacrifices que vous avez encore à faire. Aujourd’hui j’ai tenu à te serrer la main à ton passage à Saumur et je regrette que nous ayons eu si peu de temps à passer ensemble. Je t’ai promis de t’écrire souvent et de commencer dès demain. Mais après t’avoir quitté je me suis aperçu que j’avais oublié de te demander ta nouvelle adresse et comme il faut que ma lettre passe par Couëron. Je viens dès ce soir bavarder avec toi.
Oui c’est vrai nous avons été longtemps sans correspondre, et si vous êtes excusable, par suite des inquiétudes et ennuies de toute sorte que vous avez eu, je m’excuse pour ma part d’un peu de négligence. Je dis un peu car avec toutes les réunions catholiques organisées depuis le début de l’année, les séances de patronage et la période électorale qui est venu, se greffer là-dessus, tu verras mon cher ami, qu’il me restait peu de temps libre. Sois persuadé que nous ne vous oublions pas et que très souvent nous parlions de vous pour constater que depuis longtemps, nous n’avions pas correspondu.
Tout cela, j’aurais voulu te le dire aujourd’hui, et bien autre chose encore, mais l’heure du départ avait sonné !
Tu pars pour quatre mois m’as-tu dit, de suite j’ai compris combien avait dû être dur pour toi cette séparation de ta famille et de tes affaires. Je me rappelle pour ma part, mes départs d’autrefois, et ce n’était alors que pour huit ou quinze jours, trois semaines au plus. La séparation avait toujours été toujours pénible. J’ai aéré aussi avec le courage de te résigner à ton sort, tant mieux, car de cette façon, tu seras plus sûre d’arriver à la guérison complète : un bon moral et ton effet le point principal.
Nous avons un cousin qui s’est trouvé dans la même situation, que toi et qui, après un séjour dans un sanatorium, et quelques petites précautions se portenaujourd’hui à merveille. C’est donc dire que tu nous reviendras de là-bas complètement retapé et que nous fêterons tous ensemble ton retour dans notre région.
La charge de Madame gourby est certes pénible ; sans nul doute, elle se tirera d’affaire grâce aux dispositions que tu as prise avant ton départ. D’un autre côté, les conseils ne lui manqueront certainement pas de la part de tes amis de Couëron. Quoi qu’il en soit, nous sommes à votre entière disposition pour tout ce que vous pourriez désirer pour vous aider et n’ai pas peur de frapper à la porte. Entre vieux camarades, on ne se refuse rien. Une question plus délicate que j’aborde, franchement, certain que vous ne vous en froisserez pas, c’est que, si avec tous ces ennuis et frais divers, vous aviez besoin à moment donné de quelques fonds, ne vous gênez pas avec nous, là encore, nous ferons tout ce qui nous sera possible, vous n’en doutez pas!
Mon cher ami, je te quitte en te souhaitant un bon courage et une prompte guérison. soigne-toi énergiquement, ce que tu manqueras, pas de faire avec ton vive désir de revenir bientôt auprès de ta femme et de tes deux petites filles.
Je te serre bien cordialement la main.
P Baranger.

Chère madame,
C’est avec peine que j’ai lu votre lettre nous faisant part de tout vos ennuis et inquiétudes. Le bon Dieu vous éprouve mais ayez confiance en sa bonté. Il vous donnera le courage nécessaire pour traverser ce dûr moment. J.avais l’intention d’aller à la gare avec mon mari et Pierrot pour voir, Monsieur Gourby , mais le temps était si mauvais que j’ai dû à grand regret renoncer à ce projet. Mon mari y est donc allé seul. Malheureusement, le train avait du retard et n’est resté en gare que quelques instants, c’est donc un bien court moment que nos maris ont pu passer ensemble. Mon mari était cependant content d’avoir pu assurer son ami de toute sa vieille et fidèle amitié.
C’est pour vous deux un dur sacrifice d’être séparé pendant plusieurs mois, certes, mais puisque la santé de votre mari en dépend, il vous faut bien y être résigné.
Ainsi que mon mari l’écrit à Monsieur Gourby, nous avons un cousin qui s’est trouvé dans la même situation à la suite d’une grippe infectieuse et d’un empoisonnement par un acide violent, il avait semble-t-il une lésion assez importante, après repos, complet et des soins énergiques . Pendant plusieurs mois, il a été guéri, et maintenant tout en prenant des précautions, il se porte bien, il a quatre enfants et dirige un gros commerce de bois,, charbon, fourrage et est ingénieur électricien à la tête d’une équipe de 10 à 12 ouvriers. Vous voyez que vous pouvez avoir bon espoir. Je suis persuadé que ce séjour dans ce sanatorium fera beaucoup de bien à votre cher malade.
lorsque vous irez le voir, prévenez-nous de votre passage à Saumur et je ferai tout mon possible pour vous voir en gare.
Je comprends votre inquiétude également pour votre petite Raymonde mais cependant c’est peut-être moins grave que vous le pensez car une enfant est facile à soigner, soignée à temps et énergiquement, nul doute que votre petite fille marchera. Normalement on dit en effet beaucoup de bien du sana de Penbron et j’ai connu une fillette qui atteinte de coxalgie en est revenue complètement guérie et marche maintenant comme vous et moi.
Monsieur Gourby dit que vous allez continuer à faire marcher le commerce, j’espère pour vous que de ce côté tout ira aussi bien que possible.
En tout cas, si pour un ennui ou une difficulté quelconque vous avez besoin de nous, n’hésitez pas à nous écrire, vous savez que vous pouvez compter sur notre amitié.
Ici, nous nous portons bien, notre pierrot est un fort bébé, à six mois, il pèse plus de 16 livres et demi, il pousse comme un champignon et a fait quelques rages de dents (il en a une depuis quelques jours, ses colères ne sont pas très fréquentes).
Mon mari a oublié de demander l’adresse de Monsieur Gourby , il vous envoie sa lettre en vous priant de la lui envoyer.
Bon courage, chère madame, ne vous découragez pas. Le bon Dieu vous aidera, je prierai pour vous. Pierrot envoie ses bons baisers à vos deux petites filles.
Je vous envoie mon meilleur souvenir.
MH Baranger



Saumur le 31/12/26
Chère madame,
Je ne veux pas tarder à vous offrir au nom de ma petite famille, nos meilleurs et bien sincères vœux pour 1927. Nous vous souhaitons le courage qui vous est nécessaire pour mener à bien la tâche lourde, pour vous seul, pauvre amie, d’élever vos deux petites filles, puis la réussite dans votre commerce, une bonne santé dont vous avez tant besoin. Il y a quelques jours que nous n’avons eu de vos nouvelles. Au moment de votre dernière lettre, vous nous disiez être souffrante. J’espère que vous ne l’avez pas été trop gravement et que vous n’avez pas été obligée de vous arrêter, ce que vous craigniez.
Et vos petites filles comment se portent-t-elles ? Aussi, bien que possible, je pense, Raymonde doit être déjà toute grande. Comme elles doivent être pour vous, une grande et bien douce compagnie, ces deux petites, surtout en ces jours de fête qui sont des jours de réunion de famille, et oú, la pensée de votre cher disparu doit se faire encore plus vivante à votre esprit ?

Pauvre monsieur Gourby ! Nous pensons souvent à vous et à lui, je vous assure, et je n’oublierai jamais les quelques bons moments que nous avons passés ensemble. Lorsque nous étions allés vous voir à Couëron, et lorsque vous êtes venus à Saumur. Mon mari, qui avait pu l’apprécier au régiment l’aimait beaucoup, et du premier coup ma sympathie lui avait été acquise. Aussi, chère madame, soyez assurée que nous vous continuons cette bonne amitié, et que nous sommes prêts à vous rendre les services dont vous pourriez avoir besoin. Notre petite vie est toujours bien calme, mon mari à la maison Amiot, et moi dans notre petit logement puisque nous n’avons encore rien trouvé de plus grand à notre convenance. Notre Pierrot est un petit diablotin qui a déjà deux ans passés. Il n’est pas méchant, mais turbulent possible. En ce moment il s’amuse énormément avec les jouets nouveaux que le petit Jésus lui a apporté. Il jouit d’une parfaite santé et pousse à merveille.

A Saumur il y a actuellement comme un peu partout, je crois une épidémie de grippe, ce n’est pas étonnant d’ailleurs, avec la mauvaise saison que nous avons eu à subir jusqu’à ce jour, Elle nous a épargné et j’espère bien que nous nous en passerons. J’étais assez souffrante du foie cet été. Je suis un régime assez strict et en ce moment je me porte bien. Mon mari lui est toujours solide et vaillant.

Je vous renouvelle, chère madame, nos meilleurs vœux pour vous et vos deux petites filles que Pierrot embrasse bien tendrement.
Mon mari se joint à moi, et nous vous envoyons chère madame, l’assurance de nos meilleurs sentiments
MH Baranger
Avec nos meilleurs vœux pour vous, vos deux petites filles et votre famille
P Baranger

mardi 27 février 2024

Retour sur le projet original de soins

 

Sanatorium de Buzenval



19 mai 1925

Monsieur,
J’ai reçu votre lettre et le certificat. J’ai à votre disposition le lundi 25* courant une chambre au deuxième étage, sans cabinet de toilette, façade sud, de 33 Fr. par jour au tarif d’été.
Soyez assez aimable de me dire par courrier si vous acceptez, car j’ai de nombreuses demandes. En cas d’affirmative, faites-moi tenir un mandat de 200 Fr., comme arrhes à valoir sur la première quinzaine.
Le malade doit apporter vêtements, usagés, linge de corps, serviettes de toilette, une garniture de chaise longue et une ou deux couvertures ( les grands magasins * peuvent livrer ces objets de Cure). Un crachoir de poche, en métal de préférence. Thermomètre médical, deux sacs à linge en forte toile (on peut en trouver au sanatorium). Chaussons et caoutchoucs ou sabots.
À vous lire,
Veuillez croire, Monsieur, à mes sentiments dévoués.
Docteur Poussard


* Le 28 mai, une semaine après, Raymond sera au sanatorium, dès réception de ce courrier la décision a été prise, il faut croire que l'inquiétude face à cette maladie redoutable était très grande ! Deux mois et demi plus tard il rentrera toujours fiévreux et très amaigri à Couëron ! 





* La référence aux " grands magasins" montre bien l'origine parisienne de la clientèle de ce sanatorium, je note également les heures de consultation et le numéro de tel barrées de ce médecin propriétaire du sanatorium. Mon grand-père a vite remarqué qu'il ne le voyait pas aussi souvent qu'il l'aurait souhaité, c'est le fils du médecin propriétaire qui faisait les visites aux malades... 
Ce qui est le plus remarquable, c'est le specimen de menu d'hiver qui promet une alimentation revigorante ! 


lundi 26 février 2024

1929, de Basse indre à Couëron, le retour !

 


Paris 9 janvier 1929.

Chères cousines.

Des vœux exprimés sur une simple carte de visite.....je viens à nouveau aujourd’hui les renouveler plus longuement. Ils sont tous aussi sincère et en plus nous souhaitons de tout cœur un prompt et complet rétablissement pour cette pauvre petite mimi, encore une fois condamné à garder la chambre. Pas moyen que cette maudite bronchite disparaisse et tous les ans app, appareil époque, elle se montre pour dire que cet enfant a encore besoin de beaucoup de soins. Mais il ne faut pas désespérer car avec l’âge les forces viendront et ces dernières arriveront bien à vaincre cette petite maladie chronique.

À l’heure actuelle, nous aimerions croire qu’il y a beaucoup de mieux. Et toi, Célestine, toujours solide au poste avec un commerce qui marche bien, tant mieux et nous souhaitons qu’il en sera ainsi de longues années. Pour nous, rien de nouveau, Marie est un peu rétablie, à presque abandonné le régime. Nous avons eu ces jours dernier, une période de grand froid mais depuis quelques jours la température s’est adoucie. D’après les journaux, il n’en est pas de même dans la région nantaise: Attention à la grippe

Encore tous nos meilleurs vœux pour 1929 et tous deux nous vous embrassons bien fort. 

Joseph et Marie 


Marie ajoute ensuite .

Bonne santé à toutes deux, surtout ne vous ennuyez pas trop depuis le départ de votre sœur *. Heureusement que vous avez votre petite mimi. Je vous embrasse bien, toutes deux, marie.


  • courrier de Joseph Gourby, le cousin de Raymond Gourby , employé des postes à Paris (  Raymond, orphelin de père et mère à 4 ans , a été élevé par son oncle , le père de Joseph, qui s’appelait aussi Joseph Gourby )


  • Marie, la sœur de Celestine, s’est mariée à cette époque avec un enseignant professeur de latin grec, que nous connaissons bien: Jean Minier, elle est devenue la  tante Marie de notre enfance, il aura plus tard  un premier poste de proviseur à  Cholet, puis terminera sa carrière au « collège moderne » à Nantes où j’irai passer mon bac, et où Ondine se trouve actuellement ( collège Victor Hugo)

Paris, le

  • Paris le 20 mars 1929

Chère cousine


 Il y a longtemps que je voulais vous écrire votre carte de bonnes fêtes reçue ce matin me fit penser que je vous avais oubliées.

Aussi dès ce soir je prends mon courage, car à vrai dire, il y a bien un peu de flemme de ma part pour pour écrire.

Enfin, nous voulons vous croire toutes les deux en parfaite santé, voilà les beaux jours, Mimi sera sans doute maintenant plus tranquille que cet hiver, elle a bien eu encore une petite attaque de bronchite, mais pas trop grave… et avec de bons soins constants, elle arrivera bien à se remettre complètement. Comment va le commerce ? Es-tu enfin arrivé à te débarrasser de celui de Basse-Indre ? *

Pour nous, rien de nouveau dans notre vie. Marie est en ce moment passablement fatigué par l’estomac, elle a été obligée de voir le docteur, et depuis une huitaine, elle a déjà une petite amélioration, espérant que cela continuera, pour nous permettre à Pâques d’aller respirer un peu l’air de la mer, et pour nous permettre d’attendre plus facilement les grandes vacances.

Vous remercie de vos souhaits, de bonnes fêtes et tous deux. Nous vous embrassons de loin. 

Joseph, Marie 20 m

ars 1929


  • le commerce de Basse Indre est une petite épicerie que Célestine ( notre grand-mère) avait dû reprendre début 1926, devenue veuve à 25 ans avec deux petites filles, l’entreprise liquidée, pour gagner sa vie. Elle s’y était installée avec sa sœur Marie! En ce lieu, l’année suivant, Raymonde va mourir, et Marie sa sœur rencontrer son futur mari ! Incapable de continuer à y vivre après la mort de sa fille, elle retournera à Couéron, profitant de l’opportunité d’une petite épicerie dans la grande rue de Couéron, un peu plus bas que le magasin de vêtement «  À Jeanne d’arc » où travaillait Henri et Rose Dumoulin et leurs deux enfants Henri et Thérèse. 


Chères cousines


 Il y a longtemps que je voulais vous écrire votre carte de bonnes fêtes reçue ce matin me fit penser que je vous avais oubliées.

Aussi dès ce soir je prends mon courage, car à vrai dire, il y a bien un peu de flemme de ma part pour pour écrire.

Enfin, nous voulons vous croire toutes les deux en parfaite santé, voilà les beaux jours, Mimi sera sans doute maintenant plus tranquille que cet hiver, elle a bien eu encore une petite attaque de bronchite, mais pas trop grave… et avec de bons soins constants, elle arrivera bien à se remettre complètement. Comment va le commerce ? Es-tu enfin arrivé à te débarrasser de celui de Basse-Indre ? *

Pour nous, rien de nouveau dans notre vie. Marie est en ce moment passablement fatigué par l’estomac, elle a été obligée de voir le docteur, et depuis une huitaine, elle a déjà une petite amélioration, espérant que cela continuera, pour nous permettre à Pâques d’aller respirer un peu l’air de la mer, et pour nous permettre d’attendre plus facilement les grandes vacances.

Vous remercie de vos souhaits, de bonnes fêtes et tous deux. Nous vous embrassons de loin. 

Joseph, Marie

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*Le commerce de Basse Indre est une petite épicerie que Célestine ( notre grand-mère) avait dû reprendre début 1926, devenue veuve à 25 ans avec deux petites filles, l’entreprise liquidée, pour gagner sa vie. Elle s’y était installée avec sa sœur Marie! En ce lieu, l’année suivant, Raymonde va mourir, et Marie sa sœur rencontrer son futur mari ! Incapable de continuer à y vivre après la mort de sa fille, elle retournera à Couéron, profitant de l’opportunité d’une petite épicerie dans la grande rue de Couéron, un peu plus bas que le magasin de vêtement «  À Jeanne d’arc » où travaillait Henri et Rose Dumoulin et leurs deux enfants