mardi 8 novembre 2016

« le temps intérieur est une ligne errante, pleine de boucles et de pontons d’où l’on prend d’autres lignes. C’est comme si la forme même du système sensitif produisait objectivement sa propre carte, sa propre forme »   Jean Christophe Bailly  «  Dans l’étendue »
J’ai vu,  il y a quelques jours , en regardant distraitement un film de fiction de peu d’intérêt ( Albator) , le héros fixer son regard songeur sur un fleur qu’on lui ramenait de la terre,  considérée par un humanité éparpillée dans la galaxie alors depuis fort longtemps comme totalement stérile, puis prononcer cette phrase: «  Les instants qui se suivent sont de l’éternité… »

J’ai enchainé mentalement sur… « l’instant est l’éternité »……je vous annonce une bonne nouvelle…aujourd’hui même, à l’instant même tu seras , tu es avec moi , dans mon paradis….le fils de l’homme est l’éternité!

Nicolas Berdaief  ( voir la note jointe) a mené  une réflexion intéressante sur cette…réalité absolue.

Pour ma part, j’en suis à considérer la vie, toute la biosphère, si infiniment complexe et fragile, comme un seul et unique instant de « mise en résonance de l’absolu dans le relatif». Un instant qui porte en lui la totalité de l’éternité..

« L’inspiration créatrice elle aussi ignore le temps numérique. C’est toujours la marque de l’irruption de l’éternité dans le temps, dont elle règle le cours »

Car, en effet, l’instant ne saurait être justifié par celui qui le suit, n’être qu’un moyen pour l’instant suivant…..il est un moment de contemplation, de communion avec l’éternel ( le poète Yuan Mei le dit bien: « Par la communion avec les choses, je me laisse guider… »)

l’absolu s’incarnant dans le relatif demeure de l’absolu .

« le temps n’est pas autre chose que le destin intérieur de l’homme, dont l’aspect objectivé extérieurement n’est qu’une apparence »







Rien de bien différent en fait de ce que nous propose un certain Yuan Mei ( autou

lundi 12 septembre 2016

Tous les matins du monde à......Latapie





Périgord noir, lieu dit : Latapie , je suis un grand privilégié, je me suis couché hier soir sous l'aile du
triangle d'été, La lune montante croisant la voie lactée , je me lève ce matin avant l'aube naissante pour contempler , vers le sud, le triangle d'hiver , Bételgeuse la rouge, Rigel la bleue, Procyon.....au
dessus de ma tête , au zénith , défilent Castor et Pollux, Capella, la rouge Aldebaran....
Et puis, avec infiniment de douceur et de calme, l'aube s'installe, nos gardiennes  de la nuit s'éclipsent  , La blanche Sirius, tout la bas dans le sud résiste un moment aux assauts de notre astre du jour, un nouveau jour se lève comme au début du monde , alléluia!!!!!
Je vais prendre mon "café da manha " en écoutant Un certain Philippe Jarouski s'élever, tel un moine tibétain, transporté par " music for a while" ....un autre concert commence dehors, celui des oiseaux!  https://m.youtube.com/watch?v=bwVCdyiTVHk


lundi 20 juin 2016

Sur la route des anciens thoniers !


http://www.solarimpulse.com/sitv

Cette nuit s'est envolé de New York un immense albatros, fruit de la terre et du travail des hommes, il a été baptisé: Solar Impulse, de l'anglais impulse, impulsion, relance, augmentation , incitation, Bertrand Picquart , son pilote, est porteur d'un message du futur pour la vieille Europe! 

"Il y a de quoi, en effet, car cet avion, qui n'est qu'un prototype, comme l'était celui de son prédécesseur sur l'atlantique: Charles Lindberg, peut voler indéfiniment autour de la terre, sans jamais se poser, en utilisant uniquement l'énergie inépuisable du soleil. Alleluia!"

Si tout se passe bien, Solar impulse passera dans le courant de la nuit prochaine au large de Terre-Neuve! Porté par les effluves du gulf stream et les courants aériens qui l'accompagne, il prendra la route qui ramenait les  flottilles des anciens thoniers au bercail sur les côtes bretonnes. Le bel oiseau survolera les Grands Bancs où oeuvraient les marins sur leurs thoniers, puis, par delà le temps, il les accompagnera jusqu'aux portes de notre belle Europe!

Avant hier, dimanche de Fête des Pères, mon fils Rodolphe me téléphonait depuis l'île de Groix où il se trouvait. Il sortait de la boutique d'un vieux libraire qui se souvenait encore du passage,  sur son bateau, de mon père lors de la préparation de son roman : l'amiral de Groix: 

J'ai lu pour vous dans le lien ci-dessous un paragraphe du roman de mon père décrivant le moment du retour tant attendu vers l'ile de Groix après une campagne de pêche de plusieurs mois au large de Terre Neuve!








dimanche 15 mai 2016

Transe pacifique


Les images du Pacifique dansent devant mes yeux et je voudrais qu'elles continuent  à le faire longtemps encore. la côte ouest de l'île d'Oahu Island, sous mon aile gauche me suit encore. C'est là que j'avais volé un peu de mon temps de préparation pour m'asseoir avec Michelle devant l'océan pour rêver du futur. Plus loin l'horizon cache encore l'île de Maui où Charles Lindbergh est enterré. Pour lui c'était l'endroit le plus merveilleux du monde. Bien vite le Pacifique se montre devant moi dans toute sa splendeur, une immense étendue d'eau à laquelle je devrai "me frotter" pendant trois jours et deux nuits

. Je suis de nouveau frappé par la même impression de vastitude que j'avais ressentie pendant mon tour du monde en ballon, sauf que cette fois je suis seul à bord, seul dans mon frêle habitacle suspendu à mes ailes d'albatros.

Et voici que maintenant, pour la première fois, le soleil se couche sur ma gauche alors même que se lève la lune sur ma droite, entre ces deux astres de petits nuages sont éparpillés sous moi, les rayons de la lune caressent la surface sombre de l'océan . Je me sens bien moins seul que je ne le craignais. A des milliers de kilomètres de la côte de Californie, la nuit, à deux mille mètres d'altitude, je ne me suis jamais senti aussi serein. Je me vois même surpris de ne pas ressentir le moindre sentiment  d'anxiété . Ceci est le monde que j'aime, un monde d'aventure fait de hautes performances, de concentration intense, de conscience de l'instant présent et de respect pour mon environnement.

Je volais comme en rêve, les éléments m'accompagnant paisiblement, c'était comme si le temps s'était arrêté.  J'aurais pu rester là, toujours, entre soleil et nuages, lune  et océan, dans cette machine d'avant garde qui me portait en silence.
A un moment, j'ai expliqué, par téléphone satellite, au secrétaire général des nations unies présent à Paris  pour signer l'Accord de Paris issu de la COP 21, que cela aurait pu être de la science fiction, mais que les nouvelles technologies du renouvelable rendaient désormais cela possible.
Je sais qu'un jour viendra où ces technologies seront d'usage habituel, banal.
Aujourd'hui, pourtant, je m'en émerveille et voudrais que les chefs d'états qui m'écoutent à des milliers de kilomètres à la ronde éprouvent les mêmes sentiments.
Je dédie ce moment à ceux qui mettent en place ces nouvelles technologies, à l'équipe extraordinaire qui rend possible cette aventure en travaillant jours après jours depuis des années.
Je n'oublie pas mon ange gardien...mon ambition lorsque je me suis lancé dans cette aventure  : utiliser son aura  symbolique pour porter un message, influer sur les décideurs du monde.

La mémoire de chacun de ces jours, de ces nuits, est au plus profond de moi, je rejoins les rangs de pionniers comme Dick Rutan, Jeana Yeager, Steve Fossett et André Borschberg, de tous les aviateurs qui depuis 1903, doivent toujours se poser à un moment ou à un autre, pour remplir leurs réservoirs de carburant.

Quand la côte américaine m'est apparue au loin, je n'est pas ressenti de joie, tout au plus un léger sentiment de soulagement, je ne souhaitais pas que ce voyage se termine!
Lentement, très lentement,  j'ai survolé le pont de la porte d'or, le Golden Gate Bridge. Ce pont qui accueilli pendant des décennies des vagues d'immigrants en recherche de terres, de liberté. C'est aujourd'hui un oiseau, un avion solaire qui traverse le pont et la liberté ce n'est plus un pays, mais l'accès à une source d'énergie inépuisable.

Et puis André m'accueille au fond de la baie de San Francisco que j'ai survolé pendant trois heures, mes roues touchent la piste, je me vois quittant le cockpit, mon esprit encore et toujours à l'intérieur, je remercie l'équipe, je salue la foule, mais ce que je vois moi,  c'est encore et toujours la lune se reflétant sur le vaste océan, je ne suis pas réellement redescendu à terre

Bertrand Piccard
8th May 
2016

vendredi 13 mai 2016

Sur terre, sur mer et dans les cieux, Alleluia!

sur terre Les voitures solaires



https://www.facebook.com/TaiwanElectricVehiclesAssociation/?fref=photo


depuis 20 ans l'Australie accueille les voitures solaires pour une course de 3000 km sans une goutte de carburant !

https://www.youtube.com/watch?v=Vg_F_A_DpAw


Voici, déjà pour nous, le futur véritable, la révolution d'un transport individuel qui ne dépendra plus que du soleil!
Attention ceci impliquera un changement complet de l'état d'esprit actuel: des véhicules petits, très légers, lents, destinés à parcourir de courtes distances;;; et qui pour les longues distances monteront sur des navettes installées sur les anciennes autoroutes elle-même propulsées grâce a une énergie 100 % solaire grâce à des panneaux solaires installés au-dessus des autoroutes sur des milliers de kilomètres et éventuellement des capteurs solaires placés dans le revêtement même des routes ( on sait déjà très bien le faire) ! *


Un grand, un très grand bravo pour cette équipe de Taïwan que j'aimerais bien rencontrer un jour, vous êtes le futur,  bien proche déjà, de l'humanité, les amis! 
我的朋友,你是人類的不久的將來
*http://www.lexpress.fr/actualite/societe/environnement/routes-solaires-1-km-de-voirie-pourrait-eclairer-5000-personnes_1756079.html

Les routes elles mêmes peuvent très bien produire l'énergie électrique à partir de la bande de roulement !!!




Sur les mers: L'aventure de Planet Océan  le plus grand bateau solaire du monde




https://fr.wikipedia.org/wiki/PlanetSolar

Ce bateau a déjà fait le tour du monde propulsé uniquement par l'énergie solaire, J'ai eu la grande chance de pouvoir le visiter à Paris l'année dernière en compagnie de Gérard D'Aboville 
Gérard d'Aboville, né le 5 septembre 1945 à Paris, est un navigateur et homme politique français. Il est l'initiateur des traversées océaniques à la rame en solitaire. Jusqu'en 2014, d'Aboville siège au conseil de Paris dans le groupe UMP. Wikipédia
Naissance : 5 septembre 1945 (70 ans), Paris
Livres : L'Atlantique à bout de bras, plus…


  Dans les cieux :L'aventure de Solar Impulse
 (  Impulse: Pousser une activité, lui donner de l'élan, favoriser son expansion ) 





Je viens de recevoir ce petit message!: 

Welcome Henri Dumoulin!
Thank you for registering on Solarimpulse.com. We are glad you joined the Solar Impulse adventure: the First Round-The-World Solar Flight!
Hoping to see you back online soon during the coming flights. And don't forget to follow us on facebook, twitter, google+, youtube and instagram!!

Bienvenu Henri Dumoulin, merci de vous être inscrit à Solar Impulse. Com. Nous sommes heureux que vous vous joignez  à l'aventure de Solar Impulse: Le premier vol solaire autour du monde. En espérant vous avoir en ligne pendant les prochains vols. N'oubliez pas de nous suivre sur...) 
  • The Solar Impulse team ( l'équipe du Solar Impulse) 

A chaque fois que je passe au musée des sciences et de l'industrie de la Villette à Paris, je salue le premier modèle du Solar Impulse, suspendu au plafond dans toute la longueur du  grand hall, celui qui n'a fait que...traverser les USA pour démontrer la faisabilité de cette aventure !!!!

*Bertrand Piccard vient juste de se poser sans problème à Tulsa dans l'Oklahoma, prochaine étape New York !  L'aventure du tour du monde continue, Solar Impulse ne transporte pas seulement un homme, mais surtout un message pour l'humanité!


http://www.solarimpulse.com/leg-11-from-Phoenix-to-Tulsa/logbook-don_t_miss_bertrand_piccard_s_takeoff_from_phoenix_on_may_12th


Nous vivons une époque formidable : sur terre, sur les mers et dans les airs l'énergie inépuisable du soleil permet déjà aux hommes de parcourir la terre sans limite et sans autre carburant que celui que nous offre l'astre du jour !!! Alleluia !!  Allez, on regarde ensemble une dernière vidéo, un message d'espoir pour l'humanité!!!!

https://www.youtube.com/watch?v=VHwy2ABbo6Q




lundi 18 avril 2016

Accroche toi à tes rêves

Birds of passage

So, I wander and wander along
And for ever before me gleams
The shinig city of song
In the beautiful land of dreams

Oiseaux de passage

J’erre, sans cesse à la dérive, 
Mais, toujours, devant moi rayonne
L’étincelante cité du chant
Au pays merveilleux des rêves

Henry Wadsworth Longfellow  ( 1807/1882 )


J'ai traduit pour Global Voices un article intéressant sur les grafiteiros de Sao Paulo ( voir le lien ci-dessous) mais j'avais déjà traîné en 2014 dans le quartier central de vila Madalena en compagnie de Diego Casaes, un habitant de cette ville dont j'avais fait la connaissance  à Paris quelques mois plus tôt lors d'une rencontre Global Voices.

https://fr.globalvoices.org/2016/04/18/197057/




Accroche toi à tes rêves,                     Hold fast to dreams 
Si tu les laisse mourir,                         For if dreams die
Ta vie sera oiseau sans ailes               Life is a broken winged bird
Qui jamais ne saura voler                    that cannot fly

Accroche toi à tes rêves,                    Hold fast to dreams
Si tu les laisse mourir,                        For when dreams go
Ta vie sera terre stérile                       Life is a barren field 
Et neige glacée.                                 Frozen with snow


Langston Hugues ( trad. Henri Dumoulin) 

En 2014, j'ai erré, j'ai rêvé dans les rue de Sao Paulo! 


https://www.youtube.com/watch?v=t0OaIXV7pDQ



* Ne donnez pas à manger....aux artistes!





 “ Ânimo ( Bougez-vous )…nous sommes fait de rêves aux dimensions que l'on souhaite” 
 Mano Money’s, chanteur de rap de Sao Paulo .



L’esprit possède des possibilités d’excursions infinies, il établit des connexions tout seul, il est de même nature que le nuage qui passe, le stable n’existe pas pour lui, il suit des variations sans fin, il nous oblige à accepter nos pensées diverses et contradictoires;






Pour le nourrir, il faut être attentif à la petite brume du matin, au balancement de la branche dans le vent, à tous les lieux où l’on se trouve.






Il se nourri de la réalité qui nous entoure mais aussi de nos songes, il faut s’entraîner à rêver, à se souvenir des ses rêves une fois réveillé, à les commander en réfléchissant juste avant de s’endormir à ce que sera leur point de départ.





Alors on peut commencer à voir fonctionner la plus haute qualité de l’esprit qui est de produire des intuitions, elles fuseront en grand nombre, il suffira de transcrire cette poésie qui passe dans l’instant. Ne pas cogiter, ne pas essayer de comprendre...oublier....oublier et l’esprit comprendra subitement pour soi!

Qu'est ce que j'ai dans ma pt'it tête à rêver comme ça le soir...d'un éternel jour de fête, d'un grand soir que j'voudrais voir.....
Père Duval le baladin en soutane..

vendredi 25 mars 2016

Un Circuit Oscillant !



 



Penser les sons, le cerveau mélomane.


A propos de deux entretiens au Collège de France en mars 2016






Je voudrais vous raconter, en introduction, une histoire, quand j'avais autour de 14 ans , j'ai eu entre les mains un jour un tout petit livre de bricolages particuliers, en fait de vulgarisation scientifique pour esprits curieux sans gros moyens financiers, j'avais appris en physique et chimie des trucs intéressant au collège...Je tombe sur une page montrant la fabrication d'une petite radio élémentaire avec trois fois rien qui pouvait même fonctionner sans pile ! Génial, je me met en quête illico des pièces nécessaire !

Je fouine au marché aux puces de Talensac, je trouve un vieux casque radio « d'avant guerre », un bobinage et un vieux condensateur variable. Il me manquait encore une petite résistance et un détecteur à galène que je trouve pour quelques sous dans une minuscule boutique au premier ou deuxième étage d'un immeuble rue du roi Albert à côté de la cathédrale ( incroyable, je m'en souvient encore un demi siècle après...).
Je commence alors, en tâtonnant à monter le circuit sur une petite planchette de bois, un circuit c'est comme une ronde dans laquelle se tiennent par...les fils : mon bobinage, mon condensateur variable, mon détecteur à galène et sur cette ronde je connecte d'un côté les deux fils de mon casque ( pas de haut-parleurs, les courants induits spontanément par les ondes hertziennes étant beaucoup trop faibles...) et de l'autre le fil de l'antenne . Parlons un peu de ces ondes hertziennes, pour les capter il me fallait tendre dans le jardin un fil de plusieurs dizaines de mètres. Heureusement la chambre que je partageais avec deux de mes frères les plus jeunes ( Bernard et François) était au premier étage, mais à l'autre bout de l'antenne, pour avoir une chance de recevoir quelque chose, j'avais mis une perche d'au moins cinq mètres de haut accrochée au poulailler.
C'est comme çà qu'après des essais infructueux, des soudures refaites, j'ai eu l'émotion suprême, un beau soir de la fin des années cinquante du siècle dernier d'entendre faiblement dans mon casque, sans avoir recours au courant électrique ou à des piles : Paris Inter ! Une émotion incroyable !
Si je vous parle de ça, c'est que ce petit bricolage m'avait initié à un phénomène physique extrêmement important qui est le « circuit oscillant ».
Il manque au petit dessin que vous voyez ci dessous un élément pour qu'il fonctionne c'est un semi-conducteur, en l'occurence dans mon cas, un cristal de galène (sulfure de plomb avec pas mal d'impuretés).


Un circuit oscillant est un circuit électrique fermé où le courant change de sens en permanence, dans cette situation il devient capable naturellement d'émettre des ondes dites hertziennes qui se déplacent à grande distances à la vitesse de la lumière. Lorsque deux circuits oscillent avec exactement la même fréquence il sont « en résonance », ils peuvent communiquer entre eux à grande distance par l'intermédiaire d'ondes.





Le truc amusant dans mon bricolage, c'est qu'on a du mal à comprendre d'où venait l'énergie électrique qui permettait à mon petit circuit dans ma petite chambre de la rue de Nancy d'osciller pour se mettre en résonance avec les gros et puissant circuit de Paris Inter. A mon avis cette énergie ne pouvait venir que des ondes hertziennes captées par mon long fil allant du petit trou dans le bois de la

fenêtre ( pardon..c'était pour la science!) jusqu'au poulailler ! On tout cas ça marchait, je vous le jure et les poules ont survécu ! Et dites vous bien, dans la vie, ne pas reconnaître son talent, c'est favoriser les médiocres ! ( dixit Michel Audiart).

Un demi siècle plus tard, j'ai été amené à constater que ce circuit oscillant qui battait la mesure entre les mains d'un garçon de 14 ans, était un phénomène naturel bien plus universel que je ne pouvais l'imaginer !




Suite des « aventures d'un circuit oscillant » , inspirée par une expérience et de jeunesse et les enseignements récent du collège de France.
Ayant passé avec succès, en cette fin des années 50 du siècle dernier, l'épreuve du poste de radio à circuit oscillant fonctionnant sans source d'énergie apparente, Mon père estima que j'étais mur pour utiliser à mon profit un petit poste de radio à tubes ( Le transistor inventé en 1947 n'était quand tout début de commercialisation dans des postes de radio à cette époque). J'ai attaché le petit poste de radio sous ma table de nuit et réalisé difficilement les connexions permettant d'utiliser mon vieux casque ( pas de prises Jack), j'ai branché dessus mon antenne attachée au poulailler et la nuit tombée j'ai commencé à voyager sur les ondes courtes, passant un temps fou à écouter des langues que je ne comprenais pas pour enfin repérer le nom d'une ville ou d'un pays ! Par la suite à l'école, on m'a fait 

comprendre qu'on ne pouvait apprendre une langue que sérieusement, grammaticalement, Il n'était plus question d' intercompréhension, d'amateurisme, de bricolage linguistique ! Je me suis heureusement bien rattrapé plus tard une fois les « études obligatoires » terminées.
Pour revenir au circuit oscillant je suis obligé de sauter, sans transition, quelques années. Nous sommes donc maintenant au mois de mars 2016, au collège de France, où subitement je fait à deux reprises le lien avec ce phénomène naturel à l'occasion de la présentation de l’avancée des recherches de deux titulaires de chaires dans cet établissement.


Première interpellation : Dominique Larcher : Professeur invité, il vient de l'Université d'Amiens, nous parler de ses travaux sur les manipulations individuelles d'atomes, du microscope à effet tunnel qui permet d'observer, en action des nano-moteurs biologiques comme celui qui est la source de notre énergie au plus profond de toutes nos cellules, au cœur de ces usines que sont les mitochondries : en voici une description animée. Le plus extraordinaire est de voir cette molécule d'ATP synthétase produire son énergie en....oscillant, en tournant sans cesse ! Pour moi la lien était évident, il y avait forcément là une entrée en résonance avec « la source », une source qui reste évidemment inconnue. J'ai été fasciné par une video où l'on voyait réellement , in vivo, ces molécules osciller, c'était fantastique !
http://www.udppc.asso.fr/bupdoc/consultation/article-bup.php?ID_fiche=14709







http://www.sigmaaldrich.com/life-science/metabolomics/learning-center/metabolic-pathways/atp-synthase/atp-animation.html

http://www.college-de-france.fr/site/christine-petit/course-2016-03-17-10h00.htm

Deuxième interpellation : Christine Petit qui a la chaire de génétique et physiologie cellulaire et viens nous parler de la « perception de l'émotion musicale » vous pouvez faire défiler rapidement son cours en cliquant sur le lien ci-dessous ! Moi, ce qui m'a intéressé c'est la connaissance précise des structures cérébrales qui sont activées lors de l'émotion musicale.



http://www.college-de-france.fr/site/christine-petit/course-2016-03-17-10h00.htm


Il s'agit d'une partie très ancestrale du cerveau dédié à la survivance par la nourriture la sexualité et l'autoprotection, c'est cette région que l'on voit activée lors des expériences en temps réel menées à l'aide d'IRM ou PET scan. Tout se passe comme si on observait une sorte de recyclage de neurones provoquée par l'évolution, l'imprégnation culturel depuis l'enfance. Fonction du contexte, de la situation, des taches éventuels à réaliser, d'autres régions du cerveau intervenant en particulier dans le langage s'activent.

mais le moteur principal ici ( cortex cingulaire, gyrus para hippocampique) , ressemble 
rudement à un circuit oscillant.....du moins j'en ai eu l'intuition immédiatement , on aurait là un récepteur idéal susceptible d'entrer en résonance avec bien plus que des ondes sonores ! Nous possédons, au centre de notre cerveau, un outil de communication hérité de notre passé le plus lointain, il est là, il fonctionne, consciemment ou non, nous en avons oublié l'existence, mais il n'est pas atrophié, il ne peut pas l'être d'ailleurs.......


Voilà, ces exemples pourraient, j'en suis certain, être multipliés, en particulier en astrophysique évidemment, c'est une constatation, une voie de réflexion dont je voulais vous faire part ! 

jeudi 24 mars 2016

Un oiseau de rencontre! Henry W. L.

Birds of passage

So, I wander and wander along
And for ever before me gleams
The shinig city of song
In the beautiful land of dreams

Oiseaux de passage

J’erre, sans cesse à la dérive, 
Mais, toujours, devant moi rayonne
L’étincelante cité du chant
Au pays merveilleux des rêves

Henry Wadsworth Longfellow  ( 1807/1882 )

Une intéressante expérience

Le temps, la troisième dimension des impressionnistes ?


http://www.musee-jacquemart-andre.com/sites/default/files/bddpmja_atelier.pdf
J'ai eu la chance, la semaine dernière, de déambuler dans le calme et la bonne humeur, dans cet immense demeure, je devrais dire ce « pied-à-terre » à Paris qu' Edouard André et Nélie Jacquemart avait achetée après leur mariage en 1881, elle avait alors 40 ans et lui 48 ans, il était banquier, elle était peintre ! Ils n’eurent pas d'enfants, Edouard laissa Nélie satisfaire sa passion pour la peinture et la sculpture, ramenant de chacun de ses voyages dans le monde, une quantité invraisemblable d'oeuvre d'art dont une bonne partie sont toujours dans cette maison depuis sa mort en 1912.

J'y étais pour aller voir une exposition temporaire de tableaux de peintres de l'école « impressionniste » autour du thème des côtes normandes. Il a été possible, vers midi, d'avoir un tête-à tête paisible et tranquille avec ces œuvres !

Je voudrais relater une expérience que j'ai faite au contact de certain de ces tableaux, en tout premier avec le Monet dont l'image est ci-dessus. IL a été peint pendant l'été 1897, il s'intitule : « Falaise de Varangeville, plein soleil ». Monet à fait pas mal de tableaux de cette petite vallée, de la petite maison de douanier


Ce tableau fait dans les un mètre sur soixante ou soixante dix centimètres. Sa particularité c'est de paraître manquer singulièrement de relief, un photographe dirait qu'il est « surexposé ». On peut, surtout dans le cadre d'une exposition, le regarder distraitement, puis passer au suivant.... !



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Je m'y suis, au contraire intéressé, il n'y avais pas grand monde à ce moment, je suis resté tranquillement à la contempler pendant plusieurs minutes...et le paysage a commencé à apparaître, à sa façon, pas des détails de miniaturistes, mais un relief plus précis de couleurs et de formes. C'était un peu comme, en photographie, lorsqu'on voit dans le bain du révélateur des formes apparaître de plus en plus précise à la lumière de l'ampoule rouge. Dans la cas présent, j'ai pris conscience que ce phénomène ne pouvait que provenir d'une interaction entre ce que l'artiste avait confié à sa toile et mon propre regard, j'étais le révélateur du message de Monet. On peut imaginer que le peintre, intuitivement, a eu conscience de ce facteur supplémentaire qu'il introduisait : le temps ! Pas forcément le temps, en fait, mais un échange qui ne se réalise qu'à la condition d'une « entrée en résonance » entre le tableau et celui qui le regarde ! Intéressante, très intéressante expérience.



Je voudrais ajouter que la photo du tableau que j’ai inséré est déjà bien différente du tableau lui même. Le contraste est nettement augmenté, les couleurs modifiées, il y a déjà eu une interaction avec un tiers et ce n’est plus ce que j’ai vu. Aux premier contact ce tableau ne montre presque que du blanc et du gris, très peu de détails, on est comme éblouit ...  


Ci dessous: portrait de Nélie Jacquemart