vendredi 26 avril 2013

Des fleuves et des hommes






Des Fleuves et des hommes


Le reportage Vies en transit, de Ana Aranha, sur l'impact des grands chantiers du Rio Madeira en Amazonie dans l'état de Rondônia au Brésil, fait partie d'un dossier spécial, #AmazôniaPública, de Publica, Agence Publique de journalisme, et sera publié sur Global Voices sous forme d'une série de cinq articles.


Je viens, effectivement de traduire en français trois de ces articles pour Global Voices. Cela m'a permis de prendre conscience des retentissements sur la société brésilienne locale des grands chantiers hydro-électriques sur Le Rio Madeira

.# http://fr.globalvoicesonline.org/wp-admin/edit.php

En regardant Google Earth, en explorant les liens contenus dans les textes et en faisant quelques recherches, j'ai pris aussi conscience des dimensions colossales de ces grands chantiers Hydro-électriques amazoniens, de leurs retentissements écologiques et sociaux considérables. On est ici au cœur d'une de ces équation à multiples inconnues alliant croissance et développement.

http://www.flickr.com//photos/90472800@N02/sets/72157632148652070/show/

Un extrait d'un article paru en 2009 sur le site : "partage des eaux" vous donne déjà une idée de l'ampleur gigantesque de cette entreprise :Le complexe hydroélectrique du Rio Madeira est un projet initié par le gouvernement brésilien pour assurer une partie des besoins énergétiques du pays. Il s’inscrit également dans le cadre des vastes projets régionaux visant à faciliter le transport des produits agricoles ou miniers issus de l’Amazonie.

Le Rio Madeira est le principal affluent de l’Amazone. Formé par la confluence de trois rivières descendants des Andes, il s’étend sur 1 700 kilomètres et son bassin versant couvre près d’un quart de la région amazonienne : 1,5 millions de kilomètres carrés répartis entre Brésil, Pérou et Bolivie. Le Rio Madeira est responsable de 15 % du débit et de 50 % des sédiments transportés par l’Amazone jusqu’à l’océan Atlantique. L’apport nutritionnel des sédiments charriés par le Rio Madeira est donc critique dans le maintien des systèmes biologiques des vastes plaines inondables situées le long de ce fleuve et de l’Amazone lui-même. Le bassin du Rio Madeira abriterait à lui seul 750 espèces de poissons, 800 espèces d’oiseaux, et une multitude d’espèces dont la plupart sont soient menacées, soit encore inconnues.ces`données donnent la mesure des enjeux liés à l’annonce il y a quelques années par le gouvernement brésilien de la construction sur le Rio Madeira d’un vaste complexe hydroélectrique constitué de plusieurs barrages.

Dans le cadre du « Programme d’accélération de la croissance » lancé par le président Lula en 2007, les travaux ont commencé sur deux premières centrales situées sur le fleuve : celle de Jirau, d’une capacité de 3 300 mégawatts, par un consortium emmené par la française GDF-Suez  pour 60% ; et celle de Santo Antonio, située à proximité de la ville brésilienne de Porto Velho, d’une capacité de 3 150 mégawatts, par un consortium dirigé par le géant brésilien de la construction Odelbrecht (17 milliards de dollars US en 2007, soit plus que les PIB du Paraguay et de la Bolivie réunis). L’électricité produite sera ensuite acheminée sur plus de 2 000 kilomètres vers les agglomérations du Sud-est brésilien. Deux autres centrales sont envisagées, l’une proche de la frontière du Brésil et de la Bolivie et l’autre en Bolivie sur le fleuve Beni (qui se réunit à la frontière avec le Mamoré pour former le Rio Madeira). Leur réalisation fait encore l’objet de discussions entre les autorités des deux pays, et se heurte à la résistance des populations locales.


Les promoteurs de ces projets mettent en avant leur caractère écologiquement positif : ils permettraient de combler les besoins croissants du Brésil en électricité, assurant ainsi son indépendance énergétique sans augmenter pour autant les émissions de gaz à effet de serre. Plus encore, ces barrages actuellement en chantier mettraient à profit les technologies et procédés les plus avancés pour minimiser les modifications du débit du fleuve et la taille des retenues d’eau créées. Ces ouvrages à la pointe du progrès ne seraient que les premiers exemplaires d’une nouvelle génération de barrages, destinée à se répandre dans la région amazonienne, où le potentiel hydroélectrique demeure important et où les communautés locales sont politiquement et numériquement faibles. Déjà les regards se tournent vers le projet de barrage de Belo Monte, sur le fleuve Xingu, qui représenterait une capacité de 11 100 mégawatts.

http://www.partagedeseaux.info/article84.html


Et on en arrive à un premier point essentiel de ma réflexion : cette quantité de mégawatts produite sera équivalente à celle produite actuellement par le parc nucléaire français dans la moitié nord de la France.


C'est colossal, il y a des avantages par rapport à nous et il y a des inconvénients pour la planète. Les avantages immédiats sont évidents :Au Brésil ces quelques 18 000 méga-watts seront une énergie durable fruit de la puissance des fleuves amazoniens. En France cette énergie est le fruit de la destruction des atomes d'uranium, elle est extrêmement complexe à maîtriser, nous savons le faire, mais nous avons besoin d'un combustible pas toujours facile à obtenir ( suivez mon regard vers le Niger, voisin du Mali). Ma génération a vu se mettre en place ce remarquable outil industriel, elle a profité de cette extraordinaire source d'énergie, mais c'est la génération suivante, celle de mes enfants et de mes petits-enfants qui vont devoir affronter le redoutable défi du démantèlement des vieilles centrales et de l'avenir  des déchets radioactifs.J'ai le souvenir d'avoir, à 20 ans en 1966, accompagné mon père alors journalistes à Presse-Océan sur le chantier de construction des deux réacteurs nucléaires de Saint-Laurent des eaux, ils ont été mis en service en 1969 et 1971, ils sont tous les deux arrêtés et en cours de démantèlement depuis 1992.

Retournons au Brésil: Avec Google earth, On peut facilement observer l'Amazonie, une énorme tache verte grossièrement circulaire de 3000 km de diamètre. En son centre Manaus capitale de l'État d'Amazonas, à environ 1000 km au sud l'état de Rondônia capitale Porto Velho à fait quasiment disparaître la grande forêt primaire sur la rive gauche, au sud du Rio Madeira. Avant de m'intéresser à ce fleuve, je n'avais jamais remarqué combien ce front sud de la grande déforestation de l'Amazonie était hyperactif. Il est évident que dans la décennie à venir, ces gigantesques équipements Hydro-électriques sur le Rio Madeira au sud et sur le Rio Xingu au sud-ouest accéléreront la déforestation de l'Amazonie. Il y a des risques immédiat pour la faune et la flore locale, pour la population locale, il y a des risques plus lointains mais certains pour le climat Amazonien. En effet tout le monde semble avoir oublié que la circulation de l'eau dans le bassin amazonien se fait en grande partie en circuit fermé, L'immense forêt produit une vapeur d'eau qui se condense et retombe en pluie au bout de quelques heures, De mes années de vie en Amazonie Française, j'ai le souvenir de ces grosses averses qui tombaient même en saison dite sêches à partir de 16 ou 17 heures l'après-midi.

Alors voilà , rien n'est simple car il y a ce pays, le Brésil, une puissance émergente en pleine croissance avec ses 194 millions d'habitants en 2012 ( 3 millions de plus qu'en 2010), qui doit se développer pour assurer à chacun une vie décente. Les présidents Lula et son héritière Dilma ont bien eu quelques hésitations devant les risques de ces projets pharaoniques ( et oui c'est plus important que le barrage d'Assouan en haute Egypte ou celui des Trois Gorges en Chine), mais pouvaient-ils tout bloquer pendant longtemps...je ne le crois pas.!Et pourtant je ne peux pas m'empêcher de rêver à un autre avenir possible pour cette Amazonie que j'aime tant. On pourrait imaginer des essaims de ces centrales « au fil de l'eau » qui ont déjà été expérimentées avec succès en Guyane française. Elles n'ont pas besoin de gigantesques bassins de rétention mais uniquement de discrets canaux de dérivation. Elles ne sont pas capables de fournir beaucoup d'énergie électrique, mais elles sont faciles à multiplier à l'infini et surtout elle ne modifie en rien l'écosystème.


Le départ des pirogues de ramassage scolaire à Apatou, Amazonie française




jeudi 11 avril 2013



Demain, un rendez-vous devrait rassembler au ministère de la santé, entre autre, des représentants des  audioprothésiste et du cabinet de Michel Delaunay. 
Je suis médecin retraité, à ce titre je sais bien qu'une baisse notable de l'audition est un trouble sensoriel qui justifie comme on le fait pour la vision, la consultation dans un premier temps d'un médecin spécialiste, en l'occurrence un O.R.L.
Mais quand on a fait le tour de la question, qu'on a obtenu l'assurance qu'il ne s'agit que d'une banale presbyacousie liée à l'âge, quand on est encore dans la soixantaine dilettante, pourquoi ne pas faire preuve d'adaptation, d'imagination:

Homme 66 ans, peut encore attendre un peu pour ses "prothèses auditives" mais quand ses enfants commenceront à l'agacer à ce sujet souhaiterais trouver sur le marché non pas des "audioprothèses", mais des oreillettes maxi bien visibles au look tendance qui lui permettront de : mieux entendre, téléphoner, écouter de la musique ou son émission radio  préférée ( en wifi évidemment) .....c'est quand même pas la mer à boire quand on fait en série de petit bijoux technologique vendus pour 1euro ....