14 octobre 2013 ( captage du mur Facebook)
Hector Zavala Baez
Dernières nouvelles:
Quelques jours après cette rencontre, la nuit m'a surpris sur une plage le long de laquelle se trouver des maisons de personnes à hauts revenus, la pluie menaçant j'ai décidé d'accrocher mon hamac sur une plage, sous une petite baraque encombrée de chaises, de dormir là et partir dès le lendemain matin. Pendant la nuit j'ai été réveillé par des lumières, c'était la police. Quelqu'un les avaient appelé, les chaises me cachaient,il n'était pas facile de me voir, je n'ai pas bougé, heureusement ils ne m'ont pas vu. Le jour suivant alors que je me préparais à partir, un homme ( à grande maison) est venu me demander où était le gardien, le fait que j'avais dormi en ce lieu l'agaçait au plus haut point, il est parti de toute évidence chercher ce gardien pour m'expulser de là! J'ai rassemblé mes affaires et sans hâte, je me suis préparé pour reprendre ma route. Encore une fois voilà quelqu'un d'une classe supérieure qui refuse une aide dérisoire pour lui, qui invoquant l'intrusion dans sa propriété privé, appelle la police sans même se demander pourquoi un étranger est arrivé là. La mer est quand même bien accessible à tout le monde, personne n'a violé aucune règle d'usage…
je ne cesse de comparer dans ma tête ces deux situations : le pauvre qui m'offre de l'argent pour faciliter la suite de mon voyage et le riche qui appelle la police pour que je m'en aille d'un endroit qui n'est même pas à lui.
Après ces profondes réflexions sur pauvreté versus richesse (en essayant de ne pas généraliser), j'ai suivi ma route jusqu'à Curitiba, des montagnes difficiles à traverser mais le meilleur de tout, de magnifiques paysages. J'ai voulu traverser le parc national PETAR, dans l'état de São Paulo, couvert par la vaste forêt Atlantique, des cascades et des grottes impressionnantes. ce type d'itinéraire me fascine clairement, pas de bruit de circulation de véhicules, une pensée tranquille et claire.
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Hector Zavala Baez
Mon dernier jour à Rio de Janeiro avec Daniel Andrade et Inglid Santana. Une bonne balade à travers la ville. Tôt demain matin je commence l'avant-dernière étape de mon tour d'Amérique latine: vers le bout du monde et au-delà.!!!
Dernières nouvelles:
Aujourd'hui 4 octobre 2013, je suis à Curitiba, je me repose, je rencontre des gens et je me prépare à continuer en direction de Foz de Iguaçu. À partir de maintenant vous pouvez suivre mon voyage sur Facebook, cherchez moi sous l'adresse :Pedaleando Latinoamerica et donnez-moi un "me gusta" ( j'aime) pour me permettre de continuer la promotion de mon voyage.
Quelqu'un pourrait me donner des conseils pour aborder les chutes de l'Iguazu? Quelqu'un qui les connait, faut-il viser le côté brésilien ou le côté argentin? ( hector n'est pas encore sur ce site mais il anticipe déjà l'approche qu'il sentira la meilleure) .
Lundi 4 Novembre: un message d'Hector dans ma messagerie!:
Que tal Henri, como has estado? ( Comment ça va Henri?)
Amigo, en estos días me encuentro recorriendo el sur de Brasil, he tomado bellas rutas por las montanhas para evitar el implacable tráfico.
(mon ami, ces derniers jours, j'ai parcouru le sud du brésil, j'ai emprunté de charmantes routes de montagnes pour éviter l'implacable traffic routier) .
Dentro de algunos días, en la frontera con Paraguay, me juntaré con mi hermano Rodrigo, quien me acompanhará a recorrer por un mes. Siempre es bueno ver a alguien de la familia. (dans quelques jours à la frontière du Paraguay, je retrouverai mon frère Rodrigues qui va m'accompagner pendant un mois. Ça fait toujours du bien de rencontrer quelqu'un de la famille).
J'ai changé le nom de domaine de la page Web pour améliorer la publicité.
Maintenant c'est : pedaleandolatinoamerica.weebly.com
J'ajoute également une page sur Facebook que sous le nom: pedaleando latinoamerica.
Je pense que d'ici deux semaines je pourrai rédiger mon quotidien du brésil
Saludos
On peut déjà remarquer qu'à partir de Rio de Janeiro, Hector à opté pour la direction plein Sud qui lui permettait en effet de choisir un itinéraire passant par la cordillère côtière atlantique du brésil qui commence par les grands escarpements de Rio. Il a eu ainsi la possibilité de passer par les petites routes de montagne qu'il affectionne particulièrement! J'ai hâte d'en savoir plus…..
Henri
Quelqu'un pourrait me donner des conseils pour aborder les chutes de l'Iguazu? Quelqu'un qui les connait, faut-il viser le côté brésilien ou le côté argentin? ( hector n'est pas encore sur ce site mais il anticipe déjà l'approche qu'il sentira la meilleure) .
Que tal Henri, como has estado? ( Comment ça va Henri?)
Amigo, en estos días me encuentro recorriendo el sur de Brasil, he tomado bellas rutas por las montanhas para evitar el implacable tráfico.
(mon ami, ces derniers jours, j'ai parcouru le sud du brésil, j'ai emprunté de charmantes routes de montagnes pour éviter l'implacable traffic routier) .
Dentro de algunos días, en la frontera con Paraguay, me juntaré con mi hermano Rodrigo, quien me acompanhará a recorrer por un mes. Siempre es bueno ver a alguien de la familia. (dans quelques jours à la frontière du Paraguay, je retrouverai mon frère Rodrigues qui va m'accompagner pendant un mois. Ça fait toujours du bien de rencontrer quelqu'un de la famille).
Saludos
On peut déjà remarquer qu'à partir de Rio de Janeiro, Hector à opté pour la direction plein Sud qui lui permettait en effet de choisir un itinéraire passant par la cordillère côtière atlantique du brésil qui commence par les grands escarpements de Rio. Il a eu ainsi la possibilité de passer par les petites routes de montagne qu'il affectionne particulièrement! J'ai hâte d'en savoir plus…..
Henri
Facebook: le 13 novembre 2013
Dans l'état du Paraná, mon départ depuis la ville de Cascavel en direction des merveilleuses chutes de Iguazú. Cette photo est un souvenir d'une halte très agréable, du repos, du partage et surtout de l'amitié avec les gens d'ici. Dans cet immense pays aux dimensions continentales, il faut beaucoup de temps pour se déplacer à vélo, mais je n'ai jamais eu besoin de me payer un hôtel car en matière d'hospitalité, le peuple brésilien peut recevoir une note très élevée
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Vendredi 15 Novembre, sur sa page Facebook il y a 45 minutes…..Les deux frères sont enfin arrivés au pied des fameuses cataractes de l'Iguazu!!!
"Avec mon frère Rodrigo sur les cataractes de l'Iguazu. Maintenant je vais pouvoir parcourir les pays suivants en bonne compagie. Rodrigo est venu aussi pédaler dans son Amérique latine et découvrir un peu de notre culture à partir de son vélo. En avant toute vers l'ultime étape!
Vendredi 15 Novembre, sur sa page Facebook il y a 45 minutes…..Les deux frères sont enfin arrivés au pied des fameuses cataractes de l'Iguazu!!!
"Avec mon frère Rodrigo sur les cataractes de l'Iguazu. Maintenant je vais pouvoir parcourir les pays suivants en bonne compagie. Rodrigo est venu aussi pédaler dans son Amérique latine et découvrir un peu de notre culture à partir de son vélo. En avant toute vers l'ultime étape!
Voyons un peu maintenant comment Hector raconte son deuxième séjour au Brésil après le premier qui l'avait vu parcourant l'immense Amazonie ( voir la saison 1).
De nouveau au Brésil: le pays de la samba, du football
et de la joie de vivre.
Et oui, me voici de nouveau au Brésil. Après un repos bien mérité en Colombie pour récupérer de l'énergie, et surtout se préparer mentalement, j'ai débarqué avec Rocinante à Rio de Janeiro pour commencer là ma route vers les confins de notre continent, là-bas très loin, vers la Terre de feu.
En contemplant depuis l'avion cette belle ville, ses iles et ses montagnes, ses monuments insérés dans une curieuse et belle géographie j'ai ressenti une forte émotion. À mon arrivée dans cette mégapole, j'ai été reçu par Daniel et Inglid, un couple de Brésiliens amoureux du cyclotourisme, avec qui j'avais déjà eu l'occasion de faire de beaux parcours dans d'autres coins de notre continent. On a commencé d'abord à faire le tour de la ville, voir les principaux points touristiques, et déguster de riches "tapiocas" ( un plat local). Au début j'avais envisagé de rester là 4 jours, mais j'ai tellement été émerveillé et impressionné que j'ai décidé de prolonger mon séjour en y restant une semaine. Il y a tellement de choses à voir, de panorama à découvrir: la statue du christ rédempteur, le pain de sucre, les forteresses construites pour résister aux invasions ennemies. Rio de Janeiro a des spectacles et des activités pour tous types de voyageurs, depuis les plus fous jusqu'aux intellectuels intéressés par l'histoire et la culture locale. Pendant cette semaine j'ai été bien accueillie dans la maison de Daniel et Inglid, un bon moment de partage, de découverte de leur vie au Brésil, de préparation d'itinéraires futurs.
Le rivage Brésilien du sud est sans aucun doute un des plus beaux parmi ceux que j'ai pu découvrir depuis mon départ.
J'ai reçu, à Rio de Janeiro, de bons conseils pour organiser mon voyage dans cette région du Brésil. C'est pour cela que j'ai décidé de m'engager vers le sud en longeant la zone côtière.
Sortir de la mégapole a été un peu long , mais à ma grande surprise j'ai découvert un réseau intéressant de pistes cyclables qui m'ont permis de rouler sans être sur les nerfs comme habituellement dans ces jungle de béton.
J'ai roulé, roulé, jusqu'à atteindre des plages tranquilles déjà bien loin de la rumeur des grandes villes. J'ai planté là ma tente, au bord de la mer et me suis endormi.
C'est comme cela que j'ai entamé mon nouveau parcours du Brésil, un pays où j'aime à revenir à cause de sa population, de son charisme, et des facettes diverses de sa culture.
Le deuxième jour de voyage, quasiment par obligation, mes coups de pédales m'ont menés sur une route côtière au fort traffic. Ma tranquillité s'est évanouie, mais les beaux paysages sont demeurés. Dans cette zone la route parcourt une belle chaîne de montagne qui offre de beaux panoramas avec des cascades, des grottes, et surtout des îles innombrables qui parsèment la mer. ce jour là j'ai atteint la ville de Mangaratiba, entre mer et montagne. J'ai sollicité comme à mon
habitude l'hospitalité des pompiers. J'ai installé ma tente sur un terrain tranquille et fait la connaissance d'un personnage que je considère réellement comme un ami : Guaraci, un pompier à l'histoire particulièrement édifiant.
Le jour suivant, tôt le matin, je me suis préparé à poursuivre mon chemin. Hélas une pluie incessante toute la journée m'a obligé à rester là écouter l'histoire de Guaraci. Avec Rocinante et tout mon matériel je l'ai accompagné chez lui, à trois pâtés de maisons. Nous nous sommes assis sur le seuil de sa porte et il m'a raconté sa vie: j'ai les nerfs à fleur de peau quand on me raconte ces vies dures et pénibles tellement fréquentes au Brésil et dans le reste de l'Amérique latine:
. Guarací a été un enfant de la rue puis un drogué pendant plus de vingt ans. Abandonné par ses parents, solitaire, il a su rester fidèle à ses príncipes. Nous avons parlé de longues heures jusque tard dans la nuit et cet homme par son humilité m'a fait comprendre une chose à laquelle je n'avais jamais réfléchi jusque-là, et pire encore, que je jugeais sévèrement: l'addiction à la drogue. j'avais toujours entendu la même histoire: ceux qui l'utilise c'est parce qu'il le veulent, ils peuvent arrêter quand ils se décident à le faire. Cette histoire était différente : c'était celle d'un homme qui souffrait, d'une angoisse terrifiante, d'une prison de fumée et de poudre, de laquelle il ne sortait que pour y rentrer de nouveau. Il était aujourd'hui guéri, plus d'une année sans en consommer. Je n'avais jamais vu sous ce point de vue le châtiment de l'addiction à la drogue, être quelqu'un qui ne peut pas exister, lutter, qui ne peut pas changer qui tombe, qui n'a plus la force de lutter contre cette mort lente. je crois que la grande majorité des drogués ne souhaitent pas devenir des déchets humains, mais qu'il leur est tout simplement impossible d'en sortir. La drogue est une mort lente et douloureuse, qui consume les êtres les plus chers, leur fait abandonner leur travail et bien souvent leur famille. Guarací a réussi à se débarrasser de cette dépendance et aujourd'hui la vie lui sourit de nouveau, j'en ai conçu de l'admiration pour lui.
Les jours suivants ont été plus paisibles, je me suis reposé presque une semaine à Isla Grande, sur de belles plages, entouré de personnes sympathiques, un endroit bien agréable où je suis resté plus de temps que je n'en avais prévu.
Découverte du Brésil et de sa population, la route vers
les cataractes de l'Iguazú.
Le Brésil est un beau pays à cause de ses paysages, de sa population, de sa diversité, mais pourtant ce n'est pas un des meilleurs choix pour faire du cyclotourisme à cause du trafic élevé de ses camions…c'est pour cela, que recherchant la paix, j'ai décidé de rejoindre Curitiba par la montagne. Mais pour cela j'ai du me payer 30 km d'autoroute ce qui m'a rendu assez nerveux en abordant mes chemins de montagne. À partir de Juquiá, le trafic s'arrête brutalement, il passe un véhicule tous les quarts d'heure et enfin j'ai pu profiter du paysage.
Alors que je progressais tranquillement sur cette route, un homme agé m'a interpelé vers sept heures du soir:" Je mange, mon ami…" il faut dire que je commençais alors à avoir faim avec seulement un petit déjeuner dans le ventre..puis il a ajouté:" viens chez moi, on y mange bien, et après installe toi pour dormir dans une chambre qui est libre."
Alors que je progressais tranquillement sur cette route, un homme agé m'a interpelé vers sept heures du soir:" Je mange, mon ami…" il faut dire que je commençais alors à avoir faim avec seulement un petit déjeuner dans le ventre..puis il a ajouté:" viens chez moi, on y mange bien, et après installe toi pour dormir dans une chambre qui est libre."
En vérité, cela tombait bien, j'en ai profité pour partager un peu de temps avec lui et sa femme mais aussi avec son employeur car ils vivaient dans un ranch. Nous avons bavardé longuement cette nuit là et aussi avant mon départ le lendemain, ils se sont levés à 4h30 du matin pour me préparer un petit déjeuner et un repas pour la route. Sa femme me répétait constamment que je ressemblais à son fils et rapidement elle m'a appelé "fils". Ils m'ont invité à rester quelques jours, me disant que si j'attendais, lui me donnerait une partie de son salaire pour que je puisse poursuivre mon chemin plus tranquillement. Quel exemple incroyables de détachement pour les choses matérielles. J'ai accepté son hospitalité mais pas son argent car ils en avaient besoin beaucoup plus que moi. Quand je suis parti ils avaient les larmes aux yeux, ils reçoivent certainement bien peu de visites et n'ont pas beaucoup d'occasion de bavarder, encore moins avec un cycliste comme moi, ressemblant à leur fils.
`
J'ai repris mon chemin pensif, l'hospitalité des plus pauvres opposée à celle des des riches qui ont beaucoup à donner n'a toujours interpellée. J'ai évidemment été aidé quelquefois par des personnes de classe élevée pendant mon voyage mais ces situations se comptent sur les doigts de la main. Plus une personne possède de choses, plus son attachement au matériel augmente. Ce qui traduit en expérience de voyage veux dire peu d'hospitalité et peu d'intérêt pour les autres.
J'ai repris mon chemin pensif, l'hospitalité des plus pauvres opposée à celle des des riches qui ont beaucoup à donner n'a toujours interpellée. J'ai évidemment été aidé quelquefois par des personnes de classe élevée pendant mon voyage mais ces situations se comptent sur les doigts de la main. Plus une personne possède de choses, plus son attachement au matériel augmente. Ce qui traduit en expérience de voyage veux dire peu d'hospitalité et peu d'intérêt pour les autres.
Quelques jours après cette rencontre, la nuit m'a surpris sur une plage le long de laquelle se trouver des maisons de personnes à hauts revenus, la pluie menaçant j'ai décidé d'accrocher mon hamac sur une plage, sous une petite baraque encombrée de chaises, de dormir là et partir dès le lendemain matin. Pendant la nuit j'ai été réveillé par des lumières, c'était la police. Quelqu'un les avaient appelé, les chaises me cachaient,il n'était pas facile de me voir, je n'ai pas bougé, heureusement ils ne m'ont pas vu. Le jour suivant alors que je me préparais à partir, un homme ( à grande maison) est venu me demander où était le gardien, le fait que j'avais dormi en ce lieu l'agaçait au plus haut point, il est parti de toute évidence chercher ce gardien pour m'expulser de là! J'ai rassemblé mes affaires et sans hâte, je me suis préparé pour reprendre ma route. Encore une fois voilà quelqu'un d'une classe supérieure qui refuse une aide dérisoire pour lui, qui invoquant l'intrusion dans sa propriété privé, appelle la police sans même se demander pourquoi un étranger est arrivé là. La mer est quand même bien accessible à tout le monde, personne n'a violé aucune règle d'usage…
je ne cesse de comparer dans ma tête ces deux situations : le pauvre qui m'offre de l'argent pour faciliter la suite de mon voyage et le riche qui appelle la police pour que je m'en aille d'un endroit qui n'est même pas à lui.
Après ces profondes réflexions sur pauvreté versus richesse (en essayant de ne pas généraliser), j'ai suivi ma route jusqu'à Curitiba, des montagnes difficiles à traverser mais le meilleur de tout, de magnifiques paysages. J'ai voulu traverser le parc national PETAR, dans l'état de São Paulo, couvert par la vaste forêt Atlantique, des cascades et des grottes impressionnantes. ce type d'itinéraire me fascine clairement, pas de bruit de circulation de véhicules, une pensée tranquille et claire.
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Après des montées et descentes épuisantes j'ai enfin atteint Curitiba, en cet endroit j'ai retrouvé Rómulo, un garçon timide avec lequel j'ai fait de bonnes balades à vélo. Accueil et hospitalité chaleureux comme souvent au Brésil.
Curitiba est une des villes que j'ai préféré, un lieu agréable à vivre. Une ville grande et cosmopolite et surtout remarquablement organisée. Il est absolument remarquable que plus on va vers le sud au Brésil plus on trouve des villes bien organisées, plus la population est différente aussi : ici prédominent les descendants de colons italiens et allemands.
Après ce repos, j'ai repris mon voyage en direction des chutes de l'Iguazú. À cet endroit j'ai retrouvé mon frère Rodrigo qui va m'accompagner pour la fin du voyage.
Au moment où je rédige cette note nous avons déjà découvert ensemble les fameuses chutes : sans aucun doute une des choses les plus belles que j'ai vu dans tout mon voyage, une des sept merveilles du monde. J'ai été fortement impressionné par la puissance et la force de ces cataractes d'eau surgissant de tous côtés. C'est une contemplation qui m'inspire un profond respect pour la nature.
Ainsi, mon parcours dans ce grand pays s'achève par une merveille, des hommes et leur paysage, l' étonnante diversité du plus grand pays de l'Amérique latine!
Maintenant avec mon frère je poursuis mon chemin au Paraguay et ensuite nous ferons une dernière entrée au Brésil par l'état Rio Grande do Sul.
Paraguay : premier contactde personne, terre de contrebande, endroit dangereux.....en ces termes et en bien d'autres, j'ai été prévenu contre le Paraguay quand j'étais chez les voisins du Brésil. J'entrais donc dans ce pays avec peu d'espérance...Et pourtant, une surprise m'attendait, sa population m'a totalement enchanté au point de faire pour moi de ce pays l'un de mes favoris.
On était au mois de Novembre, vers quatre heures de l'après-midi, lorsque j'ai quitté avec mon frère Rodrigo la ville de Foz de Iguazu, au brésil, pour passer la frontière et avoir à Ciudad del Este, un premier contact avec la culture du Paraguay. En entrant dans la ville, avant même d'avoir parcouru trois pâtés de maisons, un jeune s'est approché, je ne me souviens pas son nom mais je sais qu'il nous a offert une visite guidé des principales zones intéressantes de la ville, et nous a ensuite mis sur la route d'Asuncion, Nous l'avons suivi en bavardant et nous sommes laissé guider dans la ville, Il était peu causant mais de bonne volonté, comme les Paraguayens en général, c'est lui, le premier, qui nous a permis d'apprécier l'hospitalité de ce peuple. .
Pendant la première journée, nous avons progressé lentement, calmement, essayant de profiter du paysage au milieu d'un trafic relativement dense. Nous n'avons fait qu'une trentaine de kilomètres et puis un autre jeune, à bicyclette, s'est approché de nous, il était plein d'énergie et de curiosité, il désirait nous aider à la mesure de ses moyens. Nous lui avons demandé de nous guider jusqu'à une caserne de pompiers, ce qu'il fit avec grand plaisir. En arrivant là, nous avons été reçu chaleureusement, nous avons partagé leur repas et commencé à entendre et nous imprégner de l'histoire et la particularité du Paraguay, tellement différent du Chili, tellement différent de ce que j'avais rencontré jusque-là.
Ce pays a une histoire souvent triste qui le fait mieux comprendre quand on s'y intéresse. Notre attention a été attiré par la grande diversité des races qu'on y rencontre et donc le caractère multiculturel de cette nation, on ne s'y attendait absolument pas dans un pays qui serait le deuxième plus pauvre d'Amérique latine. Cette diversité a son origine dans la grande guerre, dite de la "triple alliance" au cours de laquelle l'Argentine, la Brésil et l'Uruguay unirent leurs forces contre le Paraguay. Cette guerre a commencé en 1864 et, pendant cinq ans, a décimé la population du pays. Dans cette guerre, les enfants et les vieillards sont morts au coude à coude avec les soldats entraînés, le Paraguay en est sorti dévasté avec une population où l'on voyait un homme pour sept femmes....La guerre a été perdue, le pays détruit, de vastes zones du territoire confisquées par le Brésil et l'argentine....
Pour reconstruire le pays, un très fort mouvement de colonisation s'est mis en place, apportant les hommes et les moyens nécessaires, des immigrants venus d'Allemagne, d'Italie, de Pologne et même du Japon, ont oeuvrés pour la lente récupération de la nation après ce qui fut la guerre la plus sanglante de toute l'histoire de l'Amérique latine. Cette histoire a laissé une trace profonde dans la population et, d'une certaine manière, créé son idiosyncrasie.
Il existe, au Paraguay, une coutume typique et bien utile pour entamer une conversation avec des voisins, des compagnons de travail, des touristes et finalement, partager avec n'importe qui. Il s'agit du Tereré, une boisson locale que l'on boit suivant un rituel précis: On a de l'eau fraiche dans un pot, et sur un verre spécial on pose l'herbe, on fait couler dessus l'eau froide et on boit avec un gobelet. Un verre est suffisant pour une personne et ensuite on le remplit de nouveau et une autre personne du groupe peut boire, on fait ainsi une ronde jusqu'à ce que tout le monde ai bu et ensuite on recommence de la même manière. C'est très proche de la façon de boire le Maté dans la sud du continent. Ce qui nous a la plus touché dans ce pays est cette jolie façon de faire connaissance. Nous avons apprécié cette pratique tout au long de notre séjour...dès que nous demandions notre route, dès que nous arrivions dans une ville, les paraguayens nous invitaient à boire le tereré pour satisfaire leur curiosité, et entamer une conversation dans des conditions agréables.
Ce pays est certainement le moins visité de toute l'Amérique du sud, la pluspart des touristes l'évitent et pensent qu'il n'y a rien à voir, qu'il n'y a aucune montagne pouvant rivaliser avec celles les autres pays, pas de merveilles de la nature.....et pourtant je suis certain que c'est une erreur, il s'agit là du pays le plus typique de tout le continent. Probablement le meilleur pour vivre une véritable expérience latino-américaine. Au Paraguay, il est absolument très facile de voyager, de manger, d'être accueilli quelque part. Dans ce coin perdu du monde, il y a toujours une Posada pour dormir. Il est vrai que pour celà , nous avions une carte dans notre jeu: les pompiers! Chaque fois que nous sommes arrivés dans une ville de taille moyenne que nous souhaitions mieux connaître, nous passions saluer les pompiers volontaires et leur demander un endroit pour dormir. Nous avons toujours été bien reçu et profité pour partager tout un tas d'histoires, presque toujours avec un verre de téréré entre les mains.
Bien souvent, il ne nous a pas été nécessaire de chercher la caserne des pompiers parce que des gens s'approchaient et nous invitaient à venir nous installer dans leur maison ou celle d'un ami.
C'est ainsi qu'en arrivant à Villarica ( une belle ville dont les habitants se caractérisent par un grand sens de l'hospitalité, de la sympathie et une façon unique et originale de faire les choses et leur contraire, même par rapport au reste du Paraguay), nous avons fait la connaissance de Kaiser, un sacré personnage, cycliste au fond du coeur, et témoignant d'une incroyable hospitalité. Nous sommes resté un moment chez lui, découvrant la pays et sa ville.
Ainsi s'est poursuivi notre chemin vers le sud au travers du Paraguay, parsemé de leçons d'hospitalité et de simplicité. Arrivés dans la capitale: Asuncion, nous avons été reçus par Silvia et sa famille ( absolument fort sympathiques) , nous avons eu l'impression d'être comme chez nous, impression en réalité permanente dans ce charmant pays. Nous sommes restés là pas mal de jours pour reprendre des forces et nous préparer à continuer la route vers les ruines des habitations des Jésuites en pays Guarani, classées patrimoine de l'humanité et sans doute lieu le plus visité du pays ( et pourtant quand nous y sommes arrivés, il n'y avait pas plus de trois personnes).
Après avoir passé du bon temps à Asunción, nous avons pris la direction de la frontière de l'Argentine, vers la ville d'Encarnacion . Nous nous sommes immergés dans la nature de ce pays, décidant de continuer "à travers champs" par des chemins de terre à la rencontre de personnes forts simples, des colons polonais, italiens, allemands, et même japonais.... De beaux chemins et beaucoup de pluie tout au long des jours qui ont suivi.
La progression a été lente au long de journées très chaudes et sous la pluie, mais la récompense a été grande, avec tous ces villages de caractère coloniaux, charmants et fleuris, et surtout la découverte des merveilleuse ruines des habitations des jésuites guaranis, patrimoine de l'humanité, pratiquement vide de touristes.
Le premier site a été: Jesús de Tavarangüé: une oeuvre gigantesque qui n'a jamais été achevée du fait de l'expulsion des jésuites et l'abandon à leur sort des missions.
Le second site a été: Trinidad: un des plus anciens, et probablement le plus grand. A l'intérieur, les Jésuites et les indigènes on créés une société que l'on pourrait appeler socialiste. Les Jésuites leur enseignaient les arts de l'occident comme la musique vers laquelle inclinait la coeur des indiens, et en échange de quelques bons outils de travail, les indigènes confiaient leur âme au christianisme. Dans ces "réductions" on enseignait également la lecture et l'écriture. C'était également une bonne protection contre le trafic des esclaves indigènes.
Pour plus d'information, suivre ce lien...
Et finalement, avec la découverte de ces lieux célèbres, s'est achevé notre parcours dans ce pays qui m'a, en vérité, profondément enchanté. Le caractère simple et chaleureux de sa population, ses traditions, la main toujours prête à aider, fait que la décision de visiter cet endroit a été totalement justifiée.
Le Paraguay est un pays qui n'a pas bonne réputation pour ses voisins proches, et pourtant je n'hésite pas à dire que ce ne sont que préjugés. Alors, ne faites pas attention à ces préjugés, je dis aux voyageurs de visiter, s'ils le peuvent le Paraguay, ils ne le regretteront pas!
Sur la photo, l'arrivée au village de Iturbe, en plein dans le centre du pays et loin des grandes routes. Où que vous alliez, vous serez toujours bien reçus, un très grand nombre de village au style colonial baignés d'arbres et de couleurs et, ce qui les rend encore plus attirant, pratiquement ignorés des touristes .
Carnets d'Uruguay
L'Uruguay est un petit pays, le plus petit des pays d'Amérique du Sud. Mais ces traditions sont fortes et il compte des personages de premier rang comme Carlos Gardel. C'est un pays où les gens ont l'habitude de suivre les règles qu'elles soient bonnes ou mauvaises, c'est un pays qui malgré sa petite taille a déjà gagné des "Mondial de football" , c'est un pays où la marijuana est consommée librement comme le tabac , c'est un pays où les gens sont réellement attentifs à vous et … .les dentelles merveilleuses.
Je suis arrivé un soir dans l'intention d'entrer en Uruguay mais je n'ai pas pu faire viser mon passeport car le bureau de l'immigration était fermé. Il ne me restait donc plus qu'à passer une nuit à la belle étoile au milieu de la place de Quaraí, dernière ville au sud du Brésil. Dormir sur une place publique ne permet pas normalement un bon repos du corps et de l'esprit et bien souvent tourne dans la tête un sentiment d'insécurité, quelqu'un pourrait s'approcher... pourtant les habitants de l'endroit m'ont affirmé que la ville était très tranquille et les gens très hospitaliers, ce qui m'a procuré une certaine tranquillité. Pour l'hospitalité j'avais des doutes car malgré les conversations avec beaucoup de gens aucune porte ne m'a été ouverte.
Dès le matin j'entrai en Uruguay, premier village: Artigas, très tranquille et serein bien que le niveau des prix de la ville ai commencé à éveiller en moi quelques inquiétudes pour mon budget de voyage. J'ai commencé à découvrir pour la première fois les Uruguayens, des gens que l'on a l'habitude de confondre avec les Argentins à cause de leur accent proche mais qui sont en fait très différents.
Après quelques heures de vagabondage dans la ville j'ai pris la direction de Tacuarembo, un endroit que je comptais rejoindre en deux jours. Dès la sortie d'Artégas je me suis trouvé face aux paysages uruguayens . Bien que seule une rivière nous sépare du Brésil on sent une différence dans l'environnement et en même temps, une grande similitude demeure : les grandes distances désertes entre les villes et les "estancias". J'ai passé la première nuit en campant au bord du chemin sous les étoiles et les lucioles. Le jour suivant, une longue étape de 160 km avec vent de face m'attendait…. elle a été dure et très longue , une bataille contre le vent qui mettrait à rude épreuve la patience de n'importe qui! La route était étroite avec heureusement très peu de circulation. Passé six heures du soir, j'ai voulu appeler Carmen qui m'attendait à la ville pour lui expliquer que je préférais n'arriver que le lendemain. Elle m'a répondu d'une voix douce en me poussant à continuer quelque soit l'heure où j'arriverai….Uffff un beau défit qu'elle m'imposait la Carmen… j'étais encore à 70 km, c'était la fin de l'après-midi, j'étais fatigué, je croyais sincèrement ne pas y arriver!
Mais, lorsque flanchent les forces physiques, arrive le mental.. j'ai décidé de continuer, j'ai avalé cinq grandes cuillerées de sucre et j'ai repris mon chemin à grand peine, avec une voix dans la tête qui me disait que c'était possible et que je vaincrai la fatigue.
Je ne suis pas habitué à pédaler de nuit, je l'ai évité pratiquement tous les jours de mon voyage mais je crois que là, cette exténuante virée nocturne en valait la peine. J'ai pu voir ce que je ne m'étais jamais donné le temps d'observer.
La nuit est tombée lentement, la lumière du soleil a commencé à s'éteindre et les étoiles à s'allumer. Alors que disparaissaient les dernières lueurs du jour, voici qu'apparurent les lumières de la nuit: au sol, des milliers de luciole décoraient la Pampa ou des bosquets isolés, dans le ciel brillait un infini d'étoiles . Admirer ce spectacle du ciel et de la terre me poussait à un profond recueillement . Cette immense et simple beauté qui captait totalement mon attention m'a donné l'énergie nécessaire et vers une heure du matin j'arrivai dans la ville.
J'avais seulement l'adresse de Carmen, mais pas de possibilité de l'appeler, je croyais qu'arriver de nuit aurait été très difficile, mais il n'en a pas été ainsi. Il y avait plein de monde dans la rue, buvant du maté, mangeant des grillades ou bavardant tout simplement. J'ai demandé un peu partout jusqu'à trouver la maison de Carmen qui m'attendait avec son amie Guyleine. Je crois que le courant est tout de suite bien passé, malgré l'heure nous avons traîné encore, mangé, bavardé en faisant connaissance. Au début j'avais pensé rester là seulement un jour, mais j'étais fatigué, j'étais entouré de gens intéressants à connaître, tous les motifs pour rester quelques jours de plus.
Un moment très agréable dont j'ai profité pour découvrir quelques villages typiques des environs, me faire couper les cheveux par un coiffeur inexpérimenté mais de bonne volonté, et passer Noël avec Guyleine autour d'une table succulente bien qu'improvisée!
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Vers Montevideo par les vastes pampas uruguayennes
Après ce repos de Noël, j'ai continué ma traversée en direction de Trinidad. Dans cette ville m'attendait Francisco, un homme de 64 ans qui a fait, il y a cinq ans le tour de l'Uruguay à vélo.
Le chemin de Trinidad m'a paru long, interminable, la pampa distille souvent l'ennuie, peu de villages, peu de choses à voir, heureusement chaque fois que je voyais une rivière, j'en profitais pour me baigner et bavarder avec quelques un des milliers d'uruguayens fanatique du camping et des rencontres sociales au bord de n'importe quel cours d'eau.
Après deux journées de pédalage, je suis arrivé à Trinidad. Francisco m'attendait à l'entrée de la ville, je me suis installé chez lui pour me reposer une journée.
Cette halte était absolument nécessaire ! La pauvre vieille Rocinante avait un besoin de soins urgents: Le porte bagage arrière ne tenait que par un fil de fer, la pièce qui soutenait la sacoche avant était cassée, et les roues étaient complètement voilées. On s'est donc rendu avec Francisco chez Gustavo, un ami à lui qui avait un atelier de mécanique pour bicyclettes. On lui a donné un coup de main et il a trouvé une façon très ingénieuse de remplacer des rayons cassés…mon vélo s'est retrouvé en pleine forme pour aller jusqu'en Patagonie... finalement, au bout de quelques heures, quand le travail était terminé, je lui ai demandé : « je te dois combien pour ça », il m'a répondu simplement : « Rien du tout ! C'est ma part de coopération pour ton voyage!" Une réponse bien simple qui dévoile un peu le cœur des Uruguayens.
J'ai pu passer un bon moment avec Francisco et bavarder pas mal même si le temps a été assez bref car il est de ces personnes qui en peu de temps savent donner du sens à votre rencontre.
Je n'ai jamais aimé passer seul les fêtes de fin d'année, heureusement Pablo et Silvana, deux jeunes de Montevideo qui envisagent un périple en Amérique du Sud, m'ont invité à passer le nouvel an avec eux. J'ai donc pris la direction de la capitale de ce pays. Sur cette étape, un seul épisode tragi-comique à raconter, il montre la face sombre de l'Uruguay, ce n'est heureusement pas habituel, au moins de manière aussi évidente. J'arrive en pédalant, une fin d'après-midi dans un village appelé San José, il n'y a apparemment rien de particulier à voir ou à faire, les gens me paraissent un peu froids , indifférents, je décide alors de poursuivre mon chemin et chercher un endroit pour monter ma tente. A une dizaine de kilomètres, je trouve un terrain non clôturé que je pense public car dans ce pays la plupart des terrains sont clos. Comme il était suffisamment éloigné de la route ou des maisons, il m'a semblé correct pour camper. Sans plus y réfléchir j'ai monté ma tente, fait ma cuisine simplement et me suis vite endormi profondément avec la conscience tranquille du devoir accompli. Vers 11 heures cette nuit là je me suis réveillé, il y avait une voiture près de ma tente qu'éclairait une lampe! Je me suis dit:"merde", quelqu'un rode, j'espère que ce n'est pas un voleur, je suis sorti pour discuter et comprendre ce qui se passait. J'ai vu trois hommes en uniforme, l'un d'eux m'a demandé mon passeport, c'était la police venue me rendre une visite "de courtoisie".
Après leur avoir montré mon passeport je commence à leur dire qui je suis, ce que je fais ,pourquoi je campe à cet endroit, les policiers sont rapidement convaincus que je ne représente aucun danger pour la population, mais ils me disent que c'est un terrain privé et que le propriétaire n'est pas du même avis ! Ils me disent aussi que dans ce coin les gens n'ont pas l'habitude de parler directement avec quelqu'un "un peu différent", ils préfèrent que l'interlocuteur soit la police. Après quelques minutes de discussion, les policiers me proposent d'appeler le propriétaire pour lui demander de me permettre de rester sur son terrain. Ils l'appelle sur leur portable, lui disent qui je suis et ce que je fais et demandent son autorisation. Pendant cette conversation les policiers reçoivent un appel radio de leur véhicule lors demandant d'intervenir en urgence: un homme du village est sur le point de se suicider en se lançant d'un pont ! Un des policiers me raconte que cela arrive au moins une fois par semaine. Après quelques minutes on me dit avec de la gène, que le propriétaire a refusé, je dois quitter les lieux immédiatement. Néanmoins ils m'offrent de m'emmener avec leur camionnette jusqu'à un camping proche…. je suis très surpris par l'attitude du propriétaire et par l'annonce de ces suicides qui ne font refléter l'amertume, le malaise des habitants de cet endroit où il y aurait un des taux de suicides le plus élevé dans le monde, j'en parlerai un peu plus tard avec d'autres personnes pour essayer de comprendre cet étrange phénomène.
En arrivant à l'endroit où me déposent les policiers, la première chose que je vois est une pancarte énorme annonçant:: "camping interdit! " Et pourtant , à la demande des policiers, on ne voit aucun problème à ce que je passe la nuit sur place.
J'ai poursuivi ensuite mon chemin jusqu'à Montevideo ou Pablo et Silvana m'ont reçu. J'ai passé avec eux mes meilleurs moments en Uruguay, leur amitié était sincère et nous avons passé de bons moments ensemble. Ils m'ont montré leur ville.
Une des choses qui a attiré mon attention dans cette grande ville est la manière de célébrer le nouvel an. Alors que nous approchions du centre de la ville, épicentre de la fête, la folie est devenue totale. Il y avait des rues où les gens lançaient de l'eau sur les passants depuis les étages supérieurs, en sortir sec était une mission impossible, à mesure que l'on s'approchait du marché l'eau était remplacé par du cidre vendu au coin des rues dans des bouteilles en plastique, les bouteilles et l'alcool volait dans les airs au rythme des "Batucadas" et des "Candombé", les femmes roulaient des hanches au rythme des tambours et peu à peu l'ambiance touchait à la plus grande frénésie. Nous sommes restés là deux heures mais le moment est arrivé de rentrer car la multitude qui lançait en l'air l'alcool avait maintenant trop bu et progressivement l'ambiance devenait folle et dangereuse.
On peut dire que mes jours à Montevideo ont passés vite entre conversations, succulent sopaipillas, et bien des litres de maté. Pablo et Silvana ont promis de passer me voir au Chili au cours de leur grande randonnée et j'espère qu'ils me rendront visite. Ils font partie des personnes que l'on aime revoir dans sa vie.
Pour terminer j'ai pris la direction de la colonie del Sacramento. Ma dernière visite dans ce pays : une belle ville coloniale à l'architecture typique espagnole et portugaise, j'y ai été reçu par Mariano, un uruguayen au charisme très développé avec qui j'ai parcouru la ville de jour comme de nuit. Et finalement je me suis préparé à prendre le ferry pour traverser le Rio de la Plata et aborder un monstre: le grand Buenos Aires
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Que de grands moments ! Aujourd'hui je me souviens des mois passés en Équateur il y a plus d'un an alors que je commençais à peine mon voyage , je ne ressemblais pas encore à un voyageur, j'avais des habits en excellent état; j'apprenais à voyager.J'ai laissé derrière de grands moments et de très bons amis!
il y a 12 heures, le 9 Décembre 2013 à proximité de Colonia Hohenau, Paraguayviamobil"Dernière nuit au Paraguay. Un des pays le plus typé de tout ceux que j'ai traversé. Mes espérances ont été largement exaucées : sa population,ses traditions et une hospitalité de première classe en font un pays indispensable à celui qui recherche une réelle expérience profonde de l'Amérique latine. À tous mes amis du Paraguay, un abrazo y QUE VIVA PARAGUAY!!! Je le porte dans mon cœur |