mardi 28 mars 2023

Jour 28, Rio Negro

 

Du Chubut au Rio Negro *


Au Nord d'Esquel, un long chemin, à gauche la cordillère n'est plus, toute encapuchonnée de nuages, 


Deux centaines et quatre vingt cinq kilomètres d'amples vallées sinueuses , pampa d'automne, vastes plateaux  parfois de tout jeunes sapins. 


En ligne toujours droite le bus, premières pluies d'automne, la terre a soif de vivre. 


Savane variée et bouquets d'herbe sèche, petits buissons épars et bosquets rabougris dans les lits asséchés de rivières d'hiver. 


La bas, loin dans le nord, vers le soleil caché, comme dans un berceau, l'alpestre citadelle de San Carlos de Bariloche. 


Lorsque tombe la nuit, quand le Chubut n'est plus, voici que s'épaississent de profondes forêts, nous sommes en  Rio negro ! 


Lago Puelo, El Bolson, petite Suisse, toute habillée d'automne, au détour d'un écrin de verdure.

D'anciens  hippies de mon enfance, vécurent ici leur nirvâna terrestre!


De vallées en vallées une route serpente, sous des cimes enneigées, et la nuit nous accueille aux rivages de

San Carlos de Bariloche.


Henri de Bolson et de Bariloche.


*Journal d'un court voyage rédigé de 16h15 à 21h, à bord d'un bus, dépité d'être à Esquel, le numéro 17 à ma micro boutique habituelle qui vend tout et abrite au fond à droite en contournant par un étroit passage un étalage de bonbons, un guichet Western Union très discret, ils en étaient au numéro 5, il n'y avait personne apparemment en positions d'attente, je me suis pointé comme ça, pour voir, on m'a dit non, on en était seulem.ent  au cinq , il fallait attendre " un ratito" .....j'avais alors fait l'acquisition d'un quotidien à lire en voyageant, qui s'est retrouvé sous nous, dans la soute à bagage, dans une poche de mon sac valise, l'idée m'est alors venu de prendre la plume pour vous compter celui-ci .


mercredi 15 mars 2023

Western, vous avez dit Western.. ?

 


Chez Marie Castagne ( Maria Castaña ) à Esquel, notre restaurant préféré, une serveuse nous a confié qu'elle n'avait, comme ce semble être le cas partout qu'un jour de congé par semaine ( quelquefois un deuxième ....), on n'a même pas parlé du nombre de ses congés payés, elle aurait très envie de faire ce travail en France où, comme je lui ai dit, il y a un manque énorme de candidats ...

Elle venait, en réponse à ma demande discrète sur les quatre vieux copains d'un âge certain, toujours à la même table pendant une bonne heure sur le coup de midi, parlant de tout et de rien, ne consommant souvent qu'un petit café, jouant aux cartes, de me dire qu'ils étaient là, en effet tous les jours, depuis très longtemps...une "tertulia" du midi en quelque sorte, et qu'il y en avait 7 ou 8 de cet acabit qui passaient un bon moment ici dans la journée.

Elle m'a dit aussi qu'on parlait encore de vague de chaleur à Buenos Aires, mais que ça n'était pas possible ici car Esquel était " l'antithesis" de Bs As...! 


Un homme, un peu gras...dans mes âges, s'est retourné de la table d'à côté pour me parler des Mapuches, et qu'il y avait des problèmes avec eux, et que certains disaient, pour les d'évaluer, que ces Mapuches d'Argentine qu'on accusait de bien des méfaits étaient bien différents de ceux du Chili beaucoup plus organisés dans leurs revendications, et que c'était une menterie car les frontières actuelles sont celles des européens, et que j'aimerais peut être rencontrer une communauté! Je lui ai dit que j'avais dans mes bagages un petit dictionnaire Mapuche / Espagnol, il'a rigolé et on est passé au Guarani ( j'ai aussi un dictionnaire de voyage) qui est encore beaucoup parlé dans le Nord de l'Argentine...


On s'est levé quand même pour aller dans la minuscule " tienda" qui vend un peu de tout, à côté de " l'almacen" nommé  TODO ( à Apatou c'était " Ala sani " ), en haut et à droite de la devanture il y a une toute petite pancarte jaune foncée portant les deux lettres W U pour Western Union, on vient le matin et on demande un minuscule petit ticket de carton portant un numéro, on revient l'après midi à partir de 13h, on y a été à 13h 15 car j'avais le 5, il y avait 5 ou 6 "postulants " comme moi, et puis un des types qui s'occupaient de la petite boutique de friandise et bibelots est venu pour dire que les " Western" ne devaient pas obstruer l'entrée et attendre dehors que le précédent, satisfait, sorte en donnant son numéro, le quatre m'a donc autorisé le passage, j'ai contourné par la droite un étalage de bonbons et je me suis trouvé face à un tout petit guichet vitré qui ressemblait un peu à quelque chose de ....bancaire....affaire vite réglé, je vois sur le mur à côté du caissier un petit papier de travers maintenu par une punaise : " las Malvinas son argentinas, las Malvinas seran argentinas" ma liasse de pesos en main, je lui fait remarquer que les français en  parlant de ces îles disent toujours les "Malouines" et jamais les Falkland, et que c'était  parce que ce sont les marins d'un port breton de l'ouest : St Malo qui ont donné le nom de leur ville à ces Îles, nom devenu ensuite Malvinas! Il m'a dit que je lui apprenais cela, et m'en a remercié avec un grand sourire! Sur le trottoir une belle 2 chevaux Citroën en excellent état, phares un peu curieux, avec des sourcils, gros pare-chocs, je fait le tour, à l'arrière je vois écrit :" 3 cv Citroën " je m'interloque! Son propriétaire un jeune homme arrivé, il me dit qu'il veut la vendre, on parle, il me dit que pour ce modèle in dit ici :" 3 cv" , bon...il est coach pour des sportifs, des coureurs professionnels, il a été à Berlin, à Madrid...


Henri Trevelin



Chez Marie Castagne ( Maria Castaña ) à Esquel, notre restaurant préféré, une serveuse nous a confié qu'elle n'avait, comme ce semble être le cas partout qu'un jour de congé par semaine ( quelquefois un deuxième ....), on n'a même pas parlé du nombre de ses congés payés, elle aurait très envie de faire ce travail en France où, comme je lui ai dit, il y a un manque énorme de candidats ...

Elle venait, en réponse à ma demande discrète sur les quatre vieux copains d'un âge certain, toujours à la même table pendant une bonne heure sur le coup de midi, parlant de tout et de rien, ne consommant souvent qu'un petit café, jouant aux cartes, de me dire qu'ils étaient là, en effet tous les jours, depuis très longtemps...une "tertulia" du midi en quelque sorte, et qu'il y en avait 7 ou 8 de cet acabit qui passaient un bon moment ici dans la journée.

Elle m'a dit aussi qu'on parlait encore de vague de chaleur à Buenos Aires, mais que ça n'était pas possible ici car Esquel était " l'antithesis" de Bs As...! 


Un homme, un peu gras...dans mes âges, s'est retourné de la table d'à côté pour me parler des Mapuches, et qu'il y avait des problèmes avec eux, et que certains disaient, pour les d'évaluer, que ces Mapuches d'Argentine qu'on accusait de bien des méfaits étaient bien différents de ceux du Chili beaucoup plus organisés dans leurs revendications, et que c'était une menterie car les frontières actuelles sont celles des européens, et que j'aimerais peut être rencontrer une communauté! Je lui ai dit que j'avais dans mes bagages un petit dictionnaire Mapuche / Espagnol, il'a rigolé et on est passé au Guarani ( j'ai aussi un dictionnaire de voyage) qui est encore beaucoup parlé dans le Nord de l'Argentine...


On s'est levé quand même pour aller dans la minuscule " tienda" qui vend un peu de tout, à côté de " l'almacen" nommé  TODO ( à Apatou c'était " Ala sani " ), en haut et à droite de la devanture il y a une toute petite pancarte jaune foncée portant les deux lettres W U pour Western Union, on vient le matin et on demande un minuscule petit ticket de carton portant un numéro, on revient l'après midi à partir de 13h, on y a été à 13h 15 car j'avais le 5, il y avait 5 ou 6 "postulants " comme moi, et puis un des types qui s'occupaient de la petite boutique de friandise et bibelots est venu pour dire que les " Western" ne devaient pas obstruer l'entrée et attendre dehors que le précédent, satisfait, sorte en donnant son numéro, le quatre m'a donc autorisé le passage, j'ai contourné par la droite un étalage de bonbons et je me suis trouvé face à un tout petit guichet vitré qui ressemblait un peu à quelque chose de ....bancaire....affaire vite réglé, je vois sur le mur à côté du caissier un petit papier de travers maintenu par une punaise : " las Malvinas son argentinas, las Malvinas seran argentinas" ma liasse de pesos en main, je lui fait remarquer que les français en  parlant de ces îles disent toujours les "Malouines" et jamais les Falkland, et que c'était  parce que ce sont les marins d'un port breton de l'ouest : St Malo qui ont donné le nom de leur ville à ces Îles, nom devenu ensuite Malvinas! Il m'a dit que je lui apprenais cela, et m'en a remercié avec un grand sourire! Sur le trottoir une belle 2 chevaux Citroën en excellent état, phares un peu curieux, avec des sourcils, gros pare-chocs, je fait le tour, à l'arrière je vois écrit :" 3 cv Citroën " je m'interloque! Son propriétaire un jeune homme arrivé, il me dit qu'il veut la vendre, on parle, il me dit que pour ce modèle in dit ici :" 3 cv" , bon...il est coach pour des sportifs, des coureurs professionnels, il a été à Berlin, à Madrid...


Henri Trevelin





dimanche 12 mars 2023

Chronique d'Esquel


Chronique d'Esquel , Chubut ,11 et 12 Mars 2023


A Esquel il y a un Hostel la haut sur la colline tout en haut de l'avenida Fontana, à l'angle de la longue rue Don Bosco.

Dans l'hostel il y a Paula qui nous accueille, souriante, elle a une bonne trentaine, elle fait son " tour d'Argentine", ici dans les Hostel il y a souvent des " volontarios" , des jeunes qui travaillent sans être payés en échange d'hébergement et nourriture pendant quelques semaines, quelques mois, comme ils le sentent, puis à leur gré, par des contacts, changent de coin, de région ( l'Argentine a une superficie de cinq fois la France ) ....e una manera de viajar...c'est une manière de voyager....

Dans l'Hostel il y a Pablo, un jeune homme la trentaine bien avancée qui me parle des poètes et écrivains argentins et en échange me demande des poètes français contemporains, je lui cité Baudelaire, Verlaine, Raimbault, puis les grands Léo Ferré ( je lui chante l'invitation au voyage de Beaudelaire version Ferré) puis Jacques Brel, Georges Brassens, Barbara...je lui apprend que leur vieux chanteur compositeur poète populaire, Ramon Ajala a déjà sa statue de son vivant à Posadas, et que je lui ai serré la main et chantonné un air d'Edith Piaf avec lui...

Dans l'hostel il y a Natalia, la quarantaine en vacance avec sac à dos, travaille à Buenos Aires, dans une sorte de greffe de tribunal, on parle de beaucoup de choses, son père a travaillé un momént à Paris, elle y a été deux fois, nous conseille son quartier , Boedo à Buenos Aires, et le café Manzi...de grandes figures comme le poète et écrivain argentin Julio Cortazar contemporain de Borgès qui est enterré au cimetière Montparnasse à Paris....Elle me dit que pour se protéger de la terrible inflation les argentins ont l'autorisation d'acheter chaque mois 200 dollars us qu'ils placent sur leur livret de caisse d'épargne nationale, elle me dit qu'ils ont ici un bon système de santé avec accès gratuit à tous aux soins un peu comme en Angleterre, qu'ils ont parfois des problèmes de déficits en équipements mais jamais en personnels, je lui dit que chez nous, c'est le contraire, elle a du mal à comprendre qu'on puisse refuser de pratiquer un métier pour lequel on a été formé par l'état ....

A Esquel il y a Nicole qui pratique fort bien l'intercommunication entre langues latines, je l'entends bavarder, raconter sa vie en français, dans la cuisine avec une jeune femme qui a "oublié "son français et lui réponds en espagnol, et ...ça marche...elle est partie pour faire les courses seule sans problème, elle partait seule chercher des yaourts tout à l'heure, dans une minuscule " despensa" un peu plus haut.  

A Esquel il y a aussi cet homme plus haut sur la colline fier de sa belle "dos cabachos" bleu americanisé selon lui avec phares carrés et calandre noire, on parle de cet engin, je lui dis que j'en ai eu une sur laquelle les essuis glace fonctionnaient avec le conteur de vitesse placé en bas et à droite du pare brise, plus on allait vite, plus ils allaient vite, on rigole ensemble.  

A Esquel, en bas dans la ville, il y a Juan, le garçon de café de chez Maria Castania..un jeune très souriant qui tente quelques mots en français, me demande des phrases passe partout, je lui fait répéter vite: " Je vous apporte ça tout de suite ! 😉
Henri d'Esquel 



vendredi 10 mars 2023

Le neuvième jour

 La nuit tombe sur Port Pyramide, on vient de passer au "super mercado " pardon au " viejo almacen" , un petit libre service qui appartient au propriétaires du Patagonie lodge, huit chambres, beau point de vue, mais un peu défraîchi, on venait pour payer, à la caisse du vieux Almacen nos quatre nuits, en dollars blue ( j'ai pas ) en euro blue ( j'ai, un peu mais je préfère garder) ou Visa...ok c'est fait on remonte la rue....passe un cheval, au pas, son cavalier est imprudent, il a les yeux rivés sur son smartphone....retour au Lodge, la jeune employée à tout faire, Dianela débarque  avec un petit sur les bras, c'est Dante ( pas Aliguieri mais presque) il a juste un an et court partout, elle a un monceau de draps propres à porter à la réserve, je tente une approche pour lui prendre le Dante des bras, il me fait.....une divine comédie...😌 🤣ok, je lui porte des draps jusqu'à la réserve ...... Dianela s'occupe seule du petit hotel de 8 chambres, elle arrive en moto le matin, prépare les petits déjeuner, refait les chambres après les départs, fait le ménage partout, rentre chez elle en fin de matinée, revient en fin d'après midi, travaille sans congés tous les jours ( sauf les jours où il n'y a aucune chambre occupée....), elle est payée au mois, un salaire fixe, elle est arrivé de la cordillère, loin dans l'est, de Bariloche où habite sa famille, elle s'est trouvé un bon boulot, un fiancé Enzo et un petit qui un an, c'est une brave fille courageuse!

Arrive ensuite le couple des anciens guyanais, qui habitent sur Arcachon, repartent dans deux jours pour Bs As, y passent quelques jours puis rentrent en France, on parle de nos familles, on bavarde, on parle du Collège de France, lui est intéressé par l' astronomie, il suit les cours de Françoise Combes en ligne, on parle du boson de Higgs.....c'est trop, clac ! ....plus de lumière sur Port Pyramide,le vieux groupe électrogène se met en route, on part se coucher...

Ainsi va la vie à Port pyramide! 


jeudi 9 mars 2023

Le huitième jour

 Le huitième jour 

"Comme nous allions vers des terres qui nous étaient inconnues, voici que nous découvrions dans nos cœurs de vastes espaces insoupçonné" .


Un grand type maigre la soixantaine bien tassée à débarqué hier après-midi accompagné de sa femme le verbe haut, du français Nous avons bavardé, ils sont partis il y a quelques semaines vers Singapour où habite leurs filles, ils sont passés ensuite par l'Australie sans pouvoir y rester longtemps car la vie est très chère et ont continué leur périple vers le Chili, pour finalement arriver ici à Puerto Pyramide dans la péninsule de Valdès! 

Nous avons beaucoup parlé ensemble de la Guyane, ils y ont vécu douze ans, ils s'occupait d'installation électriques publiques un peu partout, accessoirement la station de traitement des eaux d'Apatou....


Plus  pratique pour nous, il nous a initié aux transferts d'argent instantané que permet Western Union. Ce n'est pas négligeable, du Peso argentin retiré à une caisse automatique donne 200 Peso pour un euro, si j'utilise ma carte visa pour payer, c'est 350 Peso pour un euro, si je fais un transfert immédiat ( récupérable un peu partout) c'est 390 Peso pour un euro......! Si je paie avec des billets euros  ou dollars ( appelés ici " dollars bleus ou euro bleus 😊) ce peut être encore plus...quelle aventure....

Je me suis donc ouvert un compte à Western union, en avertissant quand même ma banque par un petit courrier à notre conseiller😌! 


En fin d'après midi au bord de l'eau, là où nous avions vu se nourrir  les petits manchots, un petit Combi blanc s'est ajouté aux aventuriers de la route qui s'est trouvait déjà, un jeune couple, des Français, ils ont loué leur engin au Chili, 2000€ pour deux mois, viennent du Sud: " El Calafate", ils ont eu froid dans la neige de haute montagne! 


Je me retrouve ce matin au Desachuno avec un couple, cinquante, soixante ans qui utilise le traducteur Google pour tenter d'expliquer qu'ils manquent de papier hygiénique, j'entends le smartphone, ils semblent s'expliquer en anglais, je m'aperçois que l'homme a un T-shirt de fan du Bayern de Munich, Caramba, des Bavarois, on se dit quelques mots en germano anglais à la sauce castillane 😎Auf wiedersehen, ils me demandent si je suis Alsacien....! Le couple d'argentins de notre âge qui nous a aimablement véhiculés hier pour aller voir les lions de mer vient nous saluer, nous embrasser, ils rentrent chez eux loin dans la Pampa, à Général Roca près de Neuquen, 700km de route, ils n'habitent pas très loin pour des Argentins! Daniela la jeune employée qui s'occupe des 8 chambres, après avoir tenté de débloquer le bouton central rouillé du panneau de notre douche avec une " pincha" qui ressemblait à un vieux sécateur rouillé pouvoir utiliser la douchette au lieu des jets multiples incontrôlables et hydrovores, devrait passer bientôt avec ....autre chose. Nicole voulait lui demander un torchon à vaisselle pour l'aider à essuyer la vajilla du matin et qu'il n'y avait qu'un essuie main qui ne pouvait décemment remplit ces deux usages, j'ai du traduire, elle a rigolé en remerciant beaucoup mais nous envoyant disfrutar del pueblo, del sitio😂


Ain




si va la vie à Port Pyramide, Pampa, Argentina! 

Henri du Chubut 🤠

mercredi 8 mars 2023

Le septième jour



Il pleut ce matin sur Port Pyramide, Chubut, Argentina, l'ambiance est à la pause, un peu de lessive hier, mise en ordre des comptes, bilan des rencontres de hasard.

Tout a commencé le soir de notre arrivée par une rencontre avec un chauffeur de "Remises" ( la différence principale entre les taxis et les "Remises", c'est que, avec un taxi on paye selon le chiffre indiqué sur le compteur et avec les autres on paye un forfait accepté, payé avant le départ, pour une course bien précise).

Ce chauffeur nous a, comme je l'ai raconté dans une note précédente donné le bon tuyau pour changer au noir les euros, les dollars ( qui ont toujours la préférence ) de manière très avantageuse en Argentine, au " marché noir de confiance" dans des lieux sur, le soi à condition d'être parrainé par....lui! .🙄

Dans les 48 heures suivantes nous avons bavardé avec un  danseur de tango et deux de ses partenaires devant le " café de Julio" au centre de Buenos Aires , derrière l'obélisque. 

Au siège de l'alliance française à Buenos Aires nous avons sympathisé avec Gustavo, 36 ans, consultant en communication, marié, une fille de 14 ans, amoureux du français et déjà bien compétent pour une discussion courante, il a demandé à garder le contact avec nous.

A puerto Madryn, de courts échanges avec Mauna, une kinésithérapeute qui louait un studio.

A puerto Pyramide, rencontre hier avec un couple de retraités, la soixantaine bien avancé, ils vivent à Santa Rosa capitale de la provincial de Pampa, lui a un frère marié avec une francaise, travaillant pour une grosse société minière, il vit en Europe, elle, est une ancienne ingénieure chimiste, qui avait un grand père qui a immigré en Argentine au début du vingtième siècle après la destruction par une crue du Salât à  St Girons, de son entreprise de marbrerie. Il portait le nom de Venière, j'ai fait une rapide recherche, ce nom dans cette région était relatif à des plantations d'aulnes, arbres appelés localement : " vernes ou vergnes" je lui ai expliqué tout ça !  Nous avons un peu sympathisé avec ce couple. ils ont accepté de nous les emmener hier après-midi mardi à la " loberia" ( colonie de lions de mer)  à 7 km d'ici.

Arrivé sur place nous avons rencontré une petite famille de deux Français qui se sont payé une année sabbatique pour visiter les deux Amériques. Ce sont des trentenaires lui est enseignant, ils ont deux filles, ils sont partis au début des vacances d'été en France en 2022, ils ont fait transporter leur camping-car à Halifax et ils ont pris la route visitant tous les parcs nationaux des USA, parcourant également le Mexique. Leur camping-car est resté au Mexique , peut-être ont-ils été inquiet de devoir traverser l'Amérique centrale avec leurs deux filles d'environ six et neuf ans alors ils ont choisi de laisser tout le matériel et de continuer sur le sud avec des sac à dos. Ils ont pris l'avion pour l'Argentine , cap vers le Grand Sud....dans trois ou quatre mois ils devront rentrer car de toute façon ils n'ont plus beaucoup d'argent. Voilà c'était un point fixe le soleil est revenu nous allons faire notre petite ronde autour de notre nouveau petit village de pampa dans cette belle province du Chubut.


Je vous souhaite le bonjour, le présent fait rage , l'avenir ne manque pas d'audace.


Henri du Chubut





Mathieu d'Arras

dimanche 5 mars 2023

Galerias Pacifico


 

 Galerias Pacifico, Buenos Aires, sous les fresques de quatres grands artistes, dont l'illustre Berni, un ange est venue à nous pour parler de son pays. Elle s'appelle Maria de Los Angeles, elle récite son chapelet la nuit, elle est pédiatre, elle porte une statue de la vierge miraculeuse, en vingt minutes nous avons résumé nos parcours mutuel et pris de bonnes résolutions pour l'avenir, l'argentine nous souhaite la bienvenue ! Elle parlait de l'ave maria de lourdes, j'ai été ému avec elle en lui disant que c'était la dernière chose que maman avait chanté peu de temps avant sa mort, et qu'elle m'avait dit :" j'espère qu'on chantera la haut!"

Bienvenue chez les Tché



 Puerto Madryn 4 Mars 2023. 

Samedi soir, fin de saison estivale, mais c'est encore l'été, dix degré de moins que Buenos Aires ( abrégé en Bs As au journal télévisé de la capitale ) normal à 1400km plus au sud, l'avion a survolé d'interminables pampas avant de s'arrêter face à une minuscule aérogare, on descend l'échelle face à Bienvenidos à Puerto Madryn. On récupère nos biens sur un minuscule tapis roulant, ma voisine, du style Nicole Risbetz notre charmante voisine à St Nicolas, interpelle son fils :" Coge la toucha, cho paso por acha ( en espagnol classique ça fait : Coge la tuya, yo Paso por allá  et en français classique :" attrape la tienne, moi je passe par là ....Bienvenu chez les Chti....! 


On monte, bien obligés dans un gros Combi à l'état improbable, on cherche le bon numéro de la rue du 28 juillet censée être celle de la casa de huespedes Casanova parce que " la calle ( caché qu'il nous a prononcé est mur larga....on nous descend au 345..,,,point d'indication , grille, maison anonyme.....passe un couple de vénézuéliens ( l'homme me l'a dit, ils dont la depuis trois ans fort heureux car la vie est plus facile que chez eux, depuis trois ans ) avec enfant, la trentaine, je les hèle....aimablement il crie dans la rue pour alerter la dueña de l'arrivée de ses clients, elle finit par descendre fort aimable. Petit studio rez de chaussée, petite douche avec en plein milieu de celle-ci.. un bidet!


Peu de temps après nous sortons prendre l'air, il est plus de huit heures, entrons en petit Carrefour Market, la caissière aimable ( nous avons parlé ensemble des différences entre le carrefour market d'Arras et de Puerto Madryn , la principale et non la moindre étant que ce dernier pourtant assez petit, est ouvert 24h sur 24, la caissière aimable n'arrive pas à faire adopter ma carte par sa caisse, pas de panique, elle me dit :" au bout de la rue, il y a la mer, le muelle ( elle dit muéché 🙄) il y a un distributeur, on fait le muéché dans un sens puis dans l'autre et là improbablement caché derrière les baños publicos ( par pour les bains mais pour uriner et éventuellement déféquer) on trouve une petite salle avec isoloir Banque du Chubut. Le cajero automatique annonce d'entrée un plafond de retrait de 15000 pesos ( il emploie par dérision certainement le terme Dollars, d'où l'appellation officielle, pour les pauvres Pesos, d' Ar S barré...) je tente le banco à 15 000, refus, à 14 000...refus, c'est toujours trop, de rage je passe à 10 000 pesos ( 50 euros) , ça marche, on repart vers le Carrefour Market pas pressés, il est ouvert forcément toute le nuit, la caissière souriante avait mis notre petit carton sous sa caisse sauf les yaourts et le fromage qu'elle avait mis au frigo.....ainsi va la vie à Puerto Madryn!

 

Don Henrique del Molino alias Mathieu d'Arras en visite au Chubut