dimanche 12 mars 2023

Chronique d'Esquel


Chronique d'Esquel , Chubut ,11 et 12 Mars 2023


A Esquel il y a un Hostel la haut sur la colline tout en haut de l'avenida Fontana, à l'angle de la longue rue Don Bosco.

Dans l'hostel il y a Paula qui nous accueille, souriante, elle a une bonne trentaine, elle fait son " tour d'Argentine", ici dans les Hostel il y a souvent des " volontarios" , des jeunes qui travaillent sans être payés en échange d'hébergement et nourriture pendant quelques semaines, quelques mois, comme ils le sentent, puis à leur gré, par des contacts, changent de coin, de région ( l'Argentine a une superficie de cinq fois la France ) ....e una manera de viajar...c'est une manière de voyager....

Dans l'Hostel il y a Pablo, un jeune homme la trentaine bien avancée qui me parle des poètes et écrivains argentins et en échange me demande des poètes français contemporains, je lui cité Baudelaire, Verlaine, Raimbault, puis les grands Léo Ferré ( je lui chante l'invitation au voyage de Beaudelaire version Ferré) puis Jacques Brel, Georges Brassens, Barbara...je lui apprend que leur vieux chanteur compositeur poète populaire, Ramon Ajala a déjà sa statue de son vivant à Posadas, et que je lui ai serré la main et chantonné un air d'Edith Piaf avec lui...

Dans l'hostel il y a Natalia, la quarantaine en vacance avec sac à dos, travaille à Buenos Aires, dans une sorte de greffe de tribunal, on parle de beaucoup de choses, son père a travaillé un momént à Paris, elle y a été deux fois, nous conseille son quartier , Boedo à Buenos Aires, et le café Manzi...de grandes figures comme le poète et écrivain argentin Julio Cortazar contemporain de Borgès qui est enterré au cimetière Montparnasse à Paris....Elle me dit que pour se protéger de la terrible inflation les argentins ont l'autorisation d'acheter chaque mois 200 dollars us qu'ils placent sur leur livret de caisse d'épargne nationale, elle me dit qu'ils ont ici un bon système de santé avec accès gratuit à tous aux soins un peu comme en Angleterre, qu'ils ont parfois des problèmes de déficits en équipements mais jamais en personnels, je lui dit que chez nous, c'est le contraire, elle a du mal à comprendre qu'on puisse refuser de pratiquer un métier pour lequel on a été formé par l'état ....

A Esquel il y a Nicole qui pratique fort bien l'intercommunication entre langues latines, je l'entends bavarder, raconter sa vie en français, dans la cuisine avec une jeune femme qui a "oublié "son français et lui réponds en espagnol, et ...ça marche...elle est partie pour faire les courses seule sans problème, elle partait seule chercher des yaourts tout à l'heure, dans une minuscule " despensa" un peu plus haut.  

A Esquel il y a aussi cet homme plus haut sur la colline fier de sa belle "dos cabachos" bleu americanisé selon lui avec phares carrés et calandre noire, on parle de cet engin, je lui dis que j'en ai eu une sur laquelle les essuis glace fonctionnaient avec le conteur de vitesse placé en bas et à droite du pare brise, plus on allait vite, plus ils allaient vite, on rigole ensemble.  

A Esquel, en bas dans la ville, il y a Juan, le garçon de café de chez Maria Castania..un jeune très souriant qui tente quelques mots en français, me demande des phrases passe partout, je lui fait répéter vite: " Je vous apporte ça tout de suite ! 😉
Henri d'Esquel 



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