mardi 22 décembre 2015

Le voyage de Toumaï

. J'ai envie de vous raconter une histoire vraie de Noël, une histoire fantastique mais scientifiquement véridique qui m'est venue en tête pour Noël !

On y parlera entre autre de Toumaï , un des premiers représentants possible de l'espèce humaine né au Tchad il y a 7 millions d'années ( le 19 juillet 2001 quelque part au Tchad dans un désert ou la vie semble si improbable , on exhume le crâne d'un hominidé, on le baptise Toumaï , qui signifie " Espoir de vie" dans la langue gourane parlée au Tchad) , de l'ensemencement de l'océan Atlantique et de la forêt amazonienne par les poussières du Sahara, du cycle de l'eau et de la vie dans le bassin amazonien et au delà, du vaste fleuve océanique du gulf-stream, de l'océan glacial arctique ..... Et oui il faut tout cela pour raconter la fabuleuse et pourtant véritable histoire de Toumaï !


"Le bonjour les amis, je vis présentement dans un petit paradis de verdure, de gibier et de fruits, je vais bientôt mourir heureux et en bonne santé après 20 ou 30 ans d'une vie bien remplie , vous pouvez m'appeler Adam (Ève c'est ma copine), mais je préfère que l'on m' appelle Toumaï ! 
J'ai un message pour vous , ma descendance , si vous êtes encore là dans 7 millions d'années: 


Mon message c'est que ma mort n'a pas été la fin de l'aventure, mais au contraire le début d'un voyage immense: j'ai quitté mon paradis qui était devenu un océan de sable et de poussière pour m’envoler, au-dessus de l'océan bleu des mers, voyager dans un océan gazeux et retomber sur l'océan vert des grands bois de l’Amazonie 
He oui, c’est ainsi que cela arriva: longtemps, très longtemps, une immensité de temps après que mon corps fut réduit en poussière, le paradis qui était le mien est devenu le Sahara, un désert de sable aride du fait d'un  changement climatique, des tempêtes de sable se sont succédées, les vent du désert, sirocco, simoun puis chergui, ont transporté jusqu'au rivage Atlantique un peu de ce qui était moi, ma fine poussière, espoir de vie, s'est envolée vers l'ouest sur l'océan, une partie de ce qui était moi, de ce qui était nous , de ce qui était notre terre est retombée plus tard progressivement sur les eaux du grand océan fertilisant le phytoplancton, semant la vie.
Le reste a continué son grand voyage vers l'ouest au souffle des alizés, puis il est lui aussi retombé sur l'immense forêt du bassin de l'Amazone, il est entré dans un nouveau cycle de vie, offrant à ce gigantesque écosystème des oligo-éléments, du phosphore en particulier, qui allaient faciliter sa croissance....
J'ai habité ce nouveau  monde sous des formes infiniment variées, arbre, végétaux, insectes, animaux....



Un jour, après infiniment de temps, je me suis retrouvé à l'embouchure du gigantesque fleuve Amazone, mêlé à ses alluvions fertiles, nous avons suivi la côte dans le vaste courant des Guyanes, poussés par les vents vers le nord, nous avons tourné en rond un moment bloqués dans une mer de plus en plus chaude, et puis parce qu'il fallait bien que l'eau sorte par quelque part, nous sommes entrés dans un immense courant liquide et chaud qui montait vers le nord, vous l'appelez le Gulf-Stream ! 

. On a voyagé longtemps longtemps dans ce grand fleuve qui montait vers le nord entourée d'eaux de plus en plus froide.... Petit à petit des branches se sont séparés mais l'une d'entre elle dans laquelle je me trouvais a continué plein nord jusqu'à rencontrer des eaux tellement froide qu'elles étaient gelées une bonne partie de l'année. Là c'est devenu un peu compliqué on se refroidissait, on était obligé comme vous la montré les recherches menées par l'équipage du voilier Tara, de plonger plus profond entre 150 et 400 mètres, 

c'était un peu la fin du voyage mais on apportait au plancton ce qui lui était nécessaire pour se développer , pour que triomphe la vie. Alors c'est devenu de plus en plus confus, on a tourné en rond longtemps sous la calotte glaciaire, mais comme dans le Golfe du Mexique il fallait bien que l'eau ressorte quelque part, comme on était devenu vraiment froid, que l'on avait presque plus rien à donner, on a plongé dans les grands fonds vers le sud,vers l'ouest, retrouvant tout au fond de l'immense océan le chemin de l'Afrique !



Un jour un peu de plancton voyageant avec nous est arrivé au large des côtes de Mauritanie, il a nourri des poissons, des hommes ont pêché ces poissons, les ont jetés dans leur barque qu'ils ont tirés sur la plage du côté du banc d'Arguin, on a mis les poissons a sécher  sur la plage, ou les a entassés dans des sacs!


Une caravane de chameaux en partance vers Tombouctou les a chargés, de la une autre caravane les a déposés dans une oasis du Tchad, il est resté une infime partie de moi dans les débris tombés au sol après le repas des bédouins, moi Toumaï , j'étais rentré à la maison! C'était Noël "

lundi 21 décembre 2015

Nous sommes en 2035



Nous sommes en 2035, dans toutes les régions tropicales et dans tous les déserts du monde, de vastes centrales solaires récoltent l'énergie du soleil pour fabriquer de l'électricité et l’envoyer par des réseaux de transmission sans fil. On stocke pendant le jour suffisamment d'énergie pour assurer cette transmission après le coucher du soleil jusqu'au jour suivantSur des millions de maisons d'habitation et de bureaux à travers le monde, des panneaux solaires bons marché et des fenêtres produisant de l’électricité fournissent localement une énergie supplémentaire pendant la journée. Les gens conduisent des véhicules à zéro carbone développés dans les années 2010 par les grands constructeurs comme Audi BMW Toyota. 

Honda qui les fait circuler à l’hydrogène à construit des centrales solaires qui utilisent les eaux usées pour produire de l’hydrogène et de l’oxygène. Et lorsque la nuit tombe, l'Humanité contemple de nouveaux reflets parmi les étoiles: les centrales solaire géantes en orbite autour de la terre moissonnant 24 heures sur 24 la lumière éternelle du soleil, et la renvoyant à la terre sous forme d'impulsions laser à des collecteurs géants posé au sol. 

Un délire de science-fiction? Bien loin de là, L’idée de l'énergie solaire comme ressource principale pour la terre existait déjà avant la prise de conscience de la menace du changement climatique et la fin de carburants fossiles faciles à récolter.
La première cellule à énergie solaire a été construite en 1883. L’écrivain Isaac Asimov publiait en 1941 un roman: Reason, dans laquelle il décrivait une station spatiale envoyant vers la terre de grandes quantités d'énergie solaire sous forme d'impulsions de micro ondes. Le scientifique américain Peter Glaser a dessiné les plans de cette construction en 1968 pouvant rendre réel le rêve d’Asimov, il a été contrecarré dans son ambition par les limitations de la technologie de cette époque.
Aujourd'hui les technologies assurant au monde entier l'énergie solaire existent, balayant les critiques de ceux qui déclarent que L'énergie solaire mondiale ne surmontera jamais le problème de la transmission à longue distance de l’énergie, des régions les plus ensoleillées aux régions les moins ensoleillées, et des solutions de stockage pour permettre la continuité de la production pendant la nuit.
NB: Le soleil émet vers la terre 10 000 fois l’énergie que les humains consomment actuellement. Il suffirait, même avec la performance limité des panneaux solaires actuels, d'un cercle de 80 km de rayon au milieu de la France pour couvrir tous ses besoins énergétiques, beaucoup moins si toutes les habitations étaient couvertes de panneaux solaires et équipées de fenêtres productrices d’électricité.
Au milieu de la morosité actuelle se met en place un magnifique chantier pour nos enfants!
Je vous souhaite le bonsoir, le présent fait rage , l'avenir ne manque pas d’audace
Henri du Moulin

mercredi 9 décembre 2015

Les étoiles de la jeune fille à la perle






Nous avons 14milliards d'années, nos grand mères sont les étoiles, nous avons reçu l'intelligence il y a quelques millions d'années, elle nous a permis de survivre malgré notre grande faiblesse physique. Pourtant cette intelligence pourrait aussi causer notre perte, non pas celle de la biodiversité qui saurait elle s'adapter comme elle l'a toujours fait, mais celle de l'espèce humaine et ce ne serait pas un simple parenthèse, une simple anecdote dans l'histoire de la vie! En effet , les humains n'ont pas fait que des bêtises !


- Ils ont inventé l'art , la peinture ( image de la jeune fille à la perle), la musique ( image d'un stradivarius) !

- Ils ont  accédés à la science, à une certaine connaissance de l'univers.

- Dans un nid d'oiseaux, quand des oisillons sont souffreteux, ils sont abandonnés, chez les humains ils ont souvent plus de soins que les autres, notre espèce a connu la compassion, elle sait souffrir de la souffrance de l'autre. 

Non, notre disparition ne serait pas une anecdote, alors il faut apprendre à nous adapter, les tortues ont 200 millions d'années, elle ont connus des bouleversements climatiques énormes...Il ne faut pas seulement déplorer notre triste condition humaine, Pythagore savait déjà  très bien le faire, il faut une prise de conscience, quatre principes pour une stratégie sans regrets:
A:  Connaître et agir
B : Privilégier, l'adaptation, l'action sur place aux déplacements, aux migrations
C:Développer la multifonctionnalité ( aménagement du territoire...) 
D: Co Developpement du capital écologique et social , insertion conjointe dans notre patrimoine et notre trame sociale.
L'enjeu sera finalement de s'installer durablement sur une petite planète chaude et très peuplée, avec évidemment la nécessité de réfléchir à une gouvernance durable!

Hubert Reeves 
 à la COP 21 en Décembre 2015

















mardi 1 décembre 2015

Paris, dimanche 29 Novembre

Dimanche 29 novembre Paris

Une belle journée qui nous a réservé deux surprises :
Acte I :
je me rends d'abord pour 10h30 salle Cortot , j'avais vaguement vu sur « l'officiel des spectacles » que l'on pouvait y entendre une cantate de JS Bach...je m'y trouve donc à l'heure indiquée,10h30, dans le hall beaucoup de gens attendent, certains prennent un café dans une salle attenante, le programme était en fait Bach & Breakfast....

Un homme arrive que je connaissais vaguement de nom : Ariel Alonso, un argentin de Paris, un passeur de musique , j'aime beaucoup une de ses déclarations lors d'un interview : « La musique est un aliment de l’âme, elle a un lien substantiel avec le plus profond de nous-mêmes. A mon sens, c’est un art qui touche de plus près au mystère que les arts visuels. Dans un concert, vous voyez les gestes d’où sort la musique, mais ce n’est pas le plus important ; si vous êtes assis à une place sans visibilité, vous pouvez malgré tout ressentir une émotion quasi-miraculeuse. Et la palette des émotions que génère la même musique jouée lors d’un même concert est étonnamment variée selon les personnes. »
! Malgré les réactions mitigées de certains...Ariel commence, imperturbable, une séance de préparation à la mise en voix, debout dans le hall...Puis nous entrons dans cette petite salle tapissée de bois que j'aime beaucoup car elle donne l'impression d'être à l'intérieur d'une gigantesque contrebasse, quelqu'un aurait dit qu'elle sonnait comme un stradivarius !

Arrive Jean François Frémont avec ses musiciens et son petit choeur, il tape sur l'épaule d'Ariel qui cesse illico notre préparation à l'accueil d'une musique en adéquation avec ce temps de l'Avent puisqu'il s'agit évidemment de la fameuse cantate BWV 40 : Wachet auf, ruft uns die stimme « Réveillez vous , une voix nous appelle ! » ( C'est drôle mais je me verrais bien à la place du chef dans cette video, une vague ressemblance peut-être …). Nous avions face à nous la petite maîtrise de Notre-Dame de Versailles, pour l'occasion une manécanterie, c'est-à-dire un petit cœur ou les voix féminine sont prises par des enfants. Une bonne et belle émotion à leur écoute et pendant le chœur final, tous les spectateurs debout ont alors chanté les deux couplets soutenus par les musiciens, la salle Cortot a réellement vibré avec nous comme un stradivarius....c'était déjà Noël !
Acte II
Je me retrouve avec Nicole au bord de la Seine à Paris, quai Javel, non loin du parc André Citroen, il y a deux bateaux devant nous, le vieux Thalassa, bateau studio de l'émission du même nom et ...un drôle de bateau, un très grand catamaran avec des ailes : Planet Solar le plus grand bateau du monde navigant sur toutes les mers du globe, à l'énergie solaire. Nous sommes devant la passerelle, une douzaine de personnes, celui qui nous accueille à bord est...
Gérard d'Aboville, un fou qui a osé traverser seul à la rame l'Atlantique Nord en 1980 et surtout le Pacifique en 1991... : « Comment oublier? Il y a 24 ans, attendu par le public français et une armée de médias, le risque-tout en coquille de noix high-tech achevait sur les côtes californiennes la première traversée du Pacifique à la rame, en solitaire, dans le sens inverse des courants. Un exploit égrené en statistiques, des jours durant : 2 rames, 35 chavirements, un bateau d'à peine 6 m de long, des creux de 20 m.
Au total, cent trente-quatre jours de souffrances dans l'angoisse de la mort. « Quatre mois et demi à serrer les fesses en se disant qu'on n'arrivera pas de l'autre côté, ça change un homme. C'est comme sortir guéri d'une maladie grave », résume d'Aboville. Au détail près que l'aventurier, lui, avait choisi son calvaire. Qu'en reste-t-il, vingt ans plus tard? « Je vois les bourgeons sur les arbres au printemps, répond-il en décochant un sourire malicieux. Cette expérience m'a fait gagner du temps sur la vie. »
Gérard nous fait aimablement visiter ce bateau extraordinaire, comme lui. Il a une surface de panneaux solaires sur ses ailes en partie rétractables qui lui donne en théorie une autonomie de propulsion de 72 heures, vitesse maximum une dizaine de noeuds (18 km/h). Les batteries d'accumulateurs servent de lest dans les deux flotteurs du catamaran. Il faut à bord un équipage de 4 à 5 hommes pour naviguer au long cours, le plus physique comme je l'ai constaté étant la manœuvre à l'aide de simples palans pour faire coulisser l'un sur l'autre les très grands panneaux qui portent les cellules solaires. Il faut en effet être attentif à la mer et au vent, je me suis en effet inquiété auprès de Gérard d'Aboville du risque du à la prise au vent de ces grandes ailes...ou voiles horizontales, il m'a répondu simplement : «  Oui, c'est comme pour la voile, j'ai l'habitude de gérer ça, on peut même si c'est nécessaire aller moins vite le jour et plus vite la nuit qui suit si l'état de la mer le permet ».

Merci Ariel, merci Jean-François, merci Gérard, quand rien n'est prévu comme aujourd'hui, tout est vraiment possible !


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