J'ai rencontré Ramon Ajala à Posadas en Argentine il y a 2 mois , il a posé sa main sur mon bras en me disant:
"En amor como en amistad, las personas que se encontran estan hechas de la misma madera..jo y tu estan de la misma madera!"
En amour comme en amitié, les personnes qui se rencontrent sont faites du même bois…. toi et moi , nous somment du même bois"
Il était là , ce soir là , dans un bar de Posadas Provincia de Missiones
en Argentine, je venais de croiser sa statue, érigée de son vivant dans cette ville, avec comme unique inscription: " El Mensu" du nom de sa chanson la plus célèbre!
Je me propose de lui rendre un hommage en essayant de ….passer dans la langue française un peu de sa puissante poésie! Henri Dumoulin
Découvrez le personnage en cliquant sur ce lien.In vivo en Uruguay , il y a quelques mois:
El Cosechero/ le Moissonneur
Ramón Ayala
El viejo río que va Le vieux fleuve qui s'écoule
cruzando el amanecer Au travers du levant
como un gran camalotal Emporte le radeau dans son tourbillon fou
lleva la balsa en su loco vaivén Comme un grand camalotal
cruzando el amanecer Au travers du levant
como un gran camalotal Emporte le radeau dans son tourbillon fou
lleva la balsa en su loco vaivén Comme un grand camalotal
Rumbo a la cosecha, cosechero yo seré En route pour la moisson, je serai moissonneur
y entre copos blancos mi esperanza cantaré Et dans les flocons blancs chanterai l'espérance
con manos curtidas dejaré en el algodón Laissant, de mes mains tannées
mi corazón. Mon coeur dans le coton
La tierra del Chaco quebrachera y montaraz La terre du Chaco, rugueuse et sauvage
prenderá mi sangre con un ronco sapukay Boira mon sang dans un rauque sapukay*
y será en el surco mi sombrero bajo el sol Et mon chapeau dans le sillon
faro de luz. Sera lumière sous le soleil
y entre copos blancos mi esperanza cantaré Et dans les flocons blancs chanterai l'espérance
con manos curtidas dejaré en el algodón Laissant, de mes mains tannées
mi corazón. Mon coeur dans le coton
La tierra del Chaco quebrachera y montaraz La terre du Chaco, rugueuse et sauvage
prenderá mi sangre con un ronco sapukay Boira mon sang dans un rauque sapukay*
y será en el surco mi sombrero bajo el sol Et mon chapeau dans le sillon
faro de luz. Sera lumière sous le soleil
Algodón que se va, que se va, que se va Coton toujours, encore, encore
plata blanda mojada de luna y sudor Tendre argent gonflé de lunes et de sueurs
un ranchito borracho de sueños y amor Je voudrais un petit ranch
quiero yo. Ivre de rêves et d'amour.
plata blanda mojada de luna y sudor Tendre argent gonflé de lunes et de sueurs
un ranchito borracho de sueños y amor Je voudrais un petit ranch
quiero yo. Ivre de rêves et d'amour.
Sombras negras en la costa, rojo en el horizonte Ombres noires sur la rive, rouges sur l'horizon
plomo en el río quieto que va atravesando el monte. Plombant un fleuve tranquille en traversé de monts
El alba pesa en el cuerpo del cosechero dormido L'aube pèse au corps du moissonneur ensommeillé
Y el algodón de sus sueños le va tejiendo el destino Et le coton de ses rêves lui tisse un avenir
De Corrientes vengo yo Je viens de Corrientes
Barranqueras ya se ve On voit déjà Barranqueras
y en la costa un acordeón Un accordéon sur la rive
gimiendo va su lento Chamamé. Gémissant un lent Chamamé........
Algodón que se va, que se va, que se va Coton toujours, encore, encore
plata blanda mojada de luna y sudor Tendre argent gonflé de lunes et de sueurs
un ranchito borracho de sueños y amor Je veux un petit ranch
quiero yo. Ivre de rêves et d'amour.
Ramón Ayala
*Sapukay est un mot guarani signifiant: un cri!
plata blanda mojada de luna y sudor Tendre argent gonflé de lunes et de sueurs
un ranchito borracho de sueños y amor Je veux un petit ranch
quiero yo. Ivre de rêves et d'amour.
Ramón Ayala
*Sapukay est un mot guarani signifiant: un cri!
EL
MENSÚ -
Galopa
Paroles:
Ramón Ayala
Musique:
José V. Cida
Selva,
noche, luna
pena en el yerbal.
El silencio vibra en la
soledad
y el latir del monte quiebra la quietud
con el canto
triste del pobre mensú.
Yerba,
verde, yerba
en tu inmensidad
quisiera perderme para
descansar
y en tus sombras frescas encontrar la miel
que
mitigue el surco del látigo cruel.
¡Neike!
¡Neike!
El
grito del capanga va resonando.
¡Neike!
¡Neike!
Fantasma
de la noche que no acabó.
Noche mala que camina hacia el
alba de la esperanza,
día bueno que forjarán los
hombres de corazón.
Rio,
viejo río que bajando vas,
quiero ir contigo en busca de
hermandad,
paz para mi tierra cada día más,
roja con la
sangre del pobre mensú
.Paroles et musiques:
Forêt, nuit,
lune, douleur dans le champ
Le
silence vibre dans la solitude
Et le battement du
monde trouble la quiétude
C'est
la chanson trise du pauvre mensú*
Herbe
verte, herbe*
Dans
ton immensité
Je voudrais me perdre pour m'y reposer
Dans
ton ombre fraiche y trouver le miel
Pour adoucir le sillon
du fouet cruel
Neike!
Neike!
Le
cri du "capanga"* résonne.
Neike!
Neike
mirage
de la nuit sans fin
Nuit mauvaise qui chemine vers l'aube
de l'espérance
Et
du bon jour qui forgera les hommes de coeur
Fleuve
mon vieux fleuve qui va descendant
Je veux t'accompagner
en quête de fraternité
Paix pour ma terre chaque jour
plus rouge du sang du pauvre mensu
|
- Mensu : au Paraguay et en Argentine, ce mot désignait des ouvriers agricoles payés ...mensuellement, travaillant dans des champs de « maté » ( on dit la « yerba maté, l'herbe maté), et réduit souvent à une sorte d'esclavage du fait de leur endettement envers leur « maîtres ».
- Capanga : terme hérité de la culture afro brésilienne, appliqué ici aux contremaîtres exécutants les tâches désagréables d'encadrement des semi-esclaves qu'étaient les « mensus »
- Neike : terme Guarani signifiant : force !
https://www.youtube.com/watch?v=TygMXrE0f9c
une soirée de 2014 en Uruguay... ».Pour récolter ...il
faut d'abord semer, amitié, fraternité, amour.... »
MI
PEQUEÑO AMOR -
Mon
petit amour
Paroles
et musique: Ramón Ayala
Mon
petit amour
Tout
vit en toi et la terre est ton corps
Les
fruits mûrs me viennent de toi
Ton
haleine qui allume la vie
Renouvelle
mon sang
Tendresse
et passion
Mon
petit amour
Est
un fleuve bleu,comme une fleur
Qui
s'épanouie entre mes mains
Tout
vit en toi
, le
Junco et l'étoile qui meurt
Et
dans tes yeux noirs la nuit semble une éternité
Le
Parana t'a donné sa lumière
Le
littoral sa fantasmagorie
Et
le magnolia de ta peau une ile de soleil
Je
sent battre en moi comme ces roses qui sans cesse refleurissent
Mon
petit amour
Tout
vit en toi et la terre est ton corps
Les
fruits mûrs me viennent de toi
Ton
haleine qui allume la vie
Renouvelle
mon sang
Tendresse
et passion
Mon
petit amour tout vit en toi
MI PEQUEÑO AMOR - Canción
Letra y música: Ramón Ayala
Mi pequeño amor
Todo vive en ti Y la tierra es en tu cuerpo Fruta madura... Me viene de ti Con tu aliento todo el misterio Que enciende la vida Y vuelve mi sangre Ternura y pasión.
Mi pequeño amor
Es un río azul Es como una flor Que abre su corola en mis manos. Todo vive en ti El junco y la estrella que muere Y en tus ojos negros La noche siembra su eternidad.
Y el Paraná te dio su luz
El Litoral su ensoñación Y en la magnolia de tu piel Una isla de sol. Yo siento latir Adentro de mi ser Como aquellas cosas Que siempre vuelven a florecer.
Mi pequeño amor
Todo vive en ti Y la tierra es en tu cuerpo Fruta madura... Me viene de ti Con tu aliento todo el misterio Que enciende la vida Y vuelve mi sangre Ternura y pasión.
EL CACHAPECERO - Cancion misionera
Letra y Musica: Ramon Ayala
Algo se mueve en el fondo
del Chaco Boreal sombras de bueyes y carro buscando el confìn, lenta mortaja de luna sobre el cachapè; muerto el gigante del monte en su viaje final. ¡Vamos...Tigre...Toro... Chispa...Guampa...! Y va encendiendo la floresta el chicotazo al estallar y es una mùsica crujiente por la agreste soledad. Camino y carro van marchando y al rodar van despertando en el hombre todo un mundo de ilusiòn. Cuelga una vibora enroscada por el techo vegetal en el peligro del pantano las pezuñas en tropel y un tùnel verde va llevando dos pupilas encendidas sobre el tronco de la vida rumbo al sol... ¡Vamos...Tigre...Toro... Chispa...Guampa…! |
El
Cachapecero-cancion missionera*
Quelque
chose remue tout au fond du Chaco Boréal*
Ombres de
boeufs et leur char cherchant l'horizon
Linceul
lunaire lentement déposé sur le Cachapé*
C'est la
mort du géant du monde
Son
voyage final
En
avant...tigre...taureau
Etincelle.....corne... !
Et le
claquement du fouet
Met le
feu à la forêt
Crissante
musique
En
solitude agreste
Char et
chemin s'avance
Eveillant en roulant
Un monde
d'illusions
Dans
l'homme.
Un
serpent accroché au toit végétal
Dans le
marais dangereux
Les
sabots en troupe
Et un
tunnel de verdure
Emporte deux pupilles incendiées
Sur
l'arbre de la vie
Vers
le soleil
En
avant...tigre...taureau
Etincelle.....corne... !
- Chapapecero : char à bœufs utilisé pour tous les transports au XIX° siècle dans toute cette grande région de l'Amérique du Sud comprenant le nord de l'Argentine, le sud du Brésil et le Paraguay
- Missionera : attribut s'appliquant à la Province de Missiones dans le Nord de l'Argentine.
- Chaco Boréal : vaste zone semi désertique comprenant la moitié nord ouest du Paraguay, le sud est de la Bolivie et le nord de l'Argentine ( enjeu d'une guerre de 5 ans entre ces trois pays entre 1930 et 1935....
- Cachapé : zone du Chaco Paraguayen, aujourd'hui réserve naturelle
El
Jangadero* : Paroles et musique Ramon Ajala
Sur le Parana
Jangadero va
Bois et chansons
Vers les confins du littoral *
Longue perche sombre
Cherchant le ventre du fleuve
Mains cuivrées, courageuses au défit
Et dans les yeux une espérance
Comme dans ma chanson
Sur le Parana
Jangadero va
Bois et chansons
Vers les confins du littoral
Sa trace s'imprime
Dans les roseaux
Sanglot d'écume
Quand le fleuve rugit
Comme un vieux puma
Passe le Jangadero
Ombre perdue dans la brume
Sur le Parana
Jangadero va
Bois et chansons
Vers les confins du littoral
Sur les troncs gémissant
flotte une peine ancienne
Lovée au Jangadero
Comme un serpent
Au loin, sur le sable, fleurissent des mains
Implorantes.
- Homme qui mène la jangada : bateau rudimentaire fait de rondins de bois utilisé pour les transports fluviaux et mené à la perche sur les fleuves.
- Littoral : Dans le nord de l'Argentine, l'Ururguay et le Paraguay, ce terme s'applique à toutes les zones zones proches des grands fleuves.
EL JANGADERO - Canción
Letra: Ramón Ayala
Música: Vicente Cidade
Música: Vicente Cidade
Por el Paraná
jangadero va,
madera y canción,
hacia el confín
del litoral.
Largo palo obscuro buscando
el vientre del río,
con las manos bronce y coraje
como un desafío,
y en los ojos una esperanza
como el canto mío.
Por el Paraná
jangadero va,
madera y canción,
hacia el confín
del litoral.
La marca prende en los juncos
un grito de espuma,
cuando el río brama violento
como un viejo puma
y es el jangadero una sombra
perdido en la bruma.
Por el Paraná
jangadero va...
Jangadero, jangadero....
Por el Paraná,
jangadero va,
madera y canción,
hacia el confín
del litoral.
En los troncos gime boyando
una vieja pena
que en el jangadero se enrosca
como una culebra
y florecen manos que ruegan
allá en las arenas.
jangadero va,
madera y canción,
hacia el confín
del litoral.
Largo palo obscuro buscando
el vientre del río,
con las manos bronce y coraje
como un desafío,
y en los ojos una esperanza
como el canto mío.
Por el Paraná
jangadero va,
madera y canción,
hacia el confín
del litoral.
La marca prende en los juncos
un grito de espuma,
cuando el río brama violento
como un viejo puma
y es el jangadero una sombra
perdido en la bruma.
Por el Paraná
jangadero va...
Jangadero, jangadero....
Por el Paraná,
jangadero va,
madera y canción,
hacia el confín
del litoral.
En los troncos gime boyando
una vieja pena
que en el jangadero se enrosca
como una culebra
y florecen manos que ruegan
allá en las arenas.
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