les aventures d’Hector
Zavala en Amérique m’inspirent bien des réflexions sur ce que
l’on a appelé bien improprement le « nouveau monde ».
Etonnant destin en effet
que celui de de ce continent géologiquement séparé de l’Afrique
depuis plusieurs centaines de millions d’années , peuplé par des
hommes venus probablement des confins du monde asiatique par le
détroit de Béring à la fin de la dernière glaciation il y a
plus de 10 000 années….J’ai souvenir de mon étonnement en
voyant un matin se succéder dans mon petit centre de santé d’un
petit village de l’ouest guyanais en 2008, des familles Hmongs
émigrées du Laos il y a un peu plus de 20 ans et ….leurs
lointains cousins Amérindiens physiquement proches d’elles, se
retrouvant 10 ou 15 000 ans plus tard ( Les Hmongs sont des
sortes d’aborigènes issus de la Chine centrale ayant migrés il y
a quelques siècles dans la péninsule indochinoise, leur langue
garde des attaches avec le chinois ancestral , j’ai retrouvé
quelques mots communs , en particulier celui qui signifie « ami »,
et les Hmongs m’ont dit eux-mêmes être capable de comprendre un
tout petit peu ce que les boutiquiers polyvalents chinois leur disent
en mandarin…)
Il y a ensuite autre
chose qui rapproche l’Amérique, surtout celle du Sud qui a gardé
un peuplement amérindien parfois largement majoritaire dans
certains pays, de l'Afrique, c’est l’aventure de la colonisation par les
peuples européens. Des déplacements forcés massifs de populations
africaines, une créolisation à grande échelle ont fait de ce
continent un modèle pour la population terrestre du futur qui ne
saurait prospérer que dans un vaste métissage physique et culturel.
Alors bien sûr ça ne s’est pas passé dans la joie et
l’allégresse, notre monde ne fonctionne pas ainsi, ça ne s’est
pas non plus passé partout dans le continent de la même façon (
quelle révolution depuis ma naissance en 1946 dans les relations
entre noirs et blanc en particulier aux USA……..pour arriver à un
président noir qui s’accroche bien au pouvoir).
J’ai le souvenir
d’un sentiment d’intense espérance au passage d’un vaste
défilé d’enfants représentant toutes les couleurs de
l’arc-en-ciel à Paramaribo en 2006 je crois. Le Surinam a un
population riche d’un gros contingent de Javanais qui sont arrivés
au nombre de plusieurs dizaine de milliers dans les années 1920 1930
au titre de travailleurs sous contrat pour tentes de relancer les
grandes plantations tombées dans l’abandon après l’abolition de
l’esclavage et le refus, on peut le comprendre, de passer en
quelque sorte d’un esclavage à un autre, préférant retrouver au
sein de l’immense forêt, le long de puissant fleuves nourriciers
un mode de vie traditionnel en harmonie avec le monde amazonien.
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