mardi 10 septembre 2013

Saison 2: L'Amérique du Sud en pédalant.

mardi 14 mai 2013




L'Amérique en pédalant: Saison 2


Voici maintenant la suite du grand périple d'Hector Zavala à travers son Amérique, commençé en janvier 2012 dans sa ville d'Antofagasta, dans le nord du Chili. J'ai rencontré Hector, par le plus grand des hasards en octobre 2012, à Saint Laurent du Maroni, en Guyane Française, j'étais en reprise de contact avec "le pays" et les amis, il était de passage pour une courte étape, venant du Brésil, en route pour les deux autres Guyanes, le Vénézuela, la Colombie, l'Amérique centrale....Il aura bientôt 30 ans, les deux années sabbatiques qu'il s'était donné pour se découvrir au travers des autres approchent de leur terme!
 Petit retour en arrière, regardez bien, au tout début du blog d'Hector, la photo où on le voit tenant avec son frère un sac plastique portant l'inscription: " renuncia a tu pega, corre! " que l'on peut traduire avec un jeu de mot en espagnol sur  pega: la colle et pego : la paye.....renonce à tout celà, déracine toi, cours vers ta vie, elle t'ouvre les bras! C'est bien ce qu'il fait avec profit depuis plus de 18 mois.
                                                                           
Henri Dumoulin, traducteur attentif
           


" J'ai tellement voyagé que je suis devenu un peu paresseux pour actualiser le blog. Voici quand même un avant-goût de ce qu'a été pour moi l'Amérique centrale, au milieu de ces beaux et exubérants paysages du Nicaragua" 
             
                                                                              Hector Zavala Baez







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Une arrivée au Nicaragua par l'île de Ometepe


C'est un peu comme si, après la traversée des terres prospères du Costa Rica, j'étais entré dans une machine à remonter le temps qui m'aurait ramené une quarantaine d'années en arrière. Il suffit de traverser la frontière pour être frappé par la pauvreté, l'importance du folklore local et l'accumulation des ordures le long des routes et chemins. Je mets les pieds pour la première fois dans l'Amérique centrale profonde. Mon premier objectif a été d'aller sur l'île de Ometepe car je me sentais fatigué et cet endroit me paraissait un endroit idéal pour reprendre des forces. Après quelques kilomètres de pédalage je suis arrivé au village de San Rafael où j'ai pris un ferry qui pour quelques Cordobas ( la monnaie du Nicaragua), m'a déposé à Moyogalpa sur cette île située au milieu du grand lac Nicaragua. Cette île m'est apparue un endroit absolument magique : ces deux volcans  au milieu d'un grand lac, la sympathie des habitants en font un endroit enchanteur. Comme cela n'est arrivé habituellement dans les îles, la conversation avec les résidents s'est révélée extrêmement intéressante du fait  de la surabondance d'un folklore et d'une mystique locale. Pendant ces jours de repos, j'en ai profité pour aller jeter un coup d'œil à Charco Verde: un lieu où l'on m'a conseillé de ne pas passer la nuit car des choses étranges, dont il est préférable de se protéger,  s'y  produisent alors. Les habitants des îles ont en général un folklore riche en  histoires extraordinaires .
Après quelques jours de repos, baignades en eaux volcaniques,  bavardage  avec la population locale, découverte de ses légendes, arrive le moment du départ, du plaisir que procure la liberté d'agir, de penser et...de pédaler comme un chevalier errant du XXI° siècle. J'ai enfourché Rocinante et pris la direction du village de Alta Gracia d'où dans quelques heures partira le bateau vers Granada. 

J'ai la surprise de rencontrer à cet endroit un cycliste canadien, Etienne,  qui se préparait à prendre le bateau .Il pédalait depuis le nord du Canada en direction du sud jusqu'aux confins du monde, la Terre de feu . J'ai retrouvé également, descendant du bateau, Matias, un italien, nos chemins se sont déjà croisé cinq fois. Ce genre de rencontre n'est pas habituel, ce sont des moments forts pour se parler, partager nos expériences et continuer notre voyage.





"
je suis Don Quichotte, ma profession est chevalier errant. Mes lois sont combattre les injustices, prodiguer le bien et éviter le mal. Je fuis la vie de privilégié, l'ambition et l'hypocrisie, je cherche pour ma gloire le chemin le plus escarpé et le plus difficile" 
Ces extraits du "Don Quichotte de la Mancha" sont-ils vraiment les paroles d'un idiot, d'un ingénu!!!  En route pour le Nicaragua !

      A travers l'Amérique Centrale profonde.


Tôt le matin, environ cinq heures après avoir pris le bateau, nous avons jeté l'ancre avec Étienne et un groupe des porteurs de sac à dos dans la ville de Granada au bord du lac Nicaragua. C'est une belle ville, des églises des maisons anciennes, de théâtres, tout dans le vieux style colonial emblématique propre à beaucoup de villes d'Amérique latin. On en profite pour se poser un peu, découvrir pendant quelques jours cet endroit, organiser l'itinéraire dans l'Amérique centrale, le pédalage vers Mexico. 
Premier objectif, le volcan Massalia dont le nom signifie dans les langues indiennes locales:"la montagne qui brûle". Quelques années après l'arrivée des Espagnols ce nom a été transformé en" la bouche de l'enfer". On lui aurait donné ce nom car selon certains écrits,  les anciens avaient coutume d'y consulter une sorcière considérée par les premiers Conquistadors comme le diable lui-même.
.C'est pour cette raison que sur son sommet, à côté du cratère, se trouve une croix gigantesque pour exorciser le démon qui s'y trouve.
C'est un endroit très intéressant que j'ai gravi à coup de pédales.

Après cette petite halte j'ai continué en direction du nord. Le Nicaragua est un pays que j'ai trouvé très spécial : Bien que la pauvreté y soit omniprésente, ses habitants paraissent toujours sincères, peu portés vers des actes malveillants. Ils sont courtois, aimables et hospitaliers. Ils me rappellent leurs voisins du Costa Rica. En règle générale, les paysages de ce pays sont absolument merveilleux, rien à envier à ceux du Cota Rica ou du Panama.







J'ai continué mon chemin vers le nord en gravissant peu à peu les montagnes. L'étape suivante a été Esteli : Un beau village où, à peine apparu, un garçon s'est offert à me guider, un petit échantillon de la population locale. Je me suis arrêté sur un banc de la place principale et j'ai vu arriver, comme cadeau, une glace. C'était une famille assise sur le banc d'en face qui avait remarqué mon vélo et qui, découvrant que je n'étais pas du coin m'a invité à déjeuner chez elle. Un petit exemple de la sympathie, la simplicité et l'amabilité locale. Au Nicaragua je me suis senti bien et en sécurité. Après cette halte, j'ai continué mon chemin vers le canyon de Somoto. A peine arrivé, des gens du coin s'offrent à me guider pour quelques pesos. Les photos qu'il me montrent me paraissent si attrayantes que je me décide pour la visite, une ballade de 5 heures. 



 Dés le début je tombe en admiration devant une scène féérique, le chemin disparaît rapidement, on entre dans l'eau pour nager dans le canyon, on progresse dans des grottes en nids d'abeilles, des sentiers, je ne ne cesse de m'émerveiller devant ces merveilles. Après quatre heures de marche on arrive à un endroit où le sentier se termine, il faut sauter dans l'eau, face à un mur de roche, il faut choisir son endroit pour un saut de deux, cinq, dix ou vingt mètres. C'est vraiment un type de paysage que je n'avais jamais rencontré ailleurs.
 Après cette ballade, un de mes guides m'a invité à poser mon hamac chez lui, j'y est passé la nuit et tôt le lendemain matin j'ai repris ma route vers le prochain pays.....

 


Honduras: Une première approche.


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Je poursuis mon chemin en observant ce qui m'entoure. Une fois de plus la machine à remonter le temps se met en route et je me retrouve au moins dix ans en arrière par rapport à ce que j'ai vu au Nicaragua, le quotidien et la pauvreté des gens d'ici me bouleverse. San Marcos de Colon, la première ville que je rencontre est assez belle autour de sa place pittoresque, je m'y arrête un peu pour acheter des fruits et manger avant de continuer mon chemin. Peu à peu je m'enfonce dans l'intérieur du pays, après un relief montagneux commence une grande descente de plusieurs heures. Le décors change progressivement, la beauté des hautes terres s'évanouie , fini les villages pittoresques, devant mes yeux se montre peu à peu un visage de l'Amérique Latine que je n'avais que rarement contemplé.

 Cela commence à l'approche de la ville de Choluteca, le décors est aride, des déchets encombrent les bords de la route. Je ne cesse d'être étonné en traversant les petits villages par le nombre de personnes affalés dans des hamacs près de leurs maisons entourées de détritus, elles me donnent l'impression de n'avoir aucune envie d'améliorer leur situation. Pendant que je roule, on me crie: " Gringo", je m'arrête pour expliquer que je ne suis pas un "gringo" ( Américain du nord) mais un Chilien, mais j'ais vite le sentiment qu'ici il suffit simplement de venir de loin pour être un Gringo. Ils ont malheureusement l'insulte facile, surtout les jeunes. Malgré tout la majorité des personnes que je rencontre m'encourage dans mon projet.

Je progresse lentement, à l'allure d'un papillon, je tente de bavarder avec les gens d'ici qui se montrent assez curieux de la vie que je mène, et croient souvent que je dois posséder beaucoup d'argent ( je le voudrais bien...). Au bout d'une journée de pédalage, je fais un détour et me trouve, dans une clairière au milieu d'un bois, un endroit idéal pour camper. Je contemple les étoiles pendant une bonne demie heure attendant leur message, puis, ne recevant que leur silence, je prépare mon repas et m'abandonne au repos.

Deux jours après mon entrée dans ce pays je me retrouvai au Salvador.

http://goo.gl/maps/9ie1a

 




Le Salvador en pédalant.


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Le Salvador  est un pays très intéressant avec une situation sociales qui mérite d'être analysée. Avant mon arrivée dans ce pays, je dois dire que je craignais une insécurité dont on m'avais parlé depuis mon arrivée en Amérique centrale. Lorsque je disais que je voulais le traverser à vélo, on me mettait en garde contre les "Maras" ( gangs de malfaiteurs) et les assassins qui sévissent là bas....Et pourtant, à peine entré dans ce pays, j'ai senti que je laissais derrière moi le sentiment d'insécurité, que je pouvais respirer tranquille et me laisser aller à mes désirs d'aventures. Le Salvador me fait penser à certains coins de la Colombie, des gens chaleureux, toujours souriants, il m'a suffit de deux heures pour m'y sentir totalement chez moi.
Devant moi se présentent deux routes, l'une longe la côte, l'autre rentre dans les montagnes. Instinctivement j'incline vers les montagnes et, au bout de quelques heures, la nuit commence à tomber. Je demande à quelques garçons qui bavardaient sur le bord du chemin si je pouvais installer ma tente dans le patio devant leur maison; ils appellent aussitôt le "Tio" (oncle) qui à son tour appelle la "abuela" (grand-mère) pour avoir son avis...Le courant a immédiatement bien passé avec cette petite grand-mère, elle m'a invité à m'installer dans une chambre sur le côté de la maison. C'est à partir de ce moment là que j'ai commencé à faire l'expérience de l'idiosyncrasie salvadorienne. J'ai parlé plusieurs heures avec le gens de cette famille qu'ont expliqué comment les choses fonctionnaient au Salvador et combien le pays était encore terriblement marqué par la récente guerre civile. C'est un peuple en arme, qui a souffert mais qui cherche son chemin pour continuer à avancer.
Sous ces latitudes abondent les "Maras" une organisation de bandes internationales très violentes. Le résidu ignoble d'un système politique qui les a maintenant rejeté  (voir wikipedia). Je dois dire qu'en traversant les petits villages je ne suis jamais tombé nez à nez avec un des leurs mais sur les routes et chemins on m'a constamment conseillé d'être sur mes gardes. Après une bonne nuit et une matinée de conversation dans cette sympathique famille, j'ai continué ma route, progressant entre montée et descentes entre les collines de ce pays. A la mi-journée, je décide de m'arrêter, au niveau d'un terrain de football à côté d'un petit village appelé Bella Vista, pour sortir mon réchaud et préparer mon repas. Peu de temps après arrive un homme qui transporte du bois mort et allume un feu pour cuisiner, il semble que dans ce village on ai l'habitude de manger ensemble sous les tribunes du terrain de football. Des personnes arrivent progressivement, des femmes qui préparent le repas et des hommes qui le mangent. Arrive aussi des gens du village voisins avec qui ont fera une bonne partie de foot...Un charmant village, une population avenante qui m'a donné une bonne leçon de cohabitation entre voisins!  
 Ainsi a continué mon voyage ponctué d'évènements plus ou mois importants jusqu'à ce que j'arrive à Suchitoto où m'attendait Robert, un Gringo mêlé de sang salvadorien qui s'est installé là. J'ai trouvé le village très spectaculaire, il a des points communs avec les plus belles villes coloniales par lesquelles je suis passé et ce n'est pourtant qu'un village, le plus beau de tous, pratiquement sans touristes. Je suis resté là quatre jours à me reposer et profiter du bon accueil local. Un village tranquille où l'on peut poser sa bicyclette n'importe où et être sûr de la retrouver au retour. Un endroit hautement recommandable.
Après cette reposante halte j'ai repris de nouveau la route du Honduras car en vérité lors de mon premier passage je n'était volontairement resté que peu de temps et un second était absolument nécessaire pour découvrir des visages différents de ce pays.



De nouveau dans les montagnes du Honduras


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Une fois rentré dans le Honduras pour la seconde fois, mon parcours s'est fait intégralement par les montagnes
Après avoir fait contrôlé mon passeport et fait quelques achats dans le premier lieu de passage appeléOcotepeque, j'ai entamé une longue ascension de près de 15 km. J'y ai vu de nombreux et jolis villages. J'y ai vu beaucoup d'hommes qui grimpaient sur des kilomètres en tirant un charriot sur lequel ils entassaient du bois qu'ils redescendaient ensuite les pieds sur le guidon pour vendre leur cargaison. Plus j'avançais, plus les collines se couvraient de plantations de café. La population, ici est très différente de celle des basses terres du pays, elle est aimable, communiquant facilement. Personne ne m'interpelle dans la rue, je peux m'y sentir très tranquille. Bien que la population locale soit pauvre, elle supporte sa pauvreté d'une façon différente: les chemins et les rues sont propres et pour gagner leur vie, ils partent vendre des fruits, du miel, et bien d'autres choses avec leur carriole.
 Après avoir parcouru ces belles montagnes, je suis arrivé dans la ville de Santa Rosa de Copán: un jolie centre-ville où je me suis reposé un peu avant de continuer jusqu'aux ruines de Copán un très beau site archéologique Maya riche en gravures sur ses pyramides et en sculpture en peu partout. Pour y arriver, j'ai emprunté une bonne route puis un chemin de terre, traversé quelques petits villages dans la montagne. Comme dans tous les villages perdus, l'hospitalité a été chaleureuse. Sur ces chemins les pentes sont impressionnantes et je devais constamment mettre pied à terre pour pousser Rocinante. Je suis arrivé totalement épuisé, mais heureusement j'ai trouvé une rivière où j'ai pu prendre un bon bain et me préparer un bon repas car j'avais une faim terrible. Ainsi, à la fin de l'après midi, j'arrivais aux ruines de Copán et je découvrais pour la première fois une antique ville Maya . 




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Dans le village de Suchitoto au  Salvador, on trouve sur la plupart des maison cette inscription faisant l'apologie d'une vie familiale paisible: " Dans cette maison nous voulons une vie sans violence envers les femmes". 
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Les ruines de Copán au Honduras. Une antique cité Maya, caractérisée par la présence de nombreux textes gravés.

Le Guatemala: Un beau pays, de beaux paysages, des gens superbes.


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Le Guatemala est un beau pays de montagnes, de lacs, de forêts, un endroit où la présence des descendants des antiques Mayas se fait  fortement sentir. En entrant dans ce pays, j'ai décidé de prendre la direction d'un petit village appelé: "La Unión" qui se trouve à environ 40 km de la frontière. Pour y arriver, j'ai dû emprunter un chemin de montagne très pénible qui débutait, très étroit, à côté d'un pont sur lequel passait la route. La pente était très forte mais comme j'était en forme après quelques jours de repos, j'ai pu affronter assez facilement cette ascension. Alors que j'avançais, j'ai commencé à voir quelques villages dans les environs. Les habitants m'on déclarés qu'ils n'avaient jamais vu passer par là un voyageur à bicyclette car ce sont des chemins difficiles et peu connus. Sur certains tronçons j'ai du pédaler durement et des gens m'accompagnaient quelquefois pour voir comment je continuais à monter. Au début, j'avais envie de m'appuyer sur le vélo et de baisser la tête sous l'effort, mais comme m'avais dit un ami, il faut toujours pédaler dignement, et pour cela je relevais la tête et de toute mes forces, je continuais mon ascension. Alors que me trouvais dans ce coin, est passé un jeune homme à moto avec sa femme qui m'a parlé de cet endroit et invité à venir dans sa maison , à seulement quelques mètres de la fin de la montée. Ils passent devant et moi je continue plus léger car ma récompense sera un bon diner et un lit pour dormir.
J'ai passé là un moment agréable, j'ai eu un bon contact avec la population locale pendant ce premier jour de pédalage au Guatemala. J'ai eu l'occasion de bavarder de longues heures et comprendre que le rêve des habitants de l'Amérique centrale était d'aller vivre aux Etats-Unis pour gagner un peu plus d'argent et  aider sa famille.
Le jour suivant, tôt le matin, j'ai poursuivi mon chemin vers la Unión, des montées et des descentes successives où je devais souvent pousser Rocinante. les paysages montagneux du Guatemala m'on étonnés, escarpés et très beaux, couverts de plantations de café comme ceux du Honduras. Tout au long du chemin je suis frappé par l'amabilité des gens. Ainsi, alors que j'étais au début d'une forte pente obligé de mettre pied à terre, un garçon curieux s'est approché et après quelques minutes de conversation, m'a aidé à pousser le vélo pendant 5 km de côte. Quel soulagement pour moi qui étais complètement épuisé! Je suis arrivé avec lui au village: La Unión, un bon endroit pour se reposer et pouvoir continuer vers mon but prochain: La rivière tranquille dans laquelle se déversent les eaux du lac Izabal, puis, après quelques heures de pédalages un gros changement à Izabal dominé par un gigantesque lac aux eaux bleus, descente brutale sous un grosse chaleur guatémalienne. Mon attention est attiré par le nombre de personnes armées, un, deus, trois fous! En arrivant au village deQuiriguá , je tombe sur un de ces hommes qui en se tordant de rire commence à titrer en l'air. Vu l'heure, je préfère m'arrêter devant une boutique, et puis...c'est plutôt le moment de chercher à me faire des amis, je n'ai pas envie d'avoir des histoires avec un de ces "pistoleiros", j'achète une bière et je commence à parler de mon voyage avec des gens du coin. Ils finissent par me dire que le Guatemala n'est pas un endroit dangereux ( malgré les "pistoleiros"..) mais qu'il est néanmoins facile de s'attirer des problèmes. On me donne un bon conseil:" Ne fait rien de stupide et il ne t'arrivera rien de stupide..". Voilà la meilleure façon de voyager en ces lieux!

Pendant mes déplacements sur ces terres , j'ai rencontré beaucoup de gens originaires d'Amérique centrale, en majorité des Honduriens, qui allaient vers le nord, les EUA, réaliser leur rêve d'une vie digne, construire à leur famille un futur par un travail mieux rémunéré. Certains allaient à pied, d'autres en bus mais tous allaient vers leur mirage, sauf ceux qui avaient déjà été expulsés et rentraient vers leur foyer, sans plus d'illusion. Ils tenteront peut-être à nouveau l'aventure dans es prochains mois, mais aujourd'hui ils rentrent chez eux sans un peso en poche , grâce à la charité de ceux qu'ils croisent sur leur route.

J'allais dans la direction de Tikal lorsqu'à l'entrée d'un village appelé Dolores, j'ai ressenti de fortes douleurs à l'estomac. Des habitants m'ont invité à monter ma tente dans le patio de leur maison et là je me suis carrément écroulé, terrassé par la douleur. J'ai passé une mauvaise nuit, le lendemain matin, je pouvais à peine marcher, je suis resté dans ma tente jusqu'à une heure avancée de la matinée. J'ai essayé de reprendre ma route, mais j'ai eu un malaise et je me suis retrouvé par terre. J'ai dormi le reste de la journée. Je rends grâce à Dieu car les personnes chez qui je me trouvais m'ont soigné immédiatement bien que j'étais pour eux un inconnu. Ce fut un jour totalement improductif mais j'avais trouvé un lieu pour me refaire un santé. Le jour suivant , j'ai réussi à bouger un peu et faire quelques kilomètres jusqu'à un arrêt de "réflexion" au Peten. Ses eaux claires, ses chemins de terre, un lieu idéal pour un jour complet contemplant ses couleurs en récupérant ma santé, quoi de mieux que poser mon hamac dans cet "hôtel mille étoiles" en pleine nature, aux reflets des étoiles dans ce lac magique. 
Ensuite, après avoir parcouru les merveilleuses et majestueuses ruines Mayas de Tikal, après avoir bénéficié de l'amabilité des habitants du coin et ce qui est le plus important, après avoir réellement vécu au Guatemala, j'ai repris ma route vers la frontière, vers Melchor de Mencos pour entrer sur les terres de Bélice.

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Belice

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Belice est un pays très petit mais joli, culturellement  très différent  des autres. La langue officielle est l'Anglais. Il est caractérisé par un peuplement majoritaire de noirs, les latinos et les indigènes passant au second plan. Le parcours dans ce pays a été beaucoup plus court que dans les autres, j'avais seulement à faire un peu plus de 300km, j'ai pris mon temps pour y passer au moins un e semaine. Les paysages sont assez différents, les rivières prennent des couleurs turquoises, l'architecture me rappelle la Guyane anglaise, la sympathie des gens m'a fait rapidement oublier les commentaires reçus avant d'entrer dans le pays. J'ai pris la direction du Mexique en passant par des chemins secondaires, chemins de terre et de moustiques avec de tout petits hameaux espacés de peu de kilomètres. A mesure que je progressais, on me saluait aimablement, des enfants  venaient pédaler à côté de moi comme pour faire la course. Tous ces pays ont leurs particularités qui les distingue des autres. Ici j'ai campé tous les jours dans un très bon emplacement. 
C'est ici aussi que j'ai commencé à voir de plus en plus ces "gringos" aux longues barbes, chemises rayés et pantalons à bretelles comme les premiers colons des EUA comme ont les voit dans les "westerns". Ceux-là sont des Menonites qui vivent de l'agriculture et donnent du travail  à la population locale. J'ai parlé à l'un d'eux qui m'a raconté qu'il avait vécu toute sa vie dans ce pays et qu'ils étaient installés depuis de nombreuses années sous ces latitudes. Des gens simples, sympathiques, que je rencontrerai continuellement en me rapprochant de la frontière mexicaine.
Ma dernière halte a été à Corozal. Un beau village de la côte , des eaux vertes. J'ai essayé d'y acheter un peu d'essence pour mon réchaud, mais on m'en a refusé la vente. Bon, je me suis dit, on est encore en Amérique latine, j'y arriverai bien quelque part... J'ai essayé ailleurs, un groupe de latinos faisaient de la vente illégale de combustible...ils se décident à me vendre la quantité que je souhaitais .... car "ils étaient certains que je n'allais pas l'utiliser pour faire un bombe". Alors je me suis dirigé vers une plage, j'ai sorti de mon repas, je me suis cuisiné un bon plat de riz au thon en compagnie d'un groupe d'habitants de Belice d'origine Hindou tous en leur racontant mes aventures. Après ce savoureux repas, j'ai repris la route vers le nord , vers la frontière, j'étais à 20 km du Mexique.




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A la fin d'une dure ascension au  Guatemala, cette famille sympathique m'a invité à manger et dormir dans sa maison .
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Deux jeunes Honduriens qui allaient à pied vers Ciudad de Guatemala. Ils voulaient aller aux USA mais ils ont été interceptés par la police mexicaine qui les a abandonnés dans le département de Peten au Guatemala..
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Belice est un pays avec une présence importante de Mennonites qui vivent du travail de la terre.


11 mai 2013
Hector Zavala est aux portes du Mexique :16 mois de voyage 17 pays parcourus à coups de pédale et des milliers d'expériences vécues. Un merveilleux voyage ! En route pour cette nouvelle étape, vers le Mexique profond!

19 mai 2013, un petit mot échangé avec Hector sur Facebook:

 

 Ma première semaine au Mexique je suis enchanté de ce pays. J'ai passé quatre jours à Chetumal. J'ai été interviewé par les médias locales. Je me suis fait, dans cette population merveilleuse,  de nouveaux amis ici et dans les petits villages. On trouve ici des gens fort intéressant....Que viva Mexico, Caramba!

Mi primera semana en México y ya estoy encantado con este país. 4 días en Chetumal, dando entrevistas en los medios locales, compartiendo y haciendo muchos amigos con la maravillosa gente local, igualmente en los pequeños pueblos. Aquí la gente es de primera. ¡¡¡Que viva México caramba!!!


Mes premiers jours au Mexique : la péninsule du Yucatán.

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Le Mexique est sans doute le pays dont j'attendais le plus. Le plus nordique de mon parcours, le plus grand des pays de langue espagnole. Un pays captivant, en certains endroits très dangereux en d'autres très tranquille, permettant de se promener la nuit sans craindre une mauvaise rencontre. Un pays où  l'on se retouve invité dans une maison après avoir demandé l'autorisation de camper, un pays où abondent les inconnus forts aimables.
Je suis entré au Mexique aux environs de la mi mai, venant du Belice au niveau de la ville de Chetumal, un endroit où je me suis arrêté quelques jours dans la maison de Paco, un mexicain amphitryon de première classe qui avec son ami Nancy, m'attendait à bicyclette à l'entrée de la ville. Quelques bières, un bon repas, quelques histoires de voyages et bien vite je me suis lié d'amitié avec ces gens formidables
Des fans du vélo sont devenus mes amis dans dans cette première ville. Paco m'a présenté et nous sommes partis tous ensemble faire le tour de la ville, une manière de promouvoir la bicyclette comme moyen de transport moderne et non polluant. Un moment privilégié pour se faire de bons amis, manger ensemble de bonnes grillades et surtout, en bavardant, commencer à s'immerger dans la culture mexicaine.


Après avoir bien fatigué Rocinante sur les routes sauvages de l'Amérique centrale, le vélo a un besoin urgent de passer par un atelier. Je suis un peu léger financièrement mais sans même l'avoir demandé,   Don Joel y Aquiles (deux cyclistes locaux amis de Paco) se proposent pour me payer une remise en état complète du vélo, ce qui tombe à pic pour moi, et me fait découvrir un peu l'accueil mexicain. 

Je suis resté une semaine à Chetuma et,  le plein d'énergie refait,  j'ai repris la route. Je suis sorti de la ville escorté par un groupe de cyclistes après  que Don Joël nous ait invités à manger quelques empanadas pour partir le ventre plein. Comme la journée déjà bien avancé l'idée de s'arrêter était judicieuse idée de s'arrêter, nous avons mangé, j'ai pris la route de nouveau escorté par Juan qui m'a quitté au limites de la ville dans la direction de Mérida, capitale de l'Etat du Yucatan. Mais au bout de quelques minutes est apparu à mes côtés un motocycliste avec une femme derrière lui: c'était Don  Joël et son épouse qui de nouveau venaient me dire au revoir. Nous avons cheminé ensemble pendant quelques minutes et nous sommes finalement  arrêtés devant une échoppe au bord de la route pour boire un verre de Pozol, une très bonne boisson locale en bavardant encore pendant quelques minutes avant de nous séparer définitivement. Don Joël m'a donné une carte routière très précise du Mexique ce qui fait que je décidé de progresser dans la péninsule en utilisant des chemins secondaires, en traversant des petits villages où les habitants parlent encore l'antique langue des Mayas.



 j'ai progressé sur cette route jusqu'à Lázaro Cárdenas. Un petit village proche de ruines Maya . Il était près de midi et je me suis arrêté devant un commerce pour faire quelques achats et cuisiner mon repas. J'ai demandé au propriétaire, Don Juan,  si je pouvais préparer mon repas sur une des tables de l'extérieur, il m'a regardé en souriant aimablement puis m'a dit :
-" écoute mon garçon, ici dans la maison c'est moi qui commande et je vais dire à ma femme de te faire la cuisine, et tu peux être sur que tu auras bien mangé avant de reprendre ton chemin". 
Je lui ai répondu:" cela ne va pas déranger votre femme de faire la cuisine pour un inconnu"?
- Il m'a répondu:" mon garçon, il faut que l'homme commande à la maison et tu devras faire la même chose quand tu te marieras!" Il appelle alors sa femme elle ne lui répond pas, il semble qu'elle est occupé dans la maison à faire quelque chose. Il réfléchit un moment et me déclare ensuite :
- ja,ja,ja,ja, ( bon, bon,bon...) Il faudrait mieux que tu vienne faire ta cuisine toi-même à l'intérieur, ne serait-ce que pour rester en bonne relation avec toi et que je n'ai pas de problèmes avec la patronne!  C'est un sacré personnage ce mexicain, me suis je dit en moi même!  Et puis, petit à petit, j'ai découvert la chaleur humaine de ce village. Et après quelques anecdotes similaires à celle-ci, j'ai continué mon chemin au travers de ces beaux villages peuplés de descendants des antique Mayas.

Après quelques jours dans ces petits villages, alors que j'était presque arrivé à Mérida, je me suis de nouveau arrêté pour faire des courses au bord de la route et le commerçant m'a raconté que dans une agglomération proche il y avait une fête. Il me restait 40 km à faire pour suivre mon programme quotidien mais peu importe, voir une fête locale était plus importante et je décidais de m'y arrêter. J'entrai dans ce village, commençai à bavarder avec les gens du coin et demandai où je pouvais passer  la nuit ( comme j'ai toujours avec moi hamac et tente, j'ai seulement besoin d'un endroit sûr pour y déposer mes affaires). On me dit que je dois rencontrer le "délégué", la personne qui a autorité publique dans le village et lui demander l'autorisation de camper sur la place , ils me montrent sa maison et je m'y dirige. En y arrivant, je fais la même demande, mais il me répond immédiatement que je m'installerai chez lui. Pas besoin de recommandations ou de crédences, je suis un homme qui arrive de loin à bicyclette, il me fait confiance. Il me montre un bon endroit dans sa maison où poser mon hamac, j'y resterai deux jours pour profiter de cette fête locale de la musique, des rodéos, de la messe en langue maya et surtout du partage avec la population du coin. Alors bien reposé et heureux,j'ai continué ma route vers ma prochaine destinée envisagée:Mérida.
J'y suis arrivé quelques heures avant la tombée de la nuit. Efraín, un homme du coin assez engagé socialement, m'a reçu chez lui. Comme à Chetumal, il m'a lui aussi invité à faire une ballade à vélo en ville la ville pour commencer à la découvrir, mais là une surprise m'attendait, il n'y avait pas 20 ou 30 cyclistes mais peut-être 800. Ce nombre était vraiment impressionnant, toutes les rues de la ville était pleines. C'était le plus grand rassemblement cycliste que j'ai jamais vu un moment formidable pour rencontrer les gens d' ici.
J'ai fait ainsi connaissance avec Don Abraham, un mexicain qui s'occupe d'un autre groupe de cyclistes un peu un peu plus petit et m'a invité la nuit suivante à aller vers un très beau parc de la ville. En chemin nous avons mangé de bons tacos dans le plus pur style mexicain et rencontré des personnes très intéressant. Ainsi se sont écoulés des jours tranquilles dans cette ville, partagé entre visite de lieux pittoresques et bavardages avec les amoureux de la bicyclette.


Casser les habitudes, il y a un moment pour tout!








J'ai toujours aimé sortir des "sentiers battus", quitter la "normalité" et décider du moment opportun pour suivre ou non les règles. Ces derniers jurs Alejandra est venue me voir et c'est l'occasion de laisser un moment de côté mes règles de cyclotouriste, d'abandonner Rocinante à Mérida, et de partir    
en bus pour Cancun pour aller la chercher. 15 jours avec elle à parcourir le Mexique, non plus comme un aventurier, mais comme un touriste ordinaire en galante compagnie. Nous avons ensemble visité une bonne partie du pays, la péninsule du Yucatan, la région du Chiapas, un bon moment ensemble, une découverte des beaux endroits de cette terre.

En route vers le District fédéral
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Après ces quelques jours je suis rentré tôt un matin à Mérida et là, en contrôlant distances et itinéraires ( sur google maps) pour arriver à ma destination finale,  je me suis aperçu que le temps allait être insuffisant. Alors j'ai tout simplement chargé Rocinante et,le jour même, repris mon chemin sur les petites "routes à villages" du Yucatan.  

Je l'ai déjà écrit, mais réellement le Mexique et sa grande diversité culturelle m'a enchanté. On y voit beaucoup de latinos, la population indigène est très abondante. Ici vivent les descendants des Mayas mais aussi également dans les petits hameaux, depuis plus d'un siècle, les Mennonites, des gens très religieux à l'allure allemande. Un jour de pédalage sous une forte pluie j'ai été obligé de m'arrêter un peu au hasard et je me suis retrouvé devant une maison de Mennonite. La maitresse de maison m'a accueillie avec ses enfants, nous avons attendus ensemble l'arrivée du père pour lui demander la permission de monter ma tente dans le patio. Nous avons passé la soirée et une partie de la nuit à discuter. Ils m'ont parlé des origines et traditions des Mennonites et je leur ai parlé de ma patrie: Le Chili.Nous avons partagé ensemble un bon diner et le petit déjeuner. Une bien bonne rencontre avec ces mexicains si différents des autres mais aussi mexicains que les autres.
lentement, lentement, telle une tortue, je suis mon chemin au travers de petits villages sympathiques et bien peu peuplés. Un arrêt de quelques jours à Campeche, une belle ville fortifié de murailles, très romantique, et je continue en longeant la côte de la mer Caraïbe. 

Pendant mes déplacements au mexique j'ai été surpris du nombre de serpents rencontrés sur les chemins, généralement écrasés mais également parfois bien vivants.
Un jour, alors que je pédalais près de Ciudad del Carmen, je me suis installé pour déjeuner à l'ombre au bord de la mer à sous des arbres. Alors que je faisais ma cuisine assis dans le sable, j'ai senti quelque chose remuer dans mon dos, essayer de passer par dessus moi....comme je m'immobilisais, un serpent de presqu'un mètre est passé entre mes jambes; puis sans me laisser le temps de réagir, a disparu dans la végétation. Je me suis dit que c'était une rencontre du hasard et j'ai continué à cuisiner.Après avoir mangé, j'ai eu envie de faire une sieste, je me suis allongé à l'ombre des arbres, berçé par le bruit de la mer, au bout d'un moment, je me suis réveillé brutalement, quelque chose bougeait autour de mon bras. Un autre serpent, beaucoup plus petit que le premier qui s'est sauvé en me sentant bouger! Là, j'ai commencé à m'inquiéter, j'ai pris mes bagages et repris ma route, ce coin était infecté de ces animaux et je n'avais pas envie de tenter la chance en me faisant mordre!

Les terres de l'Etat de Campeche sont chaudes, et en dehors du chemin, il n'y a que la mer, la forêt, les serpents et des moustiques implacables, j'y suis resté quelques jours avant d'entrer dans l'Etat de Tabasco, un lieu de mauvaise réputation mais où la population m'est apparue très accueillante. Changement de paysage, je laisse derrière moi la forêt dense pour entrer dans les "pantanos" 

Arrivée à  Villahermosa : Une grande ville avec un traffic à rendre fou le plus placide des cyclistes, je me dirige vers la "place d'armes", le ciel devient noir, une forte averse me tombe dessus, je dois me couvrir...Dans cette ville, je me suis retrouvé au milieu d'un rassemblement important de travailleurs  récemment licenciés qui manifestaient pour être réintégrés dans leur poste. Je m'installe sous leur tentes et on commence à bavarder.
J'ai passé une une bonne après midi avec tous ces gens à manger des plats typiques, à rire fort et même, à la fin à fumer leur tabac.

Il faut avouer que les routes habituelles finissent par m'ennuyer, alors j'ai profité de la proximité de la Sierra de Veracruz pour me diriger vers ces montagnes. L'ascension a été très dure et m'a laissé totalement épuisé car il y avait des mois que je pédalais en plaine. Pourtant cet effort a eu sa récompense, après les côtes pénibles sont apparuent de beaux paysages, des cascades, des rivières, des villages où l'on parle des langues qui me sont étrangères. On y est surpris de mon apparition mais on m'y reçoit fort bien.

J'ai entendu dire bien des fois par des mexicains que les gens de la montagne sont compliqués, que ce n'est pas une bonne idée d'aller "boire une bière de ce côté là". Pour moi, tout s'est très bien passé. Le fait d'arriver de manière peu traditionnelle en faisant imaginer aux paysans une sorte de martien à bicyclette les a rendu très accueillant pour moi . C'est pendant les jours passés dans cette montagne que j'ai fait une belle chute de vélo: j'ai esquinté mes sacoches avant et arrière. Il y avait heureusement tout près une petite rivière au bord de laquelle j'ai monté ma tente et le matin du jour suivant je me suis mis à réparer mes sacoches. Ainsi passèrent les jours dans ces hauteurs, épuisants mais tellement bons.
Ainsi se déroula mon périple sur les terres du Mexique, au milieu d'un peuple chaleureux, dans le partage avec les humbles, l'écoute de leurs histoires, avec leurs rires et leurs peurs.


Au moment de terminer ce chapitre de mon carnet de voyage, je me trouve dans le District Fédéral, dans la capitale: Mexico avec, un fois de plus au coeur l'envie d'y rester, mais la voyage doit continuer...Que de moments forts, que d'anecdotes ( je ne peut en raconter ici que bien peu) dans ce pays extraordinaire, au milieu de tout ce beau monde!
Comme toujours, j'embrasse tout ceux que j'ai rencontré ici: Paco, Nancy, Aquiles, Yvan, Don Joël, Efrain, Charly, Memo..et bien d'autres que j'ai oublié et avec qui je ne peux reprendre contact car ils vivent dans des terres isolées sans internet. A tous un "abrazo" et ...Que vive le Mexique!





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Le partage avec une agréable famille Maya dans le village de  X-Yatil.
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Dégustations des tacos, salbutes, panuchos, tortas, et toute cette exquise cuisine de rue de México.
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Pédalage nocturne dans les rues de Mexico avec des amis de  Bikeschool.mx.

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