Oeuvres d'un ami et poète de Porto Alegre : Mario Quintana
( 1906 1994)
Praça da Alfandega à Porto Alegre, écoutant Mario Quintana lire un de ses poèmes
Cadeira de balanço Chaises à bascule
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Quando elas se acordam Quand elles émergent
Do sono, se espantam De leur sommeil , elles s'étonnent
Das gotas de orvalho Des gouttes de rosée
Na orla das saias Dans l'ourlet des jupes
Dos fios de relva Des restes de gazon
Nos negros sapatos Sur les chaussures noires
Quando elas se acordam Quand elles se réveillent
Na sala de sempre, Dans la salle de séjour
Na velha cadeira Dans leur vieille chaise
Onde a morte as embala… Où la mort les berce….
E olhando o relógio le regard sur l'horloge
De junto à javela Près de la fenêtre
Onde a unica ora Où cette heure unique
Que era da sesta Qui est celle de la sieste
Parou com gota que ia cair S'est arrêtée comme une goutte sur le point de tomber
Perpassa no rosto de cada avozinha Sur le visage de chaque petite mamie
Um susto do mundo Sursaut du monde
Que está deste lado. D'ici-bas
Que sonho sonhei Quel rêve ai-je fait
Que sinto ainda gosto Pour ressentir encore le goût
De beijo apressado…. De baisers empressés…
Diz uma, e se espanta S'exclame l'une en se demandant
Que idade terei ? Quel âge elle a ?
Diz otra:"Eu corria, menina, em um parque… Une autre dit:" je courrais, petite, dans un parc...
y como saberia o tempo que era" Comment savoir quand cela était"
Os pensamentos delas Leurs songes déjà
Jà náo tem sentidos…. N'ont plus aucun sens…
A morte as embala La mort berce
As avozinhas dormen Les mamies qui dorment
Na sala deserta Dans la salle déserte
Onde o relógio marca Où l'horloge maintenant
A nenhuma ora Ne donne plus aucune heure.
Enquanto suas almas Et pendant que leurs âmes
Vem sonhar no tempo S'en vont rêver du temps
O sonho vão do mundo Le rêve échappe au monde
E depois se acordam Elles s'éveillent alors
Na sala de sempre Dans la salle de séjour
Na velha cadeira Dans leur vieille chaise
Em que a morte as embala... Où la mort les berce...
Dos milagres Des miracles
O milagro não è dar vida aos corpos extintos le miracle n'est pas de donner vie aux corps éteints
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O luz aos cegos, ou eloquencia ao mudos Ou lumière à l'aveugle ou éloquence au muet...
Nem mudar agua pura em vinho tinto… Pas plus de changer l'eau pure en vin rouge..
Magias Magies |
Os antigos retratos de parede Les vieux portraits sur les murs
Nāo conseguem ficar por longo tempo abstractos Ne demeurent pas longtemps abstraits
As vezes os seus olhos te fitam obstinatos Parfois ses yeux te fixent obstinément
Porque eles nunca se desumanizam de todo Car ils n'ont jamais perdu leur humanité
Jamais te voltes para tras de repente: Ne te retournes pas brusquement:
Poderias pegá-los em flagrante Tu pourrais les prendre en flagrant-délit!
Nāo, nāo olhes nunca! Non, ne regardes jamais cela!
O melhor é cantares cantigas locas e sem fim… Le mieux est d'entonner des cantiques sans fin
Dessas que a gente inventava para enganar a solidāo De ceux qu'on inventait pour tromper la solitude
dos caminos sem lua des chemins sans lune.
Vida
Une vie
Nao sei
Je ne sais pas O que querem de mim essas arvore Ce qu’attendent de moi ces arbres,
Essas velhas esquinas Ces vieux coins
Para ficarem tao minhas so de as olhar um momento Tellement à moi d’un seul regard
Ah! Se exigerem documentos ai do otro lado, Ah! Qu’ils n’exigent pas des nouvelles
Extintas as otras memorias, Des mémoires éteintes
So poderei mostrar-lhes as folhas soltas de um álbum Je ne pourrai leur montrer
De imagens Que les feuilles éparses
d’un livre d’images
Aquí uma pedra lisa, ali um cavalo parado Ici une pierre lisse, là
un cheval arrêtéOu Ou bien
Uma Un
Nuvem perdida Nuage perdu
Perdida… Perdu….
Meu Deus , que modo estranho de contar uma vida! Mon Dieu, quelle façon étrange de dire sa vie!
Eu escribi um poema
triste
E belo , apenas de su tristeza D’une tristesse qui ne vient pas de toi
Nao vem de ti essa tristeza Mais de ce temps changeant qui parfois nous apporte
Mas das mudanças do tempo Espérance et incertitude!
Que ora nos tras esperanças, Peu lui importe à ce vieux Temps
Ora nos dà incerteza… Que tu sois ou non fidèle,
Nem importa ao velho Tempo, Moi, je suis là, témoin
Que sejas fiel o infiel… Du temps qui passe,
Eu ficou, junto a correnteza, Et je fais de tes lettres écrites,
Olhando as horas tao breves.. Des bateaux en papier
E das cartas que me escreves,
Faço barcos de papel!
Matinal Matinale
Entra o sol, gato amarelo e fica Le soleil entre, comme un chat jaune
À mina espreita, no tapete claro Me regarde, sur le tapis clair,
Antes de abrir os olhos, sei que o dia Avant d’ouvrir les yeux, je sais que derrière les arbres
Vira olhar me por detrás das àrvores Le jour me guette!
Ah, sentir ainda vivo sobre a face da terra Ah! Toujours vivant sur cette terre
Me estrergueci, entredurmo..o anjo da luz espera-me Je m’étire, à demie réveillé, un ange de lumière m’attend
Como alguem que vigiasse uma crisàlida Comme s’il veillait la chrysalide
Pé ante pé, do leito, aproximase um verso Un pied devant, l’autre, du lit, s’approche un vers
Para a cançao de despertar Pour la chanson du réveil
Os ritmos do tràfego vibram como uma cigarra Les rythmes du trafic vibrent comme un cigare,
A tua voz nas minhas veias corre Ta voix court dans mes veines
E alguno pedazos coloridos do meu sonho Des lambeaux colorés de mon rêve
Devem andar por ese ar, perdidos Flottent dans l’air, comme
égarés
Le silence
Ce monde est bien insignifiant
Des hommes, des femmes passent
Ouvrant, fermant la bouche
Comme dans un film muet
Poissons dans l'aquarium
Multitude, macaques, sautant
Aux tribunes des stades
Tout se passe comme si j'avais été un roi
Immobile sur son palanquin, obligé
De regarder d'interminables processions...
Décidément, mon royaume n'est pas de ce monde,
Ni de l'autre!
Inscrição para um portāo de cemitério A la porte d'un cimetière
Na mesmo pedra se encontram Dans la tradition populaire
Conforme o povo traduz On grave sur la pierre
Quando se nasce - uma estrela, Une étoile pour la naissance,
Quando se morre - uma cruz Une croix pour la mort.
Ma, quantos que aqui reposam Mais combien, reposant ici
Hão de emendar-nos assim Voudraient changer ainsi
"Ponham me a cruz no principio, "Que l'on mette la croix au début,
E a luz da estrela no fim" Et la lumière de l'étoile à la fin"
Jardim interior Le jardin intérieur
Todos os jardins deveriam ser fechados Tous les jardins devraient être fermés
Com altos muros de um cinza muito pálido Par de hauts murs, d'un gris très pale
Onde uma fonte pudesse cantar Pour qu'une fontaine puisse
Sozinha Chanter, solitaire
Entre o vermelho dos cravos Dans le rouge des oeillets.
O que mata um jardim nāo é mesmo Ce qui tue un jardin n'est jamais
Alguma ausência, N'est jamais quelque absence
Nem o abandono Ou l'abandon.
O que mata um jardim é esse olhar vazio Ce qui tue un jardim est ce regard vide
De quem, por eles, pasa indiferente! Qui le traverse, indifférent!
O velho do espelho, Le vieillard au miroir
Que me olha e é tāo mais velho do que eu ?
Porem seu rosto... é cada vez menos estranhos..
Meu Deus, meu Deus...parece
Meu velho Paí que já morreu
Como pude ficarmos assi?
Un coup d'oeil au miroir, par hasard.. Quel est celui
Qui me regarde, tellement plus vieux que moi?
Et pourtant son visage ne m'est pas étranger..
Mon Dieu, mon Dieu, on dirait
Mon vieux père déjà mort
Comment cela peut-il être?
Nosso olhar -duro- interroga:
"O que fizeste de mim?!"
Eu Paí ! Tu é que me invadiste.
Lentamente, ruga a ruga…que importa, Eu so ainda,
Aquele mesmo menino, teimoso de sempre,
E os teus planos enfim lá se foram por terra,
Mas sei que vi, um dia - a longa e inútil guerra!-
Vi sorrir, nesses cansados olhos, um orgulho triste…
Un regard dur interroge:
"Qu'as tu fait de moi?!
C'est toi, mon père qui m'envahi
Lentement, ride par ride….peu importe, je suis toujours
Le même enfant craintif encore
Tes projets enfin sont sous terre!
Mais j'ai pu voir, un jour, la longue et inutile guerre!-
J'ai vu sourir un orgueil triste dans ces yeux fatigués...
Comme dans un rêve Parece um sonho ( Mario Quintana 1953)
Elle est morte comme dans un rêve Parece um sonho que ela tenha morrido
Tous le disent: son image vivante Diziam todos, sua viva imagem
Est bien réelle! On entend dans la brise Tinha carne! Ouvia se na aragem
Le frémissement de sa robe Passar o frémito do seu vestido
C'est comme si elle était partie E era como se ela houvesse partido
Pour bientôt revenir de voyage E logo fosse regresar de viagem
Jusqu'à ce que, dans nos coeurs meurtris Até que en nosso coraçāo dorido
La douleur enfonce son poignard sauvage! A dor cravata o seu punhal selvagem
Pourtant, ton visage, notre amour, est aujourd'hui Mas tua imagem, nosso amor, é agora
Moins des yeux et plus du coeur, Menos dos olhos, mais do coraçāo
Notre nostalgie ne pleure pas, elle sourie! Nossa saudade te sorti, nāo chorra
Tu es plus près de Dieu, comme un ange chéri Mais perto estes de Deus, como um anjel querido
Les gens disent en pensant à toi: Alors, Ao relembrarte a gente diz: então!
Elle a vécu comme dans un rêve! Parece um sonho que ela tenha vivido!
Praça da Alfandega à Porto Alegre, écoutant Mario Quintana lire un de ses poèmes |
Les mains de mon père As mãos de meu pai
Tes mains aux grosses veines comme des cordes bleues As tuas mãos tem grosses veias como cordas azuis
Sur fond de taches aux couleurs de la terre Sobre um fundo de manchas já cor da terra
Comme elles sont belles, tes mains, Como são belas as tuas mãos
Par le travail, les caresses, le frémissement Pelo quanti lidaram, acariciaram ou fremiram
des nobles colères du juste da nobre cólera dos justos
Par ce que tu as, dans tes mains, mon vieux père, Porque há nas tuas mãos , meu velho paí, essa beleza
Cette beauté qui s'appelle tout simplement la vie. que se chama simplesmente vida
A la tombée du jour, quand elles reposent. E, ao atardecer, quando elas reposam nos braços
Sur les accoudoirs de ton fauteuil favori da tua cadeira predileta
Une lumière émane d'elles Uma luz parece vir de dentro delas...
Vient-elle de cette flamme, nourrie peu à peu, Virá dessa chama que pouco a pouco, longamente
De la terrible solitude du monde Vieste alimentando na terrível solidão do mundo
Comme brindilles assemblées, embrasées dans le vent Como quem junta uns gravetos e tenta acendê-los ; contra o vento
Ah, comme elles brûlaient bien au miracle de tes mains Ah, Como os fizeste arder, fulgir, com o milagre de tuas
mãos
C'est encore la vie qui transfigure tes mains noueuses E é, ainda, a vida que transfigura as tuas mãos nodosas..
Cette flamme de vie qui transcende la vie elle-même Essa chama de vida- que transcende a própria vida
Et que les anges, un jour baptiseront…âme E que os anjos, um dia, chamarão de alma.
Parado Le Port arrêté
No movimento Au mouvement
lento Lent
Das barcaças Des barques
Amarradas Amarrées
O dia Le jour
Sonolento Somnolent
Vai inventendo as variacoes Invente les variations
Das nuvens Des nuages
La célébration quotidienne du Por do Sol (coucher du soleil …baiser du soir à son épouse la terre) près du Gazometro à Porto Alegre. |
O morto Le mort
Eu estava dormindo Alors que je dormais, on m'a réveillé
E me acordaram Je me suis retrouvé dans un monde étrange et fou
E me encontrei assim Quand j'ai commencé à le comprendre un peu
Num mundo estranho e loco C'était déjà l'heure de dormir encore
E quand eu começava a compreende-lo
Os poemas Les poèmes
Os poemas sao pássaros que chegam Les poèmes sont comme des oiseaux
Nāo se sabe de onde et pousam Ils arrivent on ne sait d'où
No livro que lès Se posent sur le livre que tu lis
Quando fechas o livro eles alçam vôo Et s'envolent quand tu le refermes
Como de um alçapão Comme pour fuir une trappe
Eles não tem pouso Ils n'ont ni port ni asile
Nem porto Ils se nourrissent un instant
Alimentam se um instante en cada pa de māos Dans chaque paire de mains
E olhas então essas tuas mãos vazias Tu regardes alors tes mains vides
No maravilho espanto de saberes Merveilleusement étonné de savoir
Se o poeta falar num gato Que le poète parle d'un chat
Se o poeta falar num gato, numa flor Que le poète parle d'un chat, d'une fleur
Num vento que anda por descampados e desvios Du vent qui souffle ici où là
E nunca chegou na cidade.. Et n'arrive jamais à la ville
Se falar numa esquina mal e mal iluminada Qu'il parle d'un coin fort obscur
Numa antigua sacada..num jogo de dominó D'une terrasse antique, d'un jeu de domino
Se falar naqueles obedientes soldadinhos de chumbo De ces dociles soldats de plomb
Que morriam de verdade.. Qui mourraient pour de vrai
Se falar na mão deprecada no meio de uma escada Qu'il parle de la main rompue
de caracol Sur un escalier en colimaçon
E diser simplemente tralalá.. que importa! Peu importe
Todos os poemas são de amor! Tous les poèmes sont d'amour!
A mapa La carte
Olho a mapa da cidade Je regarde le plan de la ville
Como quem examinasse Comme un qui examine
A anatomia de um corpo L'anatomie d'un corps
( E nem que fosse o meu corpo) ( Et si c'était mon propre corps ! )
Sinto uma dor infinita J'éprouve une infini douleur
Das ruas de Porto Alegre Aux rues de Porto Alegre
Onde jamais passarei Où jamais je ne passerai...
Há tanta esquina esquisita Il y a tellement de coins exquis
Tanta nuança de paredes Tellement de nuances de murs
Há tanta moça bonita Tellement de filles jolies
Nas ruas que não andei Dans les rue où je ne suis pas allé.
( E há uma rua encantada ( Il y a aussi une rue enchantée
Que nem en sonho sonhei) Dont je n'ai pas même rêvé)
Quando eu for, um dia desses Quand je serai, un jour,
Poeira ou folho levada Poussière ou feuille emportée
No vento da madrugada Dans le vent du matin
Serei um poco de nada Je ne serai qu'un peu de rien
Invisivel, delicioso Invisible, délicieux.
Que faz com que o teu ar Comment fais-tu pour que ton air
Parece mais um olhar Soit bien plus un regard
Suave mistério amoroso Doux mystère amoureux
Cidade de meu andar Ville de mes errances
( desde jà tāo longe andar) ( déjà bien longue errance)
E talvez de meu repouso. Et, peut-être, de mon repos.
C'est évidemment le poème de Mario Quintana le plus populaire aujourd'hui à Porto Alegre
Nocturne IV Nocturne IV
Aquela unica janela acesa La seule fenêtre allumée
no casario Dans cette demeure
Sou eu C'est moi
Aquela Balão fantasticamente familiar Ce balon fantastique et familier
Subindo Qui monte
È a lua C'est la lune
Aquele grito súbito de mulher assasinado Ce cri soudain de femme qu'on assassine
E o radio C'est la radio
Nos temos sentidos demais Nous avons trop de sens
Por que não só a cor e o contacto Pourquoi pas seulement couleur et toucher…
Que mais Quoi de plus
Para o amor Pour l'amour
Palavras! Só escritas, Des mots! Seulement écrits,
Bastante as palavras escritas para um poema. Des paroles pour un poème.
Sua musica todo interior Leur musique intérieure
Quando muito uns pianissimo sutis Tellement pianissimo subtil
Que no sabes nunca se os estas ouvindo Que tu ne peux jamais savoir si tu les entends
Ou só pensando neles. Ou si tu penses seulement à elles.
Canção do dia de sempre Chanson du jours toujours
Tão bom vicer dia a dia C'est si bon vivre au jour le jour
A vida assim jamais cansa Une vie qui jamais ne lasse
Viver tão só de momentos Vivre seulement des moments
Como essas nuvens do céu Comme les nuages du ciel
E só ganhar todo a vida Gagner seulement de sa vie
Inexperiencia…..esperança Inexpérience et espérance
La rosa loca dos vientes La folle rose des vents
Presa a copa do chapeu Ornera ton chapeau
Nunca dês um nome a um rio Ne nomme jamais un fleuve
Sempre á otro rio a pasar Il y a toujours un autre à passer
Nada jamais continua Ne continue jamais
Tudo vai recomeçar Tout va recommencer
Sem nenhuma lembrança Sans souvenir aucun
Das outras veces perdidas Des autres fois perdues
Atiro a rosa dos sonhos Cueille la rose des rêves
Nas tuas mãos distraidas Dans tes mains distraites
O último poema Le dernier poème
Enquanto me davam a extrema unçāo Alors qu'on me donnait l'extrême-onction
Eu estava distraído Je demeurai distrait
Ah, essa mania incorrigível de estar Ah, cette manie de toujours
( pensando sempre noutra coisa!) ( penser à autre chose)
Aliás tudo ė semper outra coisa D'ailleurs, tout est toujours autre chose
-Segredo da poesia- -Secret de poésie-
E enquanto a voz do padre zumbia como um besouro la voix du père bourdonnait comme un scarabée
Eu pensava era nos meus primeiros sapatos Et Je pensais à mes premières chaussures
Que continuavam andando, que continuavam andando Qui continuaient de marcher, marcher
Até hoje Jusqu'à aujourd'hui
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Chanson du printemps
Primavera cruza o rio Printemps a passé le fleuve
Cruza o sonho que tu sonhas Passé le rêve que tu rêves
Na cidade adormecida Dans la ville endormie
Primavera vem chegando Le printemps arrive
Cata vento enloqueceu La girouette en folie
Ficou girando girando Tourne, tourne sans cesse
Dancemos todos en bando Nous dansons tous en rond
Dancemos todos, dancemos Nous dansons, dansons tous
Amadas, mortos, amigos Des amis, des morts, des amours
Dancemos todos até Nous dansons tous jusqu'à..
Não mais saber-se o motivo N'en plus savoir la cause
Até que as paineiras tenham Jusqu'à ce que les paineiras
Por sobre os muros florido Fleurissent par dessus les murs.
O poeta canta a si mismo Le poète chante pour lui-même
O poeta canta a si mismo Le poète chante pour lui-même
Porque nele é que os olhos das amadas Car c'est en lui que les yeux des aimées
Tem esse brilho a un tempo inocente e perverso Ont ce brillant innocent et pervers
O poeta canta a si mismo Le poète chante pour lui-même
Porque num seu único verso Car dans son vers unique
Pende - lúcida, amarga- Repose - lucide, amère-
Uma gota fugida a esse mar incessante do tempo Une goutte échappée à la mer incessante du temps
Porque seu coração é uma porta batendo Car son coeur est une porte qui bat
A todos os ventos do universo A tous les vents de l'univers
Porque alem de si mismo ele nāo sabe nada Car au-delà de lui, il ne sait rien
Ou que Deu por nascer esta tentendo ansiosamente Du dieu naissant qui tente anxieusement
respirar de respirer
Neste seu pobre ritmo disperso Son pauvre rythme dispersé
O poeta canta a si mismo Le poète chante pour lui-même
Porque de si mismo é diverso Car il est lui même diversité
" O secreto e nao correr atras das borboletas, e cuidar do jardim para que eles venham ate voce"
Le secret est de ne pas courir après les papillons mais de prendre soin du jardin pour qu'ils viennent jusqu'à vous"
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Merveilleux poèmes ! Merci pour votre traduction. Jean-Francisque Léo, chercheur autodidacte
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