samedi 18 janvier 2020

11 Le Diadème, deuxième partie

LE DIADÈME. Deuxième partie

Scène I : le Pari ! 

Argus ne pu retenir un cri de joie, une onde gravitationnelle qui parcouru son amas galactique, :"j'ai gagné, ça marche, j'ai une réponse spontanée, j'ai le signal! Tu n'as toujours rien depuis je ne sais combien de Parsecs et moi, comme un chef, j'ai réglé l'affaire en cinq sets.....environ 3,4 milliards d'années du système stellaire que j'avais sélectionné, une broutille, une rigolade, mon cher Chronos, tu n'as plus qu'à me payer un pot à notre terrasse préférée" !
Avant d'avancer plus loin mon récit, je voudrais préciser que toute ressemblance avec des personnages qui vous seraient proches, serait purement fortuite, et que l'homonymie entre l'Argus resté sur Titan, et celui  deux 
des joueurs qui a gagné son pari est un choix délibéré de 
l'auteur de ces lignes! 
 

Alors, pourquoi "  le gros ARGUS" que j'écrirai en majuscule pour ne pas le confondre avec l'humble humain 
de Titan, est-il en droit d'affirmer avec autant de plaisir 
qu'il a gagné ? 
Il est impossible à un humain de s'identifier clairement 
aux entités dont il est question plus haut, les noms que je 
leur ai donné sont un tentative de création d'une image mentale, d'une conceptualisation!  Deux entités 
pensantes, dont les limites physiques apparentes 
couvrent sans doute plusieurs amas galactiques, ont fait 
" un jour, comme ça, par jeu" le pari que celui qui réussirait le plus vite à " créer ", à partir d'éléments naturels communs dans leur environnement habituel, d'autres entités quelle que soit leur dimensions, en mesure d'émettre spontanément une réponse à une question posée, serait tenu de payer un pot à son copain! 


Scène II : la chamade
 Pour aller plus loin dans mon récit, il me faut changer 
d'univers, de " tour d'observation " , revenir à l'échelle 
humaine, sur Titan , avec notre bon vieil Argus, encore 
sous le coup d' une révélation que son mental rationnel 
ne pouvait accepter, même si son esprit , sa voix 
intérieure, hurlait en lui, sans le moindre répit, l'urgence 
de l'action! 





Incapable de réfréner une frénésie créatrice qui les 
dépassait totalement, la petite équipe de S.E  ( voir le concept de Saboteurs extraordinaires dans le premier 
épisode de mon récit) constitué autour d'Argus et de 
Sophie, tenta d'abord de localiser la source du 
message , imitant si bien le cri de la baleine à bosse , le plus gros mammifère vivant sur terre, reçu par le réseau Cyclops, ce gigantesque instrument de réception installé un peu au delà de l'orbite de Saturne! 
Dans un premier temps, elle avait  estimé cette source à environ un dixième d'année lumière du soleil, soit dix fois la distance de Pluton à celui-ci, une distance 
relativement proche ! 
 


Ils n'étaient pourtant pas au bout de leurs surprises! 
A mesure que les données extraordinairement complexes 
s'accumulèrent, il devint de plus en plus évident que ces 
signaux venaient bien de la distance estimée , mais que 
tout se passait comme s'ils étaient émis par une sorte destructure circulaire entourant le système solaire au delà  de l'héliosphère, à un dixième d'année lumière du soleil, 
comme provenant d'une sorte de diadèmeTout ceci 
n'avait absolument aucun sens....et l'imagination de tous 
les membres du petit groupe agglutiné autour d'Argus se 
mit à battre la chamade, malgré leur haut niveau d'expérience et de maîtrise des synesthésies, des synchronicités et du contrôle du mental, ils commençaient à se dissiper en ratiocinations débilitantes et il fallut tous les patients efforts d'Argus pour les focaliser de nouveau sur une simple acceptation de la réalité telle qu'elle leur apparaissait ! 
Mais un poème obsédant surgissant du passé tournait en boucle dans sa tête :" 

Des flottes de Soleils peut-être à pleines voiles
Viennent en ce moment…
Peut-être allons-nous voir brusquement apparaître
Des astres effarés
Surgissant, clairs flambeaux, feux purs, rouges fournaises
Ou triomphes du Noir le plus noir


(Victor Hugo, A la fenêtre pendant la nuit) 


Scène 3: les hypothèses 

Restait un petit détail.....la baleine! Se pouvait-il que la 
relation, la ressemblance , l'analogie que les techniciens analysant, reformatant pour le rendre audible par des oreilles humaines, le signal reçu modulant des ondes de 

longueurs invraisemblables, soit uniquement le fait de 
leur fantaisie, leur imagination, du hasard finalement....! Le mental rationnel  d'Argus acceptait facilement cette 
hypothèse, mais sa petite voix intérieure s'agitait , se 
trémoussait comme un chaton qui fait des cabriole, à l'écoute d'autre chose, loin, très loin! 
( Mais , que vais-je trouver au bout de ce chemin....! ) .
On brassa, pendant de longues heures, les propositions, 
les concepts, les suppositions , les affirmations les plus diverses du groupe de "saboteurs extraordinaires" en conférence permanente autour d'Argus. 
Petit à petit, à mesure que " la sauce prenait forme et consistance" deux voies de recherches émergèrent.
  • Tout d'abord l'hypothèse que la référence à la baleine à bosse ne soit pas le fait du hasard , mais le résultat d'un choix délibéré !
  • Ensuite l'intérêt qu'il y aurait à explorer les rapports des spectres de fréquence du signal reçu avec les " 
  • chants " naturels émis en permanence dans l'atmosphère de Titan:" la planète chantante".
La synchronicité à l'œuvre dans la suite d'événements 
que je viens de relater était telle que les réponses à ces deux questions fusèrent immédiatement :
On constata de façon formelle une relation extraordinaire 
entre la structure et les fréquences mélodiques du signal et leurs équivalents dans les " chants " , les modulations atmosphériques émises spontanément sur Titan dans la zone précise ou les fossiles avaient été découverts . Il y 
avait entre les deux un rapport de complémentarité totale , la superposition des deux donnant un silence absolu, le 
silence de deux voix qui se complètent, se reconnaissent 
parfaitement ! 


Pour prendre une image simple, c'est comme le fait de mettre bord à bord deux de ces billets de banque de 
l'antiquité qui auraient préalablement été séparés en deux morceaux selon une ligne irrégulière, brisée! 
La stupéfaction fut totale dans l'équipe, la probabilité que cette coïncidence soit le fait du hasard devenait 
quasiment nulle.....! C'était le " doigt du Dieu " de Michel-Ange, le doigt d'un absolu qui les dépassait tous!


Une fois parvenu à ce niveau de "clarté " il fut infiniment simple à l'équipe de constater que les résultats d'analyse moléculaire montraient que les lignées de la baleine bleue et du rorqual commun se sont séparées il y a plus de 5 millions d'années et que la baleine à bosse s'était déjà différencié, et de  conclure que la baleine à bosse est une espèce vieille de 5 à 12 Ma.  Tout se passer comme si quelque chose, quelqu'un avait été capable de constater depuis  une dizaine de millions d'années l'apparition, la prolifération d'une espèce animale  dont les capacités physiques laissaient  à penser qu'elle était capable d'évoluer jusqu'à  un niveau  autorisant la maîtrise totale de son environnement ! 

" Dieu " ne s'adressait pas aux fragiles descendants des singes, mais aux baleines, " Dieu  "s'était trompé d'interlocuteur !

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