jeudi 20 août 2020

Intérieur

Intérieur

Assez de coups, assez, en plein air, tout un après midi, 
Nous nous sommes querellés, terminons sur un match nul!

Les collines se couvrent de vent, d'autres batailles dehors…
La parole est aux jeunes branches qui bondissent sur les vitres,
Vagues épaisses et confuses des bruyères et des sauges.
Serait-ce la paix?

Se serrer près d'un feu de bois, au goût mourant du pain, 
à la transparence du vin, où se recentre pensivement 
le jour qui s'en est allé des rocailles et des cris des plateaux,
Dans la toison des falaises, le velours des lointains,
Jusqu'à ce que le sommeil nous prenne.

Vittorio Sereni  ( 1913/ 1983 Milan)
( Traduction henri Dumoulin)



Il y a une fissure en toute chose, et par elle nous vient la lumière ! 

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