jeudi 4 mai 2023

Despedida








 Despedida


Buenos Aires, un taxi nous dépose près du jardin botanique, nous y avons rendez-vous avec des oiseaux, les charmants fourniers, horneros bruyants et infatigables, sont au rendez vous, mais aussi les merles a ventre roux et les bruyantes bandes de conures magellaniques! 

Déambulant au hasard des rues, je pointe mon nez sous un porche marqué :" Bibliothèque" je pousse la porte, on m'ouvre et me fais visiter un magnifique hôtel particulier ayant appartenu à un juge, devenu sénateur ! Une femme travailllant ici nous explique ensuite qu'elle ne prends jamais un petit ascenseur qu'elle nous montre car il y a bien longtemps, à l'époque du sénateur qui vivait ici avec sa femme et deux employés, une histoire horrible est survenue ! Un jour dans les années 1930 le sénateur et sa femme partirent dans le nord, Tucuman, pour trois mois! Les deux employés se trouvèrent coincés dans un ascenseur bloqué, et ne furent découverts qu'au retour, par les propriétaires ! Ceci dit l'endroit est magnifique ! 




Hôtel particulier

Un descendant des Casares dans son antique librairie de la rue Suipacha regrette de ne point me satisfaire dans ma recherche du poète disparu, chantre de Santa Rosa de la Pampa, Juan Ricardo Nervi, nous parlons de Paris, il me montre des textes poétiques, du français, je lui déclame quelques vers qui sonnent curieusement beaux à milles lieux de notre France, il me déclare incontinent poète ! Libreria Casarès Suipacha

Visite vidéo

Nous sortons du microcentro, nous glissons derrière l'obélisque, notre bistrot habituel, notre danseur habituel qui fait du " tango bar" est là, comme il y a deux mois, nous fait un grand sourire, on raconte nos aventures, sa blonde partenaire du jour nous dit qu'elle est originaire de San Miguel de Tucuman, qu'il faut aller la bas, dans le Nord, qu'une de ses grand mères était alsacienne ! 

Nous rentrons par l'avenida Libertad, au 966, une autre antique librairie, Luis Figueroa, est là, qui regrette de ne point pouvoir me satisfaire :" la poésie n'a jamais fait vivre les libraires, et en plus cet homme n'a jamais été un porteño! " , finalement, je me souviens tout à coup de ma rencontre avec un auteur ultra classique pour les argentins dans une petite hosteria d'Esquel ! L'histoire de Martin Fierro, archétype des gauchos, est l'équivalent argentin de Don Quijotte! Je repars avec cette œuvre de José Hernández ! 



Luis me demande de rester en contact avec lui via WhatsApp, il me trouvera ce que je cherche! Il me raconte son" autre vie" dans le sud, une hosteria dans la campagne, près d'El Bolson, les meubles qu'il avait fait lui même, la nuit dans son " hamac paraguayen" sous les étoiles, en écoutant Vivaldi, les quatre saisons, un coin de paradis, mais ses deux filles ont grandi...." je suis revenu pour elles, pour ma femme! " Il est venu plusieurs fois à Paris....


Henri de Buenos Aires 

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