lundi 9 novembre 2015

De la linguistique à l'homme

Cours de linguistique générale
Ferdinand de Saussure  dans les premières années du vingtième siècle

page 208:
"L'action des changements phonétique est illimitée. Si on cherche à évaluer l'effet de ces changements, on voit très vite qu'il est illimité et un calculable, C'est-à-dire qu'on ne peut pas prévoir ou il s'arrêteront. Il est puéril de croire que le mot ne peut se transformer que jusqu'à un certain point comme si il y avait quelque chose en lui qui pût le préserver. Ce caractère des modifications phonétiques tient à la qualité arbitraire du signe linguistique, qui n'a aucun lien avec la signification."

On peut bien constater un moment donné que les sons d'un mot ont eu à souffrir mais on ne peut dire d'avance jusqu'à quel point il est devenu ou deviendra méconnaissable;
Un exemple: Calidum*calidu*caldu*cald*calt*tsalt*tsaût*saüt*shot*sho ( chaud)   (  note du rédacteur: là on pourrait se régaler en faisant  « un tour de langues » pour voir à quel moment certaines langues ont « bifurquées » par rapport aux français: )

Le phénomène phonétique est encore illimité incalculable en ce sens qu'il atteint n'importe quel espèce de signes, sans faire de distinction entre un adjectif, un substantif, etc. il doit en être ainsi a priori car si la grammaire intervenait, le phénomène phonétique se confondrait avec le fait synchronique , choses radicalement impossible." 

Par un raccourci de pensée qui a ses raisons, cette description dynamique des langages humain en général que faisait avec bonheur Ferdinand de Saussure au début du XXe siècle, m’a fait penser au planton!
En effet lorsqu'on observe des planches admirable montrant l'évolution et la complexification à l’infini des formes de ces organismes même en ce qui concerne les protistes unicellulaires, on a l’impression que la vie utilise la même méthode de changements illimités et arbitraires pour créer, expérimenter sans cesse…..
On peut même constater qu’au niveau d’un des descendants du plancton: l’homme dont la signification, le concept, le signifié lui pose un problème depuis l’émergence du type de conscience qui le caractér!se, alors que le signifiant, le contenant, son corps, est apparemment relativement bien cerné et susceptible de changements morphologiques et fonctionnels illimités à l’échelle de son évolution sur terre encore très récente!

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