mardi 23 février 2016

Passagère du silence

Passagère du silence

Dix ans d'initiation en Chine

C'est le titre d'un livre d'un livre paru chez Albin Michel en 2003, à l'époque ma fille l'avait acheté, quelques mois plus tard elle partait pour une année à Taïwan...
J'ai été interpellé par le parcours de Fabienne Verdier qui débute par un apprentissage de presque dix ans en Chine. Après des études à l'École supérieure des beaux-arts de Toulouse, elle a vingt ans dans les années 1980 quand elle décide de tout quitter et de partir en Chine pour tenter de comprendre, au contact des derniers grands peintres, encore traumatisés par la Révolution culturelle, la force et la souplesse du trait en peinture.
En Chine, elle partage un temps la vie spartiate des étudiants du Sichuan. Elle sera la camarade de classe du peintre Zhang Xiaogang. La République populaire qu'elle découvre ainsi de l'intérieur, entre la Révolution culturelle et la grande révolte des étudiants de 1989, est bien différente de la Chine dont elle rêvait. L'omniprésence et la surveillance constante du Parti ne facilitent pas les contacts qu'elle recherche : les lettrés versés dans les arts anciens, peintres, calligraphes, sculpteurs de sceaux, ne répondent plus aux normes du réalisme socialiste. À force de persévérance, elle poursuit donc son apprentissage et sa quête, tant artistique que philosophique. Elle quitte la Chine au bout de dix ans, enrichie de ce bagage, et écrit le récit de ce séjour publié en 2003 sous le titre Passagère du silence : dix ans d'initiation en Chine aux éditions Albin Michel



http://fabienneverdier.com


J'ai rassemblé quelques extraits de ce livre, des moments privilégiés, des moments clés où il m'a semblé qu'elle touchait du doigt l'essence même de notre existence :


http://fabienneverdier.com

L’esprit possède des possibilités d’excursions infinies, il établit des connexions tout seul, il est de même nature que le nuage qui passe, le stable n’existe pas pour lui, il suit des variations sans fin, il nous oblige à accepter nos pensées diverses et contradictoires;


Pour le nourrir, il faut être attentif à la petite brume du matin, au balancement de la branche dans le vent, à tous les lieux où l’on se trouve.Il se nourri de la réalité qui nous entoure mais aussi de nos songes, il faut s’entraîner à rêver, à se souvenir des ses rêves une fois réveillé, à les commander en réfléchissant juste avant de s’endormir à ce que sera leur point de départ.Alors on peut commencer à voir fonctionner la plus haute qualité de l’esprit qui est de produire des intuitions, elles fuseront en grand nombre, il suffira de transcrire cette poésie qui passe dans l’instant. Ne pas cogiter, ne pas essayer de comprendre, oublier, oublier et l’esprit comprendra subitement pour soi!



Maitre Huang Yuan  ( extrait de « Passagère du silence de Fabienne Verdier) 
Si vous souhaitez l'entendre, la voir avec Huang Yuan , allez sur son site !

http://fabienneverdier.com




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