Passagère du silence
Dix ans d'initiation en ChineC'est le titre d'un livre d'un livre paru chez Albin Michel en 2003, à l'époque ma fille l'avait acheté, quelques mois plus tard elle partait pour une année à Taïwan...
J'ai été interpellé par le parcours
de Fabienne
Verdier qui débute par un apprentissage de presque dix ans en
Chine. Après des études à l'École
supérieure des beaux-arts de Toulouse,
elle a vingt ans dans les années
1980
quand elle décide de tout quitter et de partir en Chine
pour tenter de comprendre, au contact des derniers grands peintres,
encore traumatisés par la Révolution
culturelle,
la force et la souplesse du trait en peinture.
En
Chine, elle partage un temps la vie spartiate des étudiants du
Sichuan.
Elle sera la camarade de classe du peintre Zhang
Xiaogang.
La République
populaire
qu'elle découvre ainsi de l'intérieur, entre la Révolution
culturelle
et la grande
révolte des étudiants
de 1989,
est bien différente de la Chine dont elle rêvait. L'omniprésence
et la surveillance constante du Parti
ne facilitent pas les contacts qu'elle recherche : les lettrés
versés dans les arts anciens, peintres, calligraphes, sculpteurs de
sceaux,
ne répondent plus aux normes du réalisme
socialiste.
À force de persévérance, elle poursuit donc son apprentissage et
sa quête, tant artistique que philosophique. Elle quitte la Chine au
bout de dix ans, enrichie de ce bagage, et écrit le récit de ce
séjour publié en 2003 sous le titre Passagère
du silence : dix ans d'initiation en Chine
aux éditions
Albin Michel
http://fabienneverdier.com
J'ai rassemblé quelques extraits de ce livre, des moments privilégiés, des moments clés où il m'a semblé qu'elle touchait du doigt l'essence même de notre existence :
http://fabienneverdier.com
L’esprit possède des possibilités d’excursions infinies, il établit des connexions tout seul, il est de même nature que le nuage qui passe, le stable n’existe pas pour lui, il suit des variations sans fin, il nous oblige à accepter nos pensées diverses et contradictoires;
Pour le nourrir, il faut être attentif à la petite brume du matin, au balancement de la branche dans le vent, à tous les lieux où l’on se trouve.Il se nourri de la réalité qui nous entoure mais aussi de nos songes, il faut s’entraîner à rêver, à se souvenir des ses rêves une fois réveillé, à les commander en réfléchissant juste avant de s’endormir à ce que sera leur point de départ.Alors on peut commencer à voir fonctionner la plus haute qualité de l’esprit qui est de produire des intuitions, elles fuseront en grand nombre, il suffira de transcrire cette poésie qui passe dans l’instant. Ne pas cogiter, ne pas essayer de comprendre, oublier, oublier et l’esprit comprendra subitement pour soi!
Si vous souhaitez l'entendre, la voir avec Huang Yuan , allez sur son site !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire