mercredi 17 février 2016

Un moment de grâce






Il y avait, en cette fin d’après midi de presque fin d’hiver parisien, en cette belle journée du mardi 16 février 2016, une lumière exceptionnelle rehaussant de jaune, les pierres du vieux Paris, une lumière qui pousse irrésistiblement les pas du flâneur vers la butte, vers Montmartre.!

Au plus haut de la rue Lepic, je me suis adossé aux grilles du vieux réservoir d’eau, devant moi le soleil inondait la vieille boulangerie marquant l’entrée de la rue Norvins…derrière se profilait la silhouette du sacré coeur.


La place du tertre était paisible, pas de horde de touristes, pas d’amoncellements de tables à consommer…des peintres, c’est tout. Des portraitistes, évidemment, mais aussi ceux qui survivent ici en peignant inlassablement les mêmes coins et recoins de leur Paris!


Derrière un chevalet couvert de ces « croutes » éternelles, trois silhouettes penchées sur …un échiquier, le ton est calme, serein…sérieux,désabusé..: « Laisse le faire, jt’e l’dis, on verra bien »!
En face, a la terrasse du restaurant « La bohème » un homme plus très jeune était assis à une table, une bière devant lui, sa guitare sur les genoux, il chantait agréablement. 


je m’adossai au lampadaire, on passait de Guantanamo, à Valparaiso…pour finir avec Brel, avec « Ne me quittes pas », un moment de grâce faisant s’arrêter à distance respectueuse des badauds envoutés

brusque reminiscence d'un Brel à jamais retenu..... https://www.youtube.com/watch?v=0k63grkip5I




La nuit tombait la butte, il était temps, avec une infinie lenteur, de se laisser glisser vers la rue des Abbesses!

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