samedi 9 février 2019

Une "rencontre" avec Jean Louis Florentz

Au contraire de ma fille et du père de leur petite fille, Ondine,  je n'ai jamais rencontré cet homme, mon titre se réfère seulement à une découverte progressive commencée il y a un an par la lecture d'un livre de témoignages édité en 2009 et par l'écoute de ses oeuvre d'orgues . Et puis il y a eu en. janvier de cette année, ces deux livres de Michel Bourcier sur ce qu'il appelle : " l'univers florentzien", un travail de sept ans, des années consacrées à l'analyse approfondie de l'oeuvre de son ami, celui qui écrivit un jour :" Essayer de faire résonner les mystères les plus insondables dans la conscience humaine, c'est extrêmement ambitieux, terrifiant même !"

Avec mes connaissances fort limitées en analyse musicale, je me suis plongé pendant le mois de Janvier 2019, dans l'essai analytique et exégétique sur l'univers florentzien de Michel Bourcier. Je pense en avoir tiré le meilleur qu'il m'était possible d'extraire, on trouvera dans l'article précédent intitulé : "La cire et l'or" les notes que j'ai prises pendant ces semaines. Et puis il y a eu ces "Folles journées de Nantes 2019, dans le cadre de cet événement, j'ai pu rencontrer à plusieurs reprises Michel Bourcier , je l'ai écouté lors d'une conférence qu'il a donné sur Jean Louis Florentz,  je l'ai entendu jouer , à l'orgue de la Cathédrale de Nantes" les 7 pièces des Laudes" et le poème symphonique pour orgue:" Debout sur le SoleilJ'ai également assisté à l'exécution, de deux pièces de Florentz pour orchestre: L'enfant des iles, par l'orchestre symphonique du Tatarstan et Qsar Ghilane par l'orchestre des jeunes de l'Oural

Je voudrais seulement ajouter , en toute humilité, trois petites idées qui me sont venues concernant l'oeuvre de Florentz:

 - La première fait suite à une phrase de lui disant explicitement que lorsqu'il était en contemplation des vastes paysages du Hoggar, il se souvenait avoir entendu intérieurement et très nettement des harmonies précises, suggérées en quelque sorte par ce qu'il voyait...." Tout se passait comme si son cerveau était capable d'utiliser les information transmises par ses yeux pour les traiter pas seulement dans les aires occipitales "visuelles", mais aussi dans les aires temporales "auditives". Un peu le contraire de l'adaptation qui se réalise naturellement avec les aveugles qui "voient" avec leur lobes occipitaux en utilisant les informations venant de leurs oreilles ( et de la sensibilité de tout leur corps...). On pourrait aussi dire que Florentz, tel un peintre, dessinait des paysages fantastiques, dans des dimensions multiples, en utilisant, non pas des tubes de couleurs, mais des sons!

 - La seconde est une relation que j'ai faite avec ces images étranges où un relief ou une forme n'apparait que secondairement à un relâchement de la fixation des yeux:" les stéréogrammes : Ecouter du Florentz demande souvent ce type d'attention relâchée, une ingénuité qui permet de se laisser emporter. Il parle de l'ingénuité comme ce qu'il y a de plus pur et de plus précieux, de l'acceptation de ne pas tout comprendre, de se confronter au mystère.." 

http://www.opticien-lentilles.com/relief/affichage_balle_dans_soucoupe.html

- La troisième, c'est une image mentale qui m'est venue, celle de ces fils infiniment ténus qui s'accrochent à tous les reliefs certains matins d'hiver et flottent au gré de la brise et que l'on surnomme joliment :" les fils de la vierge". Souvent, très souvent chez Florentz , se déroulent, ondoient, palpitent ces fils. Je viens d'écouter son Magnificat Antiphone pour la Visitation ( Ténor, choeur mixte et orchestre) , et je peux vous dire que j'en ai vu une sacré quantité des ces "fils de la vierge", à commencer par le début et la fin !





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