vendredi 17 mars 2017

La réalité de la vie

La réalité de la vie, Consciousness . Christopher Freeland ( traduction française: Henri Dumoulin)

Mon projet est d'essayer de faire comprendre ce que nous pouvons communiquer à défaut d'utiliser.
Le sujet c'est : la Conscience. Manifestement, un changement est en train de se faire, et pour s'en rendre compte, il faut disposer de " constantes" pour rendre possible cette observation, sinon nous ne disposerions d'aucune référence nous permettant de confirmer ce changement..
Ma compréhension du mot Conscience a été  totalement influencée par ce que j'ai appris à partir d'un enseignement personnel de vedantas non dualistes ( en sanskrit: Kevala advaita vedanta proposé  par Shankara) .
 Le bon moment est peut-être venu de développer cela pour ceux qui ne sont pas familiers avec ce point de vue. Tout d'abord il apparaît aujourd'hui que l'on parle partout de " Conscience", de crise de conscience, d'un besoin d'élever la conscience, de transformer La Conscience ...etc.
Je pense qu'il y a de grandes chances que l'on est en train de confondre le mot conscience avec compréhension ou perception, on fait une erreur sur le terme.
La nature véritable de la conscience est : lumière, source de clarté, d'intelligence, inspiration' connaissance, révélation ... quelque chose de totalement différent des fréquences électro magnétiques du soleil permettant notre état d'éveil !

Consciousness ( Conscience) dans le " English Oxford dictionary a plusieurs synonymes dont awareness ( perception) et wakefulness ( vigilance) .Ce terme contient tout mais peu de personnes comprennent toutes les nuances de situations que ce mot contient , il révèle environ un tiers de la vérité , car il signifie qu'il y a conscience dans le fait d'être éveillé, mais cela veut-il dire que la Conscience n'illumine que cet état précis? Évidemment non, cette compréhension limitée de notre époque ( sinon de toutes les époques ) est le résultat d'une interprétation limitée du sens de ce terme.

Alors comment pourrais-je vous redéfinir la Conscience?

 Tout d'abord avec un C majuscule car c'est la seule réelle !Retournons en Indes! Il y a une croyance habituelle qui estime que la philosophie indienne pousse à devenir "un dans le tout" à se fondre dans le tout...c'est un peu ça, mais du point de vue védantique, ce peut être aussi une interprétation fausse au niveau de la notion de " devenir" pour la simple raison que nous sommes déjà un avec le tout! Pourtant, du fait de l'ignorance de votre véritable nature, vous ne le voyez pas ou choisissez de ne pas le voir.
La simple idée d'essayer de définir la Conscience est une des anomalies de la compréhension humaine...si nous l'avons tous, que rien ne peut exister sans elle, comment pourrait-il être possible pour une partie de définir l'ensemble? Pire, quel besoin aurions nous de la définir, La délimiter  par des mots comme si c'était quelque chose de mesurable! Un tel raisonnement serait en opposition radicale avec sa véritable nature
 la Conscience est illimitée, une, omniprésente, embrassant tout, en d'autres termes, un véritable Tout partagé par un et tous...il ne peut être différencié en catégories d'espèces, protéines, animaux, légumes ou minéraux, ou déconstruit en particules élémentaires comme des atomes, neutrons ou n'importe quoi d'autre. Il refuse cette classification du type divin, humain ou homme, pour la simple raison qu'il est le fondement, la cause de tout ce qui existe. A l'inverse, il ne peut être ni prouvé ni réfuté, la raison ne peut l'approuver ou le réprouver, ce n'est pas un sujet de croyance, c'est une possibilité ..ou le rejet est une impossibilité totalement hors de portée des mots humains, Cela veut dire qu'il ne peut être démontré par la science

. La conviction de ma propre réalité est basée sur l'intuition et personne ne peut me le contester, et même si cela était je n'en serais pas le moins du monde affecté, je sais que " je suis" . J'utilise délibérément la première personne du singulier pour mettre en valeur la nature universelle de cette constatation et je montrerai plus loin que ceci est valable pour toute chose rencontrée dans l'univers.
Néanmoins, si l'on demande à quelqu'un de fournir des preuves de la réalité de quelque chose autre que lui même, il va devoir s'appuyer sur des preuves très solides et pourra même demeurer sceptique.
Votre propre expérience individuelle est ici requise comme témoin, on ne vous demande pas d'adopter les principes de la philosophie hindou, ni de lire ce qui est écrit dans les Upanishad maintenant ou plus tard...cependant , dans le cas où vous voudriez avancer un peu plus dans cette direction des références on été ajouté à toute fin utile à l'appui de cette notion de la réalité. Les gens qui ont écrit ces textes ont passé beaucoup de temps à observer avant d'écrire leurs découvertes et , au moins selon moi, c'est leur anonymat qui est le signe le plus remarquable de leur sincérité.
Voici ce que le Chandogya Upanishad ( l'enseignement de Chandogya) veut nous dire:
" Tout ce monde est , par essence , un avec ses êtres, ceci est la réalité, le réalisé ( real self) et vous êtes cela ." Chap 6, 16 3 . I..........
Le fait que nous ayons perdu la capacité, la sensibilité, la compétence pour nous mettre en phase ( tune in ) avec le monde est vraisemblablement le résultat d'un égocentrisme exagéré, peut être l'influence du matérialisme aggravé par la croyance en la supériorité de l'humain....
Il semble raisonnable de supposer, selon sa propre expérience ou celle d'autres, que nous soyons en connexion intime non seulement les uns avec les autres, mais aussi avec tout notre environnement animé ou inanimé, mais une telle croyance nécessite un "saut quantique" de notre compréhension (du monde) et une méga humilité, car cela suppose que nous , êtres humains, soyons au même niveau que les insectes, l'amibe invisible sur un verre  ou La montagnes au loin....
ceci implique un recentrage de l'ego comme le centre de l'expérience sujet , objet, monde , au fur et à mesure que nous réalisons que , dans les faits, cet ego n'a jamais existé comme autre chose que La " Conscience"

Nature de la Conscience :
La dualité et la multiplicité son successeur immédiat sur la scène du monde, peuvent être vues comme ce qui apparaît comme une différenciation, et qui fait disparaître la vérité comme un cube de glace dans un verre d'eau chaude, et laisse place à un usurpateur de la réalité singulière de l'unicité.
Une brève explication de la manière dont le Vedanta arrive à cette conclusion peut être bienvenue pour ceux qui ne seraient pas familiers de ses méthodes ( ceci dit, il est significatif qu'il n'existe pas ´ en Sanskrit, de mot pour dire le concept de "matter" ( substance, matière...) ce qui est une indication sur l'importance donnée  au matériel par les " designers" du système..
La Conscience est , quoi qu'il arrive, présente dans tous les états connus à l'homme et est TOUJOURS là. On pourrait peut-être l'exprimer comme le principe absolu de la "gnosis" ( sujet. Objet. Libre savoir) non limité par un sujet( sachant) ou un objet ( connu) , l'intuition que vous êtes conscient de qq chose ( aware) capable de percevoir. Ceci est très probablement partagé par la plupart des personnes et des choses qui vous entourent, pas seulement donc les êtres sensibles. C'est la sensation intime qui s'insinue dans les trois états de l'éveil, du rêve ou du sommeil profond. Cela n'a pourtant rien à voir avec la sensation causée par les neurones ou le système nerveux qui , de nature matérielle  est totalement lié à son support.
La Conscience est omniprésente , ne requérant aucun énergie ou puissance bien que rien ne puisse être perçu sans elle.

Être conscient de quelque ( awareness )  chose est le résultat d'une perception par un des ses organes des sens. On peut bien imaginer que ceci arrive comme résultat d'une conjonction entre la perception et l'objet, mais dans tous les cas elle se produit du fait de la Conscience, comme une sorte de mise en résonance, une syntonisation de fréquences.
 Du fait que C ( Consciousness) soit une constante sans aucun besoin de percevoir ou d'être perçu par un objet , elle est aussi La " raison d'être " ( en français dans le texte) de l'existence et non différente de celle ci. De façon similaire, la réalité dépend de C pour exister, et pas simplement la manière de se comporter ou de penser qu'adoptent les hommes. Ceci n'est pas du tout ce qu'on nous a enseigné....
La plupart d'entre nous conçoivent la vie comme une continuité d'existence. Nous ne savons, en tant que Gnose, d'intuition si vous préférez, qu'une seule chose dans le cours de notre entière existence terrestre: I am ( je suis). Quand vous vous éveillez après avoir bien dormi, vous êtes convaincu que c'était vous qui avez dormi, et convaincu de retrouver en vous réveillant  l'état que vous aviez abandonné en vous endormant.
 Mais il y avait, en fait quelque chose, témoin de cet intérim : Cette connaissance est un fidèle compagnon et des plus convainquant, de plus il est immanquablement présent dans les trois états cités précédemment .
C'est le fil ( voir le terme technique français :ligne de vie ) de notre existence, c'est  la seule constance qui ne change pas. Maintenant il existe quelque chose qui porte un nom de son propre fait  et c'est le sens qui lui est donné et qui sera retenu ici.
Le fil conducteur de ce "Je suis" expérimenté dans nos états de veille et souvent de sommeil est indéniable. Si vous vous retournez sur votre passé, même. S'il s'est produit d'immenses modifications dans votre vie ( carrière, personnalité, etc...) il persiste cette idée du "je" comme une associé sous jacent. À la limite, ce "Je" est le seul objet de notre quête de la nature exacte de notre insaisissable individualité . On a beaucoup écrit sur ça ailleurs, c'est probablement une répétition pour beaucoup, mais cela demeure néanmoins une donné vitale. Le " je " est ici pour demeurer.
Il pourrait sembler très normal que ce "je" , n'étant rien d'autre que "Conscience", L'unique composant partagé par un et tous, puisse assumer des formes auxquelles nous nous référons sous le nom de conscient, subconscient, inconscient ou super conscient, composants du mental , pour la simple raison que nous ne sommes pas réellement familier avec sa véritable nature incluant tout, et nous éprouvons le besoin d'exprimer les changements apparents en comparaison avec les éléments qui correspondent à ce que nous croyons expérimenter , savoir , et pensons contrôler en tant qu'humains. En réalité ces termes ne sont que des adjectifs du nom principal: Conscience.

Dès le début de notre vie humaine nous sommes aisément trompés en croyant que ce "je" est autre chose que ce qu'il est réellement. Cela commence avec l'idée que quelque chose n'est pas tout à fait juste, une sorte de malaise qui peux prendre des proportions énormes s'il est renié, je pense aux différents états de dépression mentale parmi d'autres problèmes modernes. Le refus d'écouter sa conscience, cette voix intérieure qui nous apprend très tôt à rester calme face au barrage d'une résistance cérébrale qui s'oppose à elle, est le signe du matériel prenant la main sur nous. Celui qui arrive à maintenir un équilibre entre la tête et le cœur a une chance d'éviter beaucoup de stress.

Avec le temps, les effets de l'éducation, la pression des collègues de travail, les habitudes diverses, nous en arrivons à assumer la réalité de notre corps physique comme un objet constant, avec peut-être une sensation  décroissante et vague de  ce que "je suis" , ou le mental qui est en quelque sorte à mon service, ou une idée encore plus vague que l'esprit est impliqué  dans cette composition globale. Nous sentons qu'il existe quelque chose de plus appartenant à la vie que le corps physique.

Quelle est cette chose intérieure, une voix, pour parler ainsi, particulièrement présente dans l'enfance, le rêve, les moments d'intuition, de méditation, dont l'existence impliquerait qu'il existe plus que ce que les yeux peuvent voir dans notre monde tellement influencé et même fabriqué par un raisonnement logique et intellectuel ?


Chapitre suivant : the all-couscious or intelligence of the heart







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