vendredi 17 mars 2017

Réalité de la vie,,,suite

Suite de la réalité de la vie : Christopher Freeland ( traduction henri Dumoulin)
La conscience totale ou ( all Conscious ) intelligence du cœur

J'ai opté en réponse à la question posée à la fin du chapitre précédent, pour l'intelligence du cœur capable de prendre en compte tout ce dont nous pouvons prendre conscience ( be aware of) . Cette part de notre être qui s'oppose à notre capacité de raisonnement intellectuel,  à l'intelligence cérébrale.

Sa nature est globale et mérite une appellation plus vaste que  subconscient.  Étrange épithète pour cette partie de nous qui fonctionne tout le temps, assure la circulation de l'énergie, s'assurant que nous dormions lorsque nous sommes fatigués, nous évitant bien des soucis si nous l'écoutons....elle prends soin de toutes les fonctions du corps, sans même demander la permission du cerveau qui lui, prend soin des fonctions de respiration ,digestion, circulation sanguine et influx nerveux. Nous l'appellerons dorénavant : L'intelligence du cœur ( the all conscious).

Il est bien difficile de croire que la mémoire est stockée dans les cellules, bien qu'il soit probable que les cellules aient leur propre mémoire. Vous optez pour une approche plus large si vous admettez que l'intelligence du cœur est la mémoire. Dire que la mémoire est dans les cellules est simplement une vaine tentative pour donner une réalité au corps physique. Quelles cellules ? Combien de cellules persistent dans un corps pendant toute l'existence? Bien peu si l'on en croit la science, alors qu'arrive-t-il si ces cellules ne sont pas répliquées de manière exacte , la mémoire n'estt-elle pas pervertie, déformée comme les cellules...

Le fait de rechercher une harmonie entre le cérébral ( pensée raisonnante) et l'intelligence du cœur offre comme première prime une souplesse de la mémoire. Je pense qu'il y a quelque chose de très réel dans le fait de ne pas permettre au mental cérébral de se comporter comme un dictateur vis-à-vis de l'intelligence du coeur. On parle de trucs, d'astuces de la mémoire ( tricks of memeory) quand on n'arrive pas à se rappeler quelque chose. Ne serait-ce pas un retour de l'intelligence du cœur vers le mental qui ne l'écoute pas!

Le point crucial arrive lorsqu'une personne se rend compte qu'elle doit, consciemment décider si son "unenlighted" self ( ...son soi de lumière) identifié avec son corps, son mental, et tout ce qu'ils peuvent circonscrire est le tout de sa vie ( all there is to Life). Il semble parfaitement viable que derrière cet appel vers ce qui paraît bon pour notre être , repose un instinct, une conscience affinée qui s'oppose au fait d'être outrepassée ( over ridden) par ce quelque chose qui "ne va pas", qui n'entre pas dans la droite réflexion ( what is not right)
Le mot "right" n'est pas utilisé ici comme jugement de valeur, mais comme point d'équilibre d'une harmonie.
 L'instinct d'amour propre est une force motrice de la vie, L'effort pour atteindre le but ultime de la vie, pas seulement pour les humains, à savoir, l'unicité, unité qui ne peut qu'être de la nature de l'amour. Négliger délibérément cet appel est le fait de l'ignorance et nocif à l'individu, le négliger par méconnaissance est de l'ignorance, source de douleur, mais on peut espérer qu'il motive , chez certain, un désir d'apprendre et corriger l'affaire la prochaine fois.

Une erreur d'identité
On dit que la familiarité engendre le mépris, ce n'est nulle part plus vrai que dans ce cas. Parce que Consciousness est tellement banal, ordinaire, nous courrons le risque, jour après jour, d' un certain ennui donnant lieu à une pseudo identité. Ces choses commencent très tôt dans notre existence, nous apprenons à transférer la réalité de ce " Self or Consciousness " à l'objet d'une prise de conscience dans un miroir cérébral ou psychologique. " je suis un enfant",  ". Je suis un adulte" , " mon nom est untel ou untel" etc, et nous apprenons à élaborer une croyance solide en ce paradigme social de nom et de forme, et dans ce processus, nous perdons le contact avec la réalité sous-jacente mais toujours présente.
Cela est assez naturel parce que dans la majorité des cultures, on nous apprend à un certain, sinon extrême niveau, à croire que nous sommes la personne dont nous avons assumé la forme physique, le nom, le statut dans la vie et la société, la famille, la profession, l'image.
Malheureusement ceci ne s'applique pas seulement au physique mais aussi à tout ce qui est en relation avec lui. Ainsi , au lieu que l'accent soit mis sur la Réalité, il ne l'est que sur sa manifestation qui évidemment est réelle du fait de ce qui lui permet de l'être, mais sûrement pas ce que nous croyons qu'elle est!

Siddhartha Gautama, le Bouddha, aurait dit que l'homme n'a pas d'âme, en fait "anatta" ( no soul, pas d'âme) est une doctrine boudhiste fondamentale et fermement maintenue.
Mon côté hérétique aime à dire qu'il n'est probablement pas loin dans la forme de sa déclaration mais loin du compte sur le fond, il aurait été plus exact de dire : l'âme à un homme.. les âmes ont des hommes.... il est plus que probable que le physique soit une extension du spirituel, le contraire serait presque absurde , mais positivement humain.

Nous plaçons la charrue avant les bœufs en mettant une accentuation injustifiée sur le physique et en négligeant le spirituel. Sous le terme spirituel, je place cet aspect de l'énergie que l'on trouve en toute forme de vie, responsable de sa création, son entretien et de sa destruction, appréhendée uniquement  grâce à une expérience et croyance individuelle , dans l'état de veille. Elle est rencontrée, dans sa totalité dans le sommeil profond, mais évidemment , non reconnue..." De fait, nous n'avons jamais été officiellement présentés...!"
Un verset de Chandogya , 6, 8, 1. dit: " Dans le sommeil, on est perdu en soi " .
Il ne peut y avoir de matière ( physical) sans cette réalité énergétique , mal définie, du spirituel, et si nous devions denier cela , nous dénierions notre propre existence , ce que bien des gens arrive à faire gaiement ( cheerfully) , mais c'est une broutille , superficielle et très préjudiciable.
Vous ne commencerez à chercher une option alternative dans cette ronde ( dance) qui a pour thème l'identité de Consciousness comme votre soi ( self) que si vous êtes un esprit de tournure très particulière ou non satisfait par les "explications du marché " .
Cette recherche est loin d'être évidente pour un certain nombre de raison.
* Premièrement beaucoup penseront que vous avez été induit en erreur ( deluded) en acceptant pas ce que tous les autres "savent" et tiennent pour certain ( granted)
* Deuxièmement une telle quête est susceptible de vous mettre dans une position de vulnérabilité considérable: où aller pour trouver des réponses, à qui demander, tenter sa chance seul ?
* Troisièmement ça demande énormément d'efforts !
* Quatrièmement : le fait de remplacer le matériel par le spirituel est une forme fine et perspicace de suicide qui n'a qu'une unique sortie qui , bien que nous attendant tous, est considérée, pour une raison simple comme risquée ...alors , pourquoi ne pas utiliser cette manifestation physique pour accomplir l'objectif remarquable de la vie.?

Le Dalaï lama aurait dit:
" Que l'on parle de transformation de Conscience ,d'analyse introspective empirique, d'analyse de ce qui se produit dans notre esprit ( mind) , l'observateur a besoin d'un éventail de compétences, soigneusement affinées par l'entraînement et la répétition et appliquées d'une manière discipliné et rigoureuse"
* Je prétendrai quand à moi que Consciousness ne transforme pas, il ne le peut pas. Sinon vous auriez besoin d'une autre conscience pour reconnaître que la première a été transformée en quelque chose d'autre, ce qui mènerait à une régression à l'infini ( régressus ad infinitum)
* Bien que le thème , ici , ne soit pas spécifiqement la nature de Consciousness, le fait demeure que cette notion de transformation  ( of consciousness) mène à la confusion parce que , selon la doctrine Boudhique, la Conscience n'est pas un principe éternel mais momentané, donc sans importance ( irrelevant) sans conséquence dans une discussion sur la réalité.
* Ce qui est bien plus important , en laissant la logique de côté, est que cela ne cadre pas avec notre  expérience de Consciousness. Il est " tout le temps" et pour chaque individualité ( for every individual )
* De la même manière , des notions de degrés de Consciousness sont la cause de nouvelles confusions, ce n'est qu'une affaire d'opinions ( personnelles) avec une bouffée de mesures scientifiques ou pire une forme de supériorité New Age. Il ne peut y avoir des degré de conscience il y a simplement plus ou moins de forte conviction d'être dans la matière c'est-à-dire dans l'ego, et moins impliqué dans le spirituel.
* Le "truc" ( trick) et de se rendre compte que Consciousness est à la base du monde physique, de façon cinétique et potentielle, mais cela, il faut habituellement le temps d'une vie pour l'apprendre.

On peut avoir l'impression que Consciousness à subi une sorte de transformation, c'est à cause de sa nature propre intégrale. C'est une partie du tout  que la pensée ne peut pas mesurer. Ainsi il est assez facile de se tromper sur quelque chose qui en fait est une constance au sens le plus sublime, sans se préoccuper du contexte, que ce soit en physique ( qu'elle est l'origine du monde?) ou en métaphysique ( qui suis je ?).
Partant de la conviction que Consciousness ou l'esprit anime quoi que ce soit, on peut trouver plus facile "d'entendre"  cette idée d'unité comme fondée sur l'amour .

Pour ce qui concerne les humains, au moins pour ce que je connais d'eux, l'esprit "pousse, impulse" ( impels) la pensée, et c'est la pensée qui façonne ( forms) l'âme quand cette pensée est un agrégat suffisant ( a sufficient agregate) , alors, à son tour, lorsque le moment est venu de matérialiser la pensée en action, le corps physique viens à l'existence.

 Ce concept de l'esprit sous-jacent à tout sans exception, trouve une résonance dans l'enseignement de Vedanta du Rg Veda ( prononcer rig  veda) : "prajñanabrahma" ( Consciousness is Brahman)...: Sarvam khalvidam brahma) ( tout ceci est réellement Brahma) dans les écrits de Chandogya Upanishad.
Consciousness n'est jamais affecté ou " contaminated" ? par ce avec quoi elle ( il) est associé, sinon notre expérience ne pourrait jamais être une expérience de constance.
Et c'est sur ce point que démarre le problème de l'erreur d'identité ( mistaken identitity) : Si Consciousness est le substratum, pour parler ainsi, de tout ce qui existe et est une constance, qu'est ce qui peut changer? ( what is it then that changes)

Le Vedanta* est libéré de cultes de la personnalité, il n'a pas de théories ou limites dogmatiques, le but étant que upanishad* retire les illusions ou abstractions que nous prenons pour le réalité et place fermement la réalité sous jacent de Consciousness comme la base, le fondement,  de quoi que ce soit qui "est" , ou d'ailleurs ( for that matter) ce qui n'est pas.

L'avantage d'un tel point de vue, est que , irrespectueux de ce que le monde vous jette ( à la figure) vous gardez une " base de la réalité " qui demeure inchangée, inaltérée ( unchanged) . Le difficile, le coriace ( hard bit) est de faire en sorte que vous soyez certain d'appliquer cela tout le temps....



*Les Upanishad (IAST : Upaniṣad, devanāgarī: उपनिषद्, du sanskrit upa, déplacement physique, ni, mouvement vers le bas et shad, s'asseoir, soit l'idée de « venir s'asseoir respectueusement au pied du maître pour écouter son enseignement ») sont un ensemble de textes philosophiques qui forment la base théorique de la ...

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