vendredi 17 mars 2017

Singularités humaines

Human individuality ( des singularités humaines ...) * Christopher Freeland ( traduction française Henri Dumoulin)

* ( le terme individuality n'est pas facile à traduire ici, je crois que des termes proches comme oneness, uniqueness , ou singularity aident à comprendre ce que Christopher envisage sous ce mot, en particulier le dernier que je préfère de loin, nous sommes bel et bien , dans notre existence terrestre , des singularités)
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* L'individualité, est une notion, un principe que nous chérissons tous. Et pourtant, vous a-t-on jamais encouragé ou enseigné  comment découvrir la nature de cette présence impérieuse, irrésistible ( compelling).? Votre Soi ( your self). Alors qu'il semblerait logique pour un humain de se demander à un certain stade de son existence : " what or who am I ?" ( que suis ou qui suis je?), c'est une question qui en tracasse bien peu, à n'importe quel niveau! Il pourrait être très utile de le savoir, ou d'être en quête à ce sujet, parce que cela ne peut qu'améliorer, intensifier notre compréhension et notre estimation, appréciation de la vie sous tous ses aspects...et en conséquence nous rendre plus efficaces, opérationnels ( efficients) quoi que nous  fassions, en laissant même de côté  l'interrogation métaphysique sur la découverte d'un but à l'existence humaine.

Nous sommes tous amoureux de nous mêmes, c'est un instinct premier, à juste titre. Il peut être néanmoins une bonne idée si nous souhaitons éviter de souffrir, d'identifier ce " nous mêmes " ce self"  pour éviter  la douleur d'identification avec ce physique qui est la source de problèmes constants. Des problèmes de santé émotionnels, psychologiques et ainsi de suite, qui sont simplement dus au fait que nous ne reconnaissons pas ce que nous sommes réellement.
- Il y a , dans votre routine quotidienne, pas mal de "je" avec qui vous devez traiter, négocier ( deal) , les confusions poussent à la tentation d'abandonner, devant l'apparente impossibilité d'arriver jamais à une quelconque  conclusion satisfaisant à propos de ce "qui" ( who ?) . Ces identités apparemment séparées, sont en réalité toutes très réelles......
- Le " moi" qui dormait si bien mais doit se lever, et mettre les vêtements corrects pour aller  comme on dit en français : ( c'est de moi:  le traducteur)  "gagner sa vie,  "faire de l'argent" ( to go about the money making business " et bien sûr, avant d'arriver là,
- Le " moi" qui est menacé en route..trafic, trains ou bus en retard ect...
- Le " moi" enfin qui se développe, qui prospère dans l'amour de sa famille proche...ou celui qui est en proie à des douleurs physiques ou émotionnelles....
et encore tellement d'autres...

À ce jour, il est impossible à la science de déterminer le moment exact du commencement ou de la fin d'une vie humaine. Cependant il n'est peut-être pas important de trouver cela au niveau individuel ou collectif, car un fait demeure : l'existence est" le corollaire" universellement reconnu de la vie humaine , que nous partageons tous car nous SAVONS que nous sommes vivants, même si nous ne sommes pas sûr de savoir ce que cela signifie, ( let alone involve...?)
C'est un problème existentiel, essentiel, fondamental , et pas métaphysique. Alors, nous nous tournons tout naturellement vers la science pour avoir des réponses : Le silence s'en suit!
Si l'on reconnaît que la vie est faite d'une dose importante d'existence, ne serait-il pas risqué d'exclure une chose qui existe d'une étude globale de la vie?
C'est pourtant exactement ce que font la science moderne, les religions et les philosophies et que nous acceptons aveuglément.
En distinguant, en différenciant l'énergie naturelle imperceptible qui émane de l'eau qui pulse dans nos veines, qui nous alimente dans l'air, il est téméraire , de s'attendre à trouver autre chose que des composants mesurables qui sont des constituants du Tout mais ne peuvent jamais être la totalité !
En ne prenant pas en considération le climat, les pensées polluantes,et encore moins l'état individuel du corps humain, comme étant des facteurs qui affectent la vie, nous nous privons nous mêmes, de compréhension et d'harmonie.

Ce qui est indiscernable aux sens ne peut pas être quantifié de la même manière qu'une information fournie par les sens mais ce n'est sûrement pas une raison pour le disqualifier, quelles que soit la difficulté rencontrée pour le qualifier. Et pourtant nous le faisons sans aucune hésitation en faisant l'impasse sur presque tous les impacts environnementaux sur lesquels nous ne pouvons mettre un nom, spécialement les radiations électromagnétiques si prévalantes aujourd'hui.

Une recherche des origines de l'individualité ( notre singularité) doit forcément demeurer une entreprise personnelle, un effort psycho physique plus que mécanique. Cette expérience, qui est une affaire purement individuelle, portée par des inférences ( déductions) et une compréhension subtile ( deux composants communément partagés)  ne laisse aucune place à la différenciation, alors que pour la science, en particulier dans les sciences  physiques, cette différenciation est à la base de toutes les théories imaginées ( et donc par définition fictives). Le fait que des expressions au caractère plutôt négatif, limitatif, comme " enchevêtrement ( tangle) , mécanique, soient utilisées pour décrire quelque chose de si parfaitement ordonné est peut-être le résultat d'une pensée contrôlée  ( ordered  or otherwise...) ( *pensée mise en ordre , formatée peut-être..)

La science a une place très utile dans le domaine qui lui appartient, le monde matériel, et elle ne prétend pas réellement explorer ou expliquer autre chose que le monde des phénomènes, alors laissons là dans ce domaine!

- Pour nous les hommes, ce n'est qu'à partir du physique que nous pouvons commencer à accéder à d'autres domaines ou dimensions d'expérience. Nous suspectons a juste titre que, si le phénoménal est réel , il n'est peut-être pas toute la réalité. Comme la science, la religion est un moyen très utile pour permettre aux homme de faire leur chemin  ( *toeing a line, rapport avec le touage des navires ... )  dans la société , jusqu'à ce que le temps , le moment soit venu pour vous de vous demander " ce qui se passe" et commencer votre recherche d'une alternative significative ( meaningful *.. allusion pour moi, à la signification, au " sens de la vie".
-  Bien que les outils pour une compréhension des domaines du mental et du spirituel soient uniquement accessibles à partir du monde physique, ce serait vous attacher une main dans le dos de penser que rien d'autres que des résultats matériels ne peuvent résulter d'une application matérielle. ( *mot à mot respecté). Pour surmonter les restrictions imposées par l'enveloppe physique, nous avons peut-être besoin de découvrir et développer d'autres sens ou attributs ( facultés... ) car il semble exister peu de doute sur le fait que nous possédions plus que les plutôt maigres cinq sens dont parle  Aristote ( surtout par procuration) dans De Anima livre II . En Egypte où il est réputé avoir étudié , on parlait dans l'enseignement traditionnel de 360 ou 365 sens. Rudolf Steiner les a ramenés à 12 par groupe de trois:
- Prise de conscience ( awareness) de la personnalité, équilibre conscience de la pensée
- La vue, perception d'un motif ( pattern) de lumière et de température
- Le toucher, perception d'un motif ( d'un modèle) de mouvement et d'audition
- L'odorat, perception de sons et goût .
Tout ceci semble bien négliger les fonctions ( il parle de fonctions " heart mind" cad littéralement : des "pensées du coeur") : la sensibilité, la conscience des autres et de leurs émotions, la conscience de son environnement, la capacité de "projeter sa pensée " ( formuler, mettre en forme..?) et bien d'autres. De la même manière, tout à fait, que des muscles inutilisés, les sens inemployés tendent à s'atrophier, ainsi , non utilisés pendant la durée d'une vie, il n'est pas étonnant que ces ressources inexploitées ne réagissent que bien faiblement ou pas du tout.

Alors que ce type de dialogue est peut-être familier pour beaucoup, il n'est pas forcément appréhendé de la même façon parce que ces concepts évoluent non seulement selon l'état de conscience et le conditionnement des organes des sens de la personne, mais aussi culturellement, avec le passage du temps et des conditions de "réception" qui changent d'un endroit à l'autre. De là un rejet facile, par un consensus collectif, de ces thèmes ( de ces sujets) comme étant de la pseudo science, d'allure magique et non basée sur les faits. Les partisans de cette façon de voir ont parfaitement raison, l'énergie de la vie ne cadre pas avec le domaine empirique pour la simple raison" qu'elle est tous les domaines", une partie du tout que nous ne pouvons que percevoir ( to intimate) depuis notre perpective humaine que dans l'état d'éveil . Pour comprendre ça, il faut une ( déjà ) une colossale prise de conscience en gardant à l'esprit ce que chacun "est" plutôt que ce qu'on nous a dit que nous étions.


Notre paradigme moderne fonctionne sur la base de la causalité, ce qui est convenable, commode ( convenient) dans un objectif d'éclaircissements, d'explication, mais en fin de compte irréaliste ( unreal) . Lorsque que des personnes commencent à s'approcher , dans leur compréhension,  de la Réalité, leur conviction qu'il n'existe rien d'autre que Consciousness comme "cause" de ce monde, se renforce. Alors le rôle du matériel diminue progressivement, puis celui du mental, et finalement celui du facteur énergie. C'est comme si le corps s'immergeait dans l'esprit ( the mind) et l'esprit s'immergeait dans la force vitale, selon un mode, une façon très ordonné .
Il y a pas mal de textes "utiles" concernant ceci, spécialement la " chute " du physique, dans les Upanisads ( Brhadaranyaka, Chandogya, Prasna, Mundaka et Kausitaki) et le chapitre IV du Brahma-sutra Bhasya. Cette façon de considérer le "phénoménal " semble partagée entre plusieurs autres traditions anciennes,
particulièrement celles de Chine et d'Égypte. Malheureusement il s'est passé trop de temps entre  les époques où une véritable compréhension linguistique et mutuelle aurait pu être possible, c'est peut-être aussi vrai pour le système indien bien qu'il soit moins obscur que le Kemitian ( Egypte acienne) . Au cours de l'histoire, tellement d'informations ont disparues, les traditions mnémoniques, faites pour une transmission plus facile avant un média écrit adapté, ont été détruites par les guerres ou les catastrophes naturelles, les documents écrits ont été perdus par dissimulation ou de manière naturelle, et de nos jours de façon intéressé ( vested interest and propaganda) .






M






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