Les Trois états. Christopher Freeland ( traduction Henri Dumoulin)
Comme il arrive souvent dans un langage, il y a une évolution de l'usage, invariablement suivie par une fusion des sens potentiels du mot. Le monde est "connu" uniquement dans l'état d'éveil, mais il serait, pour le moins hasardeux, risqué ( risky) , si nous sommes sincère dans notre recherche de "la vérité " d'écarter , d'effacer sciemment ( kwowingly blank out) les rêves et les états de sommeil profond où nous passons une grande partie de notre vie, surtout du fait qu'ils n'existent pas seulement dans le cadre de notre compréhension intuitive, mais aussi dans le cadre de notre expérience intime.
Si , selon vous, le "monde " englobe, embrasse la totalité de la réalité, pourquoi le restreindre à l'état d'éveil ? Ne serait-ce pas une illusion de croire que votre expérience de la vie est limitée à ce que vous éprouvez, affrontez, rencontrez ( encounter) dans l'état de veille ( whilst awake)? Le feriez vous que ce serait une vue, une opinion partielle, partiale, excluant les " mondes" du rêve et du sommeil... ne sont-ils pas également, à leur manière spécifique, réels.?
La méthode spécifique, unique du Vedanta *offre une explication de la vie qui englobe les trois états vécus ,expérimentés par les humains, en soutien à la conviction que , dès lors que que tous les trois sont présents dans la vie, ils doivent être inclus dans le cadre de l'investigation, de la recherche, si ce terme est encore digne de ce nom.!
(Le Vedānta (devanāgarī: वेदान्त ; terme sanskrit signifiant « fin, aboutissement, conclusion des Vedas ») ou Uttara mimamsa, est une école de philosophie indienne āstika, fondée par Bādarāyaṇa, auteur supposé du Brahma Sutra (~200 av. J.-C.).
Le monde et tout son contenu, corps, émotion, préoccupations etc. va et vient au rythme des veilles. En dehors de l'état de veille ( waking state) , il n'y a pas de monde évident à la conscience, encore moins aux sens. On peut arriver à la déduction qu'il existe, mais ce sera une construction purement imaginaire qui évidemment ne peut pas fonctionner ailleurs que dans l'état d'éveil.
Il existe dans l'état d'éveil une puissance au travail qui rend présent et externalise une vue des choses qui ( cette vue, cette manière de voir...), devient totalement incompétente quand elle est confrontée à l'analyse de ce qui se passe dans le rêve et le sommeil. Pour faire cela on a besoin d'un outil intériorisé fonctionnant au moyen de l'intuition et de la déduction ( inference). Un problème émerge lorsque la compréhension révélée par l'intuition est traitée par l'intellect comme cela arrive inévitablement dans l'état de veille.
Mais la conclusion à laquelle abouti l'intellect ou le cerveau conscient est une des plus grandes énigmes que connaisse l'homme. Une énigme , car il semble dans la nature de quoi que ce soit examiné par l'intellect de devenir le domaine exclusif de l'intellect où que ce soit. À partir du moment où " je sais" quelque chose qui a été scruté, minutieusement examiné à la lumière de ma Conscience, cette chose est considérée par le mental comme catégorisée, monopolisée et n'est plus , évidemment une menace potentielle qui serait lié à un doute sur ses intentions ou le but de son existence
C'est incroyablement primitif, mais , oh, tellement courant! Une justification potentielle qui pourrait bien explique pourquoi on considère le monde de l'état d'éveil comme la seule réalité .
Le temps et l''espace, composants vitaux du changement et de son opposé la constance (la stabilité ) sont les pierres d'angle de l'expérience du monde dans l'état d'éveil. C'est uniquement du point de vue de l'état d'éveil que nous sommes capable d'envisager le rêve et le sommeil mais il n'est pas possible de mettre en question d'une manière ou d'une autre leur réalité malgré leurs caractéristiques distinctives et spécifiques.
On ne rêve que lorsqu'on est endormi. Dans le sommeil profond, il n'y a , ni rêve, ni éveil, les trois sont mutuellement exclusifs. Au point que le sommeil abolie la conscience de l'état de veille et vice versa . Alors , de quel droit attribuerions nous une plus ou moins grande réalité en dehors de la croyance que le monde des phénomènes* ( perceptibles à un être sentient) est la seule réalité. Ils font tous partie de la vie. Non?
*il a écrit : " phenomenal world"
La plupart des philosophes et des physiciens sont d'accord sur le fait que le monde perçu par les humains est en grande partie déterminé par leurs organes de perception, grâce à leur intellect et leurs sens. Le Vedanta oppose une objection à cela ( take issue with) parce que l'intellect et les sens sont invariablement et strictement accessoires de l'état de veille.
Nos sens et leurs perceptions ne sont, en aucune façon , utiles dans les états de rêve ou de sommeil profond, et pourtant nous passons un bon bout de temps ( une bonne partie de notre vie ) dans ces royaumes! Ils sont très réels bien que seulement connus de nous via l'intuition et seulement elle, mais ils sont pourtant essentiels à notre survie en tant qu'humains car sans le sommeil nous mourons, particulièrement dans le monde de l'éveil!
Nous pouvons en avoir l'intuition, imaginer, théoriser à notre guise mais nous ne pouvons jamais être sur, encore moins être en mesure de dire avec certitude : "voici comment cela fonctionne. ".
Il y a une chose cependant que nous pouvons dire à propos de notre monde, et probablement de l'univers, perçu par nous les bipèdes : c'est un lieu de loi et d'ordre, ce n'est pas un accident, ce n'est pas chaotique. Il existe une organisation et une direction, ce qui implique une intention, et , ce qui est plus intriguant encore, la possibilité de trouver une cohérence dans son fonctionnement.
Sans Consciousness néanmoins il ne pourrait exister aucune constance. La subtilité repose dans la "perception", et c'est là que "awareness" ( la prise de conscience) devient un terme utile dans le contexte de l'objet /sujet, le moi/toi. Consciousness cependant demeure la clé de toute cette façade ( architecture?).
Pour des raisons pratiques, on peut dire que l'on partage Consciousness avec un et tout, car "tout" ( everything) le possède, pas seulement les êtres pensant ( sentient), parce que dès lors que quelque chose existe elle a "tirée, obtenue " ( derived) sa réalité de l'aspect cinétique de la vie avec laquelle Consciousness est lié dans l'état d'éveil. Vous devenez conscient d'elle ( become aware of it) , vous et l'objet. Il doit probablement exister un "pont", un lien entre les deux, qu'il soit de nature physique, un quantum peut-être ou une autre forme énergétique indéfinie, une fréquence, une vibration..?
Il n'est pas anodin que les hindous comme les chinois croient que le coeur est le siège de Consciousness dans le corps humain. Ceci est probablement lié à ce que l'on appelle habituellement l'intelligence du cœur. Ce terme semble un synonyme de ce que nous appelons intuition, ce qui serait parfaitement logique parce que nous savons que lorsque nous agissons en harmonie avec ce qui est droit, juste ( right) et que nous devons faire ( notre Karma) plutôt que d'écouter les diktats de l'intelligence cérébrale ( mentale), nous obtenons habituellement de bon résultats, les choses vont mieux.. ( We generally get things right ).
Selon la perspective chinoise, le Tao semble être ce qui est le plus proche de la notion de Consciousness, dans le Hua Ai Nan Zi , la Voie ( Tao) est omniprésente ( eulogized) , " elle couvre le ciel et maintient, soutient ( uphold) la terre"...tout en étant ( yet is..) intensely subtle and minute. ( intensément subtile et infime...
Certaines personnes ont expérimentés et relatés une existence sous d'autres formes que physique, lors d'expériences de " near death " ( proximité de la mort) " out of body" ( sortie du corps) etc ...mais il est révélateur de constater que le " I am" ( je suis) demeure constamment sous-jacent quoi qu'il arrive. Ce n'est manifestement pas une illusion pour ceux qui vivent de tels événements et il peut être raisonnable de soutenir que cette connaissance dépend ( is dependent on ) de Consciousness qui n'a pas de limite spatiale, temporelles ou dans d'autres dimensions.
Il est possible que notre compréhension de la vie soit une illusion, une très convaincante illusion de la réalité, mais de la même manière qu'une chose n'est pas produite à partir de rien, cette illusion doit bien reposer sur quelque chose, alors pourquoi pas Consciousness?
Comme il arrive souvent dans un langage, il y a une évolution de l'usage, invariablement suivie par une fusion des sens potentiels du mot. Le monde est "connu" uniquement dans l'état d'éveil, mais il serait, pour le moins hasardeux, risqué ( risky) , si nous sommes sincère dans notre recherche de "la vérité " d'écarter , d'effacer sciemment ( kwowingly blank out) les rêves et les états de sommeil profond où nous passons une grande partie de notre vie, surtout du fait qu'ils n'existent pas seulement dans le cadre de notre compréhension intuitive, mais aussi dans le cadre de notre expérience intime.
Si , selon vous, le "monde " englobe, embrasse la totalité de la réalité, pourquoi le restreindre à l'état d'éveil ? Ne serait-ce pas une illusion de croire que votre expérience de la vie est limitée à ce que vous éprouvez, affrontez, rencontrez ( encounter) dans l'état de veille ( whilst awake)? Le feriez vous que ce serait une vue, une opinion partielle, partiale, excluant les " mondes" du rêve et du sommeil... ne sont-ils pas également, à leur manière spécifique, réels.?
La méthode spécifique, unique du Vedanta *offre une explication de la vie qui englobe les trois états vécus ,expérimentés par les humains, en soutien à la conviction que , dès lors que que tous les trois sont présents dans la vie, ils doivent être inclus dans le cadre de l'investigation, de la recherche, si ce terme est encore digne de ce nom.!
(Le Vedānta (devanāgarī: वेदान्त ; terme sanskrit signifiant « fin, aboutissement, conclusion des Vedas ») ou Uttara mimamsa, est une école de philosophie indienne āstika, fondée par Bādarāyaṇa, auteur supposé du Brahma Sutra (~200 av. J.-C.).
Le monde et tout son contenu, corps, émotion, préoccupations etc. va et vient au rythme des veilles. En dehors de l'état de veille ( waking state) , il n'y a pas de monde évident à la conscience, encore moins aux sens. On peut arriver à la déduction qu'il existe, mais ce sera une construction purement imaginaire qui évidemment ne peut pas fonctionner ailleurs que dans l'état d'éveil.
Il existe dans l'état d'éveil une puissance au travail qui rend présent et externalise une vue des choses qui ( cette vue, cette manière de voir...), devient totalement incompétente quand elle est confrontée à l'analyse de ce qui se passe dans le rêve et le sommeil. Pour faire cela on a besoin d'un outil intériorisé fonctionnant au moyen de l'intuition et de la déduction ( inference). Un problème émerge lorsque la compréhension révélée par l'intuition est traitée par l'intellect comme cela arrive inévitablement dans l'état de veille.
Mais la conclusion à laquelle abouti l'intellect ou le cerveau conscient est une des plus grandes énigmes que connaisse l'homme. Une énigme , car il semble dans la nature de quoi que ce soit examiné par l'intellect de devenir le domaine exclusif de l'intellect où que ce soit. À partir du moment où " je sais" quelque chose qui a été scruté, minutieusement examiné à la lumière de ma Conscience, cette chose est considérée par le mental comme catégorisée, monopolisée et n'est plus , évidemment une menace potentielle qui serait lié à un doute sur ses intentions ou le but de son existence
C'est incroyablement primitif, mais , oh, tellement courant! Une justification potentielle qui pourrait bien explique pourquoi on considère le monde de l'état d'éveil comme la seule réalité .
Le temps et l''espace, composants vitaux du changement et de son opposé la constance (la stabilité ) sont les pierres d'angle de l'expérience du monde dans l'état d'éveil. C'est uniquement du point de vue de l'état d'éveil que nous sommes capable d'envisager le rêve et le sommeil mais il n'est pas possible de mettre en question d'une manière ou d'une autre leur réalité malgré leurs caractéristiques distinctives et spécifiques.
On ne rêve que lorsqu'on est endormi. Dans le sommeil profond, il n'y a , ni rêve, ni éveil, les trois sont mutuellement exclusifs. Au point que le sommeil abolie la conscience de l'état de veille et vice versa . Alors , de quel droit attribuerions nous une plus ou moins grande réalité en dehors de la croyance que le monde des phénomènes* ( perceptibles à un être sentient) est la seule réalité. Ils font tous partie de la vie. Non?
*il a écrit : " phenomenal world"
La plupart des philosophes et des physiciens sont d'accord sur le fait que le monde perçu par les humains est en grande partie déterminé par leurs organes de perception, grâce à leur intellect et leurs sens. Le Vedanta oppose une objection à cela ( take issue with) parce que l'intellect et les sens sont invariablement et strictement accessoires de l'état de veille.
Nos sens et leurs perceptions ne sont, en aucune façon , utiles dans les états de rêve ou de sommeil profond, et pourtant nous passons un bon bout de temps ( une bonne partie de notre vie ) dans ces royaumes! Ils sont très réels bien que seulement connus de nous via l'intuition et seulement elle, mais ils sont pourtant essentiels à notre survie en tant qu'humains car sans le sommeil nous mourons, particulièrement dans le monde de l'éveil!
Nous pouvons en avoir l'intuition, imaginer, théoriser à notre guise mais nous ne pouvons jamais être sur, encore moins être en mesure de dire avec certitude : "voici comment cela fonctionne. ".
Il y a une chose cependant que nous pouvons dire à propos de notre monde, et probablement de l'univers, perçu par nous les bipèdes : c'est un lieu de loi et d'ordre, ce n'est pas un accident, ce n'est pas chaotique. Il existe une organisation et une direction, ce qui implique une intention, et , ce qui est plus intriguant encore, la possibilité de trouver une cohérence dans son fonctionnement.
Sans Consciousness néanmoins il ne pourrait exister aucune constance. La subtilité repose dans la "perception", et c'est là que "awareness" ( la prise de conscience) devient un terme utile dans le contexte de l'objet /sujet, le moi/toi. Consciousness cependant demeure la clé de toute cette façade ( architecture?).
Pour des raisons pratiques, on peut dire que l'on partage Consciousness avec un et tout, car "tout" ( everything) le possède, pas seulement les êtres pensant ( sentient), parce que dès lors que quelque chose existe elle a "tirée, obtenue " ( derived) sa réalité de l'aspect cinétique de la vie avec laquelle Consciousness est lié dans l'état d'éveil. Vous devenez conscient d'elle ( become aware of it) , vous et l'objet. Il doit probablement exister un "pont", un lien entre les deux, qu'il soit de nature physique, un quantum peut-être ou une autre forme énergétique indéfinie, une fréquence, une vibration..?
Il n'est pas anodin que les hindous comme les chinois croient que le coeur est le siège de Consciousness dans le corps humain. Ceci est probablement lié à ce que l'on appelle habituellement l'intelligence du cœur. Ce terme semble un synonyme de ce que nous appelons intuition, ce qui serait parfaitement logique parce que nous savons que lorsque nous agissons en harmonie avec ce qui est droit, juste ( right) et que nous devons faire ( notre Karma) plutôt que d'écouter les diktats de l'intelligence cérébrale ( mentale), nous obtenons habituellement de bon résultats, les choses vont mieux.. ( We generally get things right ).
Selon la perspective chinoise, le Tao semble être ce qui est le plus proche de la notion de Consciousness, dans le Hua Ai Nan Zi , la Voie ( Tao) est omniprésente ( eulogized) , " elle couvre le ciel et maintient, soutient ( uphold) la terre"...tout en étant ( yet is..) intensely subtle and minute. ( intensément subtile et infime...
Certaines personnes ont expérimentés et relatés une existence sous d'autres formes que physique, lors d'expériences de " near death " ( proximité de la mort) " out of body" ( sortie du corps) etc ...mais il est révélateur de constater que le " I am" ( je suis) demeure constamment sous-jacent quoi qu'il arrive. Ce n'est manifestement pas une illusion pour ceux qui vivent de tels événements et il peut être raisonnable de soutenir que cette connaissance dépend ( is dependent on ) de Consciousness qui n'a pas de limite spatiale, temporelles ou dans d'autres dimensions.
Il est possible que notre compréhension de la vie soit une illusion, une très convaincante illusion de la réalité, mais de la même manière qu'une chose n'est pas produite à partir de rien, cette illusion doit bien reposer sur quelque chose, alors pourquoi pas Consciousness?
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