mercredi 18 novembre 2020

chapitre 10, Europia rev : le voyage

LE VOYAGE


Avant de continuer mon récit,  je voudrais attirer votre attention sur le fait que mon accès à ce  monde alternatif.. " des sentiers qui bifurquent" que je tente de vous décrire, est très limité, je ne suis évidemment pas de ce monde là,  
 vous non plus d'ailleurs,  j'ai une petite lucarne qui s'ouvre sur lui de temps en temps, très brièvement, ....et paf  ça s'arrête sans prévenir , c'est fini, c'est peut-être préférable pour éviter de créer des paradoxes spatio temporels susceptibles de perturber les deux mondes à la fois ...!

IL m'est venu en tête,  un détail historique responsable d’une évolution totalement différente, par rapport à notre cadre de vie ici et maintenant , de la technologie des transports de passagers et de marchandises : A New York, la catastrophe du Hindenburg, le dirigeable transatlantique allemand, n'a pas eu lieu ! Les services de sécurité allemand ont réussi à repérer et neutraliser le terroriste qui se préparait à faire sauter l'aéronef à son arrivée aux USA, le 6 mai 1937 ! 
Le LZ 129 Hindenburg, construit par la firme allemande Zeppelin, est le plus grand dirigeable commercial jamais réalisé et affecté sur une ligne régulière Europe-États-Unis. Le vol inaugural du LZ 129 Hindenburg a lieu le 4 mars 1936 à Friedrichshafen en Allemagne. Wikipédia

L'absence de l'événement de 1937, et du retentissement psychologique désastreux a totalement changé le cours de l'histoire de ce mode de transport aérien.

En effet l'avance technologique considérable déjà acquise dans les années 30 a fait suite à un développement extraordinaire dans les 20 années qui ont suivi! 


Néanmoins du fait du développement de l'aéronautique il est apparu que les vols long-courriers des moins lourds que l'air, au moins pour les passagers ne présentait que peu d'intérêt ! 

Les lignes régulières se sont donc limitées aux transports à moyenne distance. 


En ce qui concerne précisément la Guyane, en cette année 1960, une technologie spécifique, parfaitement adaptée aux conditions climatiques a permis de mettre à profit le vaste domaine des savanes côtières qui s'étendent sur 250 km vers l'ouest et 10 à 15 km de profondeur avant le domaine de la grande forêt. 



Poussées par un vent régulier, permanent, allant toute l'année de l'est vers l'ouest: l'alizé, des navettes ininterrompues de dirigeables desservent silencieusement  toute la côte..le revêtement de ces dirigeable est lui même sensible à la lumière et produit une énergie qui permettra au retour un propulsion par hélices, si nécessaire un câble peut se connecter au sol ( les aérostats
 volent à quelques dizaines de mètres d'altitude seulement) et permettre temporairement une alimentation électrique de secours, mais en temps normal, pour les cinquante kilomètres séparant le port spatial de kourou et l'ile de Cayenne, les recharges rapides au départ et à l'arrivée suffisent largement. 


Des voies monorails à sustentation magnétique permettent également des liaisons rapides. Un toit au dessus du rail assure et largement en surplus en permanence une alimentation électrique aux véhicules.  




Il est 6h du matin, Francis et Henri sont montés à bord d'une des premières navettes en partance pour l'Ouest, le ciel est dégagé, dans leur dos, le soleil a déjà entamé sa marche rapide vers le zénith, le ballon navette vient de passer lentement au-dessus de la rivière de Cayenne, il entame maintenant son voyage à quelques dizaines de mètres au-dessus des savanes côtières. 

Les deux amis bien que très différents de caractères s'entendent  très bien, ils se sont installés à l'avant de la cabine là où la vue panoramique vers le bas et dans toutes les directions est extraordinaire. Le vent d'Est, l'alizé, parallèle à la côte, pousse suffisamment le ballon pour que les propulseurs, à l'arrière ,  tournent au ralenti, ils entendent sous leurs pieds le moindre cri d'oiseau, ils sont aux premières loges pour assister au somptueux réveil de la nature..... très bientôt sur la droite un petit nuage mobile, ondoyant, rougeoyant  s’approche d’eux, de plus en plus, et soudain le ballon est cerné d’oiseaux extraordinaires, des ibis rouges….

Plus loin un autre nuage, blanc celui là, des aigrettes, un peu plus tard dans le ciel, au dessus d’eux un groupe d’une centaine d’amazones  très bruyantes, volant toujours deux par deux….quand le calme revient monte du sol appels et cris d’oiseaux que je pourrais, sans doute tenter de vous énumérer…..

Francis ne dit rien stupéfait, la bouche ouverte, Henri ne tient pas en place, tourne la tête sans cesse, trépigne sur son siège devant tant de beauté à porté de la main…..une tiédeur humide monte vers eux du sol, comme une odeur d’humus, de terreau, tous les matins du monde sont ici rassemblés!

Larges immensités qui désertent le ciel, hautes ramures en fleurs, renaissante clarté d'un hiver tropical
sautillante beauté, colibri admirable, oiseau du paradis découvrant l'hibiscus, un poème prend vie au rythme des cigales


J'ai rêvé, une nuit d'un pays fabuleux
Où, près d'une mer grise, 
Eternelle bercée d'alizés monotones
S'épanchent des palmiers, étoiles scintillantes.

Ils y avait souvent sur la boue des rivages
Palétuviers frileux, armés pour la conquête, 
Il y avait surtout, triomphant de l'espace
Mystérieuse forêt, siècles de solitude..

Aux bouches des grands fleuves
Où le sang des ibis 
Passe en légions confuses
j'ai trouvé la beauté

Le voyage se poursuit, car il est le secret de la vie comme de la musique:" la merveille de la musique, c'est de n'être qui mouvement, c'est comme l'eau que l'on regarde et tout y bouge vaguement. 

  Ci dessous: des liens vers les deux parties du montage que j'ai intitulé : Au fil de mes rêves ! ( associant des extraits d'un film colombien avec ma réalité propre) 


Mathieu l'Atrébate.   ( il y aura un chapitre 11, il parlera de l'Europe, celle que je découvre avec vous, une Europe des Régions, j'ai reçu de nouvelles précisions sur ce monde étrange qui n'est pas le notre, des "détails importants" ....la langue officielle par exemple, des années de débats entre l'Espéranto et le Roumain....à propos, en roumain, Europe des régions ça donne: Europa Regiunilor....E R ! Pourquoi pas ?... Il me manque encore un personnage, une sorte de témoin...


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