Au delà des vastes baies vitrées de l'amphithéâtre, l'horizon cotonneux, finement ocre, faiblement vallonné du paysage de Titan dans cette région de Afekan était un plaisir pour les yeux et un apaisement pour l'esprit, de légers aéronefs aux grandes hélices brassant l'air au ralenti, passaient de temps en temps, quasiment silencieux, l'heure était auguste et solennelle, le soleil brillait faiblement, comme à l'accoutumée, le globe massif de Saturne rasait presque l'horizon....
Debout, au milieu de la grande salle circulaire que l'on avait nommé : salle Henry Laurens, en l'honneur d'un historien du début du XXI ième siècle , en France, Mathias d'Arras, alias Henry de Titan, était entouré par un aréopage de membres de la société des amateurs d'histoire, quelques dizaines de passionnés, l'équipement technique de la salle était évidemment "du dernier cri", permettant de fait apparaitre dans l'espace tout ce que l'orateur souhaitait montrer à son auditoire !
Mes chers amis, je voudrais vous raconter une histoire extraordinaire qui m'est arrivée et à laquelle, aucune des formations que j'avais reçu ne m'avait préparée!
Dans un premier temps, mon projet avait été de chercher à mieux comprendre le déroulement de la crise mondiale du début du XXI ième siècle, mais rapidement, ayant, mois après mois, amoncelé, trié, classé suffisamment d'éléments fiables pour reconstituer les événements au fil des jours, je me suis trouvé face à une injonction: la nécessité de comprendre, non pas le déroulement du fait épidémiologique lui même, assez limpide et prévisible, mais le caractère erratique et incohérent de tant d'esprits brillants qui ne cessèrent en cette période de chercher, d'expérimenter, de réfuter ou condamner des solutions les plus invraisemblables qui soient, tout cela n'avait, à cette échelle surtout, aucun sens!
Alors, en désespoir de cause, je suis retourné à la source: le virus, c'est une grave erreur que d'échafauder une théorie avant d'avoir rassemblé tous les éléments, cela fausse le jugement.
On sait, depuis des siècles, que contrairement aux biologistes du XX ième siècle qui croyaient que les "microbes" étaient les ennemis des humains, contrairement aux biologistes du XXI ième siècle qui croyaient que les virus étaient les ennemis des humains, l'ensemble de la biosphère ne peut continuer à exister que grâce à un extraordinaire et tourbillonnant équilibre, et dans cet exercice de "haute voltige" sans lequel nous n'existerions pas, les virus, sont les éléments les plus actifs, les plus précieux ! Je vous rappelle quelques données tout à fait basiques, mais qu'il faut bien avoir en tête pour comprendre le scénario de mon histoire:
http://biochimej.univ-angers.fr/Page2/TexteTD/5TDBioCellL1/1TDComparProEucar/3Figures/3InfectionVirale/1InfectionBacVirus.htm
Les virus représentent la forme de vie la plus abondante et la plus diverse sur Terre. Ils peuvent infecter tous types d'organismes (vertébrés et invertébrés, plantes, champignons, bactéries, archées).
Les virus qui infectent les bactéries sont appelés bactériophages ou phages : ils représentent la forme biologique la plus abondante dans la biosphère terrestre avec environ 4,8 1031 phages (10 fois plus nombreux que les bactéries) et une biomasse estimée à 200 millions de tonnes.Il est admis que les virus sont polyphylétiques et différents scénarios quant à leur origine sont envisagés : - Une évolution à partir d'éléments génétiques primordiaux pré-cellulaires.
- A l'inverse, une régression d'ancêtres cellulaires.
- La "fuite" de gènes d'hôtes d'origine qui auraient acquis une autonomie de réplication partielle et auraient été transformés en éléments génétiques parasitaires.
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